Un
homme d’affaires avec une envergure internationale, un véritable
citoyen du monde, s’installe et fait des affaires
à l’endroit qui lui semble le plus avantageux, et ce peu importe
où sont tracées les frontières. Il est un homme diversifié
et global, possédant plusieurs passeports, des actifs dans de
nombreuses juridictions, et sa résidence dans une autre. Il ne
dépend d’aucun pays et les aperçoit tous autant
qu’ils sont comme des compétiteurs pour son capital et son
expertise.
Il
fut un temps, vivre la vie d’un homme international
n’était rien de plus qu’une possibilité
intéressante. Depuis que les Etats-Unis ont commencé à
récompenser ceux qui s’y étaient installés, seuls
très peu d’Américains se sont lancés dans
l’aventure. A l’époque, les Etats-Unis leur offraient bien
plus d’avantages que tous les autres pays du monde. Devenir un homme
international pouvait attendre.
Mais
les choses changent. S’enraciner telle une plante n’est plus
aujourd’hui une manière judicieuse de survivre et de
prospérer. Tout au long de l’Histoire, chaque nation est un jour
devenue un endroit dangereux pour ceux y étant coincés. Il se
pourrait bien que ce soit désormais au tour de l’Amérique
de devenir une nation dangereuse.
Pour
ceux ayant la possibilité
de devenir des citoyens du monde, c’est bien plus qu’une
simple décision intéressante. C’est devenu une
manière de protéger ses actifs, voire même sa vie. Ceci
dit, je comprends l’hésitation de certains. De nombreuses
plantes de supportent pas, elles non plus, d’être
déplantées puis replantées ailleurs.
Comme
tout observateur intelligent est en mesure de le constater, le paysage
économique et politique actuel n’offre pas des perspectives
très réjouissantes. Nous sommes confrontés à la
dépression économique, au chaos financier, à
l’inflation, à des taxations de plus en plus importantes,
à des régulations, des états-police et, pire encore,
à une éventuelle guerre. Aussi incroyable que cela puisse paraître,
je parle bien ici de la situation telle qu’elle se présente
actuellement aux Etats-Unis – qui ont historiquement été
surnommés la Nation de la Liberté.
Comment
en sont-ils arrivés là ? Il est vrai que les erreurs de
calcul, les accidents, et les inattentions peuvent être des raisons
pour lesquelles les choses finissent par mal tourner. Ces
éléments ont effectivement un rôle, mais un rôle
mineur. Les catastrophes qui nous menacent aujourd’hui sont bien trop
importantes pour n’être dues qu’à de futiles
inattentions. Lorsque les choses deviennent incontrôlables à
grande échelle, ce n’est pas simplement une question de
malchance, mais de fautes sérieuses commises par un joueur –
voir par chacun d’entre eux.
Existe-t-il
une racine aux problèmes que je viens de citer ? Si nous
parvenions à la déterminer, cela pourrait nous permettre de
comprendre comment faire face à ces problèmes.
Dans
cet article, je tenterai de démontrer que le gouvernement des
Etats-Unis, en particulier, est dirigé par les mauvaises personnes.
C’est une situation qui dure maintenant depuis de nombreuses
années, et qui a désormais atteint un point de non-retour. En
d’autres termes, l’immoralité est devenue si
prédominante qu’elle en est presque constitutionnelle. Aucun
changement ne sera possible tant qu’une crise réelle ne viendra
pas bouleverser l’ordre existant. Avant qu’une telle chose ne se
produise, la tendance ne fera que s’accélérer.
La
raison à cela est qu’une certaine classe de gens – les
sociopathes – a désormais pris le contrôle sur les
institutions Américaines les plus importantes. Ils ont
imprégné tous les échelons politiques,
économiques, intellectuels et spirituels des Etats-Unis.
Qu’est-ce
que cela signifie pour les individus ? Cela dépend de votre
façon de voir les choses. Etes-vous partisan de votre gouvernement
quelles que soient les politiques qu’il entreprend – comme
l’ont été beaucoup d’Allemands dans les
années 1930-1940-, ou faites-vous tout votre possible pour
éviter d’être le complice d’un meurtrier ?
Etes-vous le type de passager qui coule avec le bateau, ou celui qui enfile
son gilet de sauvetage et part à la recherche d’un canot ?
Supportez-vous les marchands vous offrant de bonnes affaires, ou ceux dont
les publicités envahissent votre journal
télévisé ?
La
prépondérance du déséquilibre psychique dans la
sphère politique n’est pas une question académique. Tout
au long de l’Histoire, elle a été une question de vie ou
de mort. Elle est la raison pour laquelle les Etats-Unis se sont
étendus. Tous les Américains ont des ancêtres qui ont un
jour décidé de s’expatrier et de s’installer dans
un pays capable de leur offrir un avenir. Les grands perdants ont
été ceux qui ont refusé de réfléchir
à la question jusqu’à la dernière minute.
Je
me suis souvent considéré comme étant un rat gamma. Vous
avez peut-être déjà lu des études concernant les
interactions sociales entre les rats : il existe peu de rats alpha, et de nombreux rats beta. Les
rats alpha sont les dominants, et les rats beta les dominés. Un
petit pourcentage d’une population de rats est appelé rats
gamma. Ils surveillent plusieurs territoires et ont de nombreux acolytes,
mais ne cherchent pas à dominer les rats beta, contrairement aux rats alpha. Les personnes étant les plus
enclines à aller faire fortune ailleurs ont une personnalité
typiquement gamma.
Vous
pensez peut-être que ce qu’il s’est passé en
Allemagne Nazie, en Russie Soviétique, dans la Chine de Mao, et dans
le Cambodge de Pol Pot, ne pourrait, pour quelque raison que ce soit, se
produire aux Etats-Unis. Il n’existe en réalité aucune
raison que cela ne puisse se produire en Amérique aujourd’hui.
Toutes les institutions ayant fait des Etats-Unis ce qu’ils sont ne sont plus aujourd’hui que des
artefacts historiques.
D’autre
part, les sociopathes sont présents partout de manière
uniforme. Il n’existait pas plus de personnes maléfiques dans la
Russie de Staline, dans l’Allemagne d’Hitler, l’Ouganda
d’Amin, la Roumanie de Ceausescu, ou le Cambodge de Pol Pot qu’il
n’en existe aujourd’hui aux Etats-Unis. Il suffit simplement que
les conditions deviennent favorables à leur bourgeonnement, de la
même manière que les champignons apparaissent après la
pluie.
Aux
Etats-Unis, ces conditions requises apparaissent peu à peu. Vous
êtes-vous déjà demandé d’où viennent
les 50.000 personnes employées par le TSA pour inspecter les voyageurs
dans les aéroports ? La plupart d’entre eux sont
d’âge moyen. Avaient-ils un emploi avant de ce
lancer dans une carrière que toute personne normale
jugerait de dégradante ? La plupart d’entre eux en
avaient un, mais se sentaient attirés par un emploi qui leur permette
le port d’un costume et les autorise à abuser de leurs
confrères citoyens.
Un
très petit nombre d’entre eux s’imagine qu’il
patrouille un état-police, ou joue un rôle dans un petit
théâtre. Ces 50.000 personnes sont certainement similaires
à celles ayant rejoint la Gestapo – ne visant qu’à
satisfaire leur désir de contrôler tout et tout le monde.
Ce
qu’il se produit aujourd’hui est une illustration typique de la
loi de Pareto : 80% de vos ventes proviennent du travail de 20% de vos
vendeurs, et 20% d’une population est responsable de 80% des crimes
étant commis en son sein.
De
la manière dont je vois les choses, le plupart des gens ont un fond
équilibré et décent : leur instinct primaire est la
survie. En revanche, 20% d’entre eux sont ceux que l’on pourrait
appeler des sources potentielles de problèmes, et sont
prédisposés à faire le mal lorsque l’occasion se
présente. Ils peuvent aussi bien faire partie du clergé
qu’être des postiers ou des serveuses – en temps normal,
ils ont l’air d’être comme tout le monde. Ils jouent au
baseball les weekends, cajolent leur chien… Cependant, lorsque la
chance s’offrira à eux, ils s’engageront dans la Gestapo,
la Stasi, le KGB, le TSA… Beaucoup d’entre eux ont de bonnes intentions,
mais n’hésiterons pas à employer la force comme solutions
à leurs problèmes.
Les
choses ne s’arrêtent pas là. 20% de ces 20% sont de
très mauvais acteurs. Ils occupent des postes administratifs leur
permettant d’imposer leur bonne volonté sur les citoyens et,
parce qu’ils présentent leur soutien au gouvernement, ils
finissent par occuper des emplois très haut-placés. Ils
façonnent l’organisation qu’ils dirigent à leur
image. Graduellement, les non-sociopathes ne supportent plus de vivre
où ils vivent, et choisissent de partir. Le baril se remplit peu
à peu de pommes pourries. C’est ce qu’il se passe
aujourd’hui aux Etats-Unis.
A suivre
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