Des
chercheurs travaillant pour un groupe de réflexion à la
renommée internationale ont développé un programme
capable de prédire les résultats catastrophiques qui
découleront de notre mode de vie actuel et de notre consommation de
plus en plus importante de pétrole, de nourriture et d’eau
potable.
Selon
une équipe de scientifiques travaillant au Massachussetts Institute of
Technology, lorsque le point de rupture
apparaîtra, d’ici à 2030, nous assisterons à une
révolution conceptuelle telle que nous n’en avons encore jamais
fait l’expérience au cours de notre histoire – et qui ne débouchera
pas uniquement sur un effondrement total des économies du monde, mais
également sur des pénuries de nourriture et
d’énergie qui s’avèreront fatales pour plusieurs
centaines de millions de personnes.
Cette
étude récente, faite à la demande de
l’organisation The Club of Rome, qui avait déjà
publié dans les années 1970une recherche environnementale
controversée à ce sujet, intitulée The Limits to Growth (vidéo).
Elle présente, grâce à un simulateur informatique, les
différents scénarios sur lesquels les développements
globaux actuels pourraient éventuellement déboucher.
Voici
l’extrait d’un article paru dans Smithsonian Magazine à
ce sujet:
Une
recherche publiée récemment a confirmé une étude
ayant été faite il y a plus de 40 ans de cela. Son
verdict : nous nous dirigeons tout droit vers la catastrophe. Ce sont
les mots du physicien Australien Graham Turner, l’homme ayant
revisité l’un des travaux les plus controversés des
années 1970, intitulé The Limits
to Growth.
Ecrite par les chercheurs du MIT en le nom de
l’organisation Club of Rome, cette étude présente les
simulations informatiques de différents scénarios auxquels nous
pourrions assister dans le futur. Selon les résultats
présentés par cette étude, si nous continuons de
consommer plus que ce que la nature n’a à nous offrir, nous
pourrions assister à un effondrement économique global et
à des pénuries de nourriture d’ici à 2030.
…
Turner
a utilisé ce même processus en entrant les données de
1970 dans son ordinateur. Les résultats prédits par
l’ordinateur pour l’an 2000 se sont trouvés être
extrêmement proches de la réalité. ‘C’est un
signal d’alarme que j’essaie de sonner ici’, dit-il.
‘Nous n’avons pas choisi la bonne trajectoire’.
L’organisation
Club of Rome compte aujourd’hui parmi ses adhérents des membres
haut-placés de gouvernements et d'entreprises venant des quatre
coins du monde. Beaucoup ont autrefois suspecté cette organisation de
n’être autre qu’un mécanisme visant à
développer la gestion environnementale et sociale par le gouvernement,
par le biais d’initiatives telles que l'Action 21
des Nations Unies, ainsi qu’à développer le
système de taxes sur les émissions de gaz à effet de
serre ; ce qui ne permettrait qu’à placer l’ensemble
des richesses du monde entre les mains d’une poignée
d’élites littéralement placés au sommet de la
chaîne alimentaire.
Mais
malgré les motivations ultérieures du Club of Rome, il
n’en demeure pas moins qu’elle ne soit pas la seule association
à nous avoir mis en garde de la catastrophe vers laquelle nous nous
dirigerons si nous ne diminuons pas rapidement notre croissance démographique
et notre niveau de consommation. Dans un récent documentaire d’History Channel intitulé Prophets Of Doom, Michael
Ruppert de chez Collapsenet
nous mettait en garde contre un scénario similaire, expliquant que
même si nous disposions toujours de pétrole dans le futur, son
prix serait si exorbitant qu’il serait impossible pour la civilisation
humaine de maintenir son niveau de consommation. Selon Ruppert,
la dernière grande bulle que nous verrons exploser
sera celle de la population humaine.
Parmi
les problèmes de ressources ayant été mis en
lumière ces dernières années, nous pouvons compter la
disponibilité des réserves d’eau potable et la
capacité de production de notre système agricole actuel. Dans
la mesure où l’ensemble de nos ressources naturelles sont
interdépendantes, si l’une venait à faiblir, comme par
exemple la capacité de production de pétrole, alors il
deviendrait impossible pour les fermiers de faire pousser de la nourriture,
ou pour les camions de transporter cette nourriture vers les centres
commerciaux. Le même scénario est applicable à une
pénurie des réserves d’eau potable, non seulement
indispensables à la vie humaine, mais également à la
production pétrolière, à la production alimentaire et
à bien d’autres industries nécessaires à la
civilisation humaine.
Il
est clair que nous ayons développé un système de
consommation qui ne puisse être soutenu sur le long terme. Dans le
même temps que Club of Rome et d’autres organisations du
même type nous demandent d’agir dans l’intérêt
du futur de l’Humanité, cinquante années de recherches
n’ont fait qu’empirer les choses, nous rapprochant toujours plus
d’un point de rupture capable d’emporter jusqu’à
plusieurs milliards de personnes sur son passage.
Un
autre point ayant été levé par l’étude
menée par les chercheurs du MIT, qui ne soit quant à lui pas
décrit comme étant une conséquence directe de notre
consommation globale, est l’effondrement
global de la société du fait d’un nombre trop important
de machinations monétaires, financières et politiques.
Les
trillions de dollars ayant été imprimés au cours de ces
quelques dernières décennies, tout comme la situation
pétrolière, deviendront rapidement impossible à
surmonter. Dans la mesure où notre système de consommation est
essentiellement basé sur la dette, cela pourrait avoir les mêmes
conséquences qu’un pic pétrolier. La dette, même
lorsqu’imprimée à partir de rien, représente
essentiellement une promesse liée à une ressource. Elle se base
sur l’idée que quelque chose finira par être
créé par quelqu’un en échange d’un
prêt. Nous, petites gens que
nous sommes, représentons les collatéraux de toutes les dettes
pesant sur notre système. Aujourd’hui, nous n’avons
plus ni le temps ni l’énergie nécessaire au remboursement
de toute cette dette – s’élevant à 200 trillions de dollars pour les Etats-Unis seuls.
Ainsi,
ce ‘pic de la dette’ créé pour nous sauver du
problème qu’est celui du manque de ressources nous a peu
à peu menés vers un éventuel pic pétrolier et de
futures pénuries d’eau. Lorsque notre dette atteindra finalement
un niveau limite, ses collatéraux deviendront incapables de
générer assez de rendements pour pouvoir la rembourser. Le
terme ‘dommages collatéraux’ prendra un sens bien nouveau.
Avec
sept milliards de personnes sur Terre, notre système actuel ne sera
pas capable de supporter infiniment les besoins quotidiens de la population
mondiale. Les solutions ayant été présentées au
cours de ces 50 dernières années ne se sont
jusqu’à présent pas prouvées efficaces,
malgré les quantités de monnaie ayant été dépensées
et le nombre de libertés ayant été bafouées.
Doucement
mais sûrement, nous nous approchons du ‘Pic de la
Civilisation’. Lorsque cette bulle explosera, le krach se manifestera
sous la forme de famines, de maladies et de conflits globaux.
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