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Cours Or & Argent
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Pourquoi Brown a-t-il vendu l’or de l’Angleterre pour sauver des banques en péril?

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Publié le 17 décembre 2012
1475 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
( 6 votes, 4,3/5 ) , 1 commentaire
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SUIVRE : L’or Londres Panique
Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

Bien qu’il n’y ait rien de nouveau, ayant moi-même, comme beaucoup d’autres, abordé le sujet à de très nombreuses reprises, et comme ce fut le cas également dans un documentaire formidable réalisé par Max Keiser, l’article ci-dessous demeure important pour deux raisons.


24hGold - Pourquoi Brown a-t-i...



Premièrement, il présente de manière claire la panique sur l’or de 1999 et ce que j’appellerai le Bottom de Brown ou, si vous préférez, le record à la baisse atteint par le prix de l’or après l’injection par le gouvernement Britannique de 400 tonnes d’or à des prix très bas sur le marché.

Cette vente aurait apparemment été mise en place afin de sauver une ou deux banques bullion s’étant retrouvées à découvert d’or suite à de mauvaises opérations de portage.

Deuxièmement, il présente une excellente description des opérations de portage sur l’or. Lorsque de l’or est prêté par une banque centrale, une banque bullion se l’approprie, le vend sur le marché et investit la somme ainsi obtenue. A la fin de la période de prêt, la banque bullion rachète l’or dû à la banque centrale sur le marché et le lui retourne.

Tout au long de ce processus, l’or ne change jamais de lieu, bien qu’il il change de propriétaire – ces changements de titre n’étant pas toujours clairement indiqués sur les bilans publics.

Bien que l’auteur ne le mentionne pas, certains pensent que les ventes de l’or de la banque centrale lors d’enchères privées auraient en réalité consisté en des transactions papier entre la banque centrale et les banques bullion qui lui avaient emprunté du métal et s’étaient trouvées dans l’impossibilité de le lui retourner sans entraîner de distorsion de prix sur le marché mondial.

Il aurait été juste de lever rapidement le voile sur cette affaire, l’or vendu par le gouvernement représentant l’héritage national de ses citoyens.

En plus de cela, bien qu’il n’en soit pas fait mention dans l’article, la vente d’or organisée par le gouvernement Britannique en vue de sauver des banques privées n’est impopulaire que du fait de la manière dont elle a été conduite. Beaucoup pensent que les bilans de nombreuses autres banques centrales Européennes feraient état de la présence de certaines quantités d’or qu’elles ne possèderaient en réalité plus, du fait de leur habitude pernicieuse de prêter leur or à prix réduit à d’autres banques. Leur or finit généralement par être vendu sur le marché pour ne jamais revenir, et ne laisser derrière lui qu’un amas de promesses papier.

Pour terminer, le problème le plus incurable auquel font aujourd’hui face les banques bullion est que plus aucune banque centrale ne possède d’argent à leur prêter. Elles se sont donc lancées dans un jeu dangereux, qui revient à voler Peter pour payer Paul, et passent le plus clair de leur temps à craindre que leur combine soit exposée au grand jour et que les marchés ne plongent dans le défaut une fois que le voile aura été levé sur leurs positions à découvert.



Telegraph UK
Revealed: why Gordon Brown sold Britain's gold at a knock-down price
Thomas Pascoe
5 juillet 2012


Une grande partie des stratégies économiques de Gordon Brown paraissent certainement troublantes à toute personne quelque peu sensée. Seules très peu de ses décisions ont été gardées secrètes. Orgie de dépenses, emprunts constants et proclamations de ‘fin des cycles d’expansion et de ralentissement’ font désormais partie de l’arsenal de tout politicien moderne, quel que soit le parti auquel il appartient.

Cependant, l’une des décisions de Brown apparaît comme étant pour le moins étrange : la vente d’une très importante partie des réserves d’or Britanniques à des prix allant de 256 à 296 dollars l’once, le prix du métal se situant aujourd’hui aux alentours de 1615 dollars.

Lorsque Brown prit la décision de vendre 400 tonnes d’or entre 1999 et 2002, il prit simultanément deux autres décisions tout aussi bizarres:

Premièrement, il annonça la vente d’or très en avance, donnant au marché un préavis quant au torrent d’or qui viendrait bientôt l’inonder et en forcer le prix à la baisse. Il semblerait qu’il en ait décidé ainsi afin de favoriser une sorte de ‘politique de transparence’ – bien que comme le veulent les règles de base de l’offre et de la demande, son action ait fait chuter le prix de l’or jusqu’à atteindre un record à la baisse sur vingt ans.

Deuxièmement, l’or fut vendu aux enchères. Ici encore, Brown rompait avec le modèle traditionnel. Le prix de l’or était habituellement déterminé lors des fixings du matin et du soir par les représentants de grosses banques dont les réseaux de clients, formés de plus petites banques et de particuliers, les aidaient à déterminer le prix exact de l’or qui permettrait de faire concorder l’offre et la demande sur le marché.

Le système d’enchère fit que l’or Britannique fut vendu à un prix bien inférieur au prix déterminé par le fixing. L’or vendu lors de la première enchère fut vendu 10 centimes de moins par once que le prix déterminé par le fixing du matin même. Cette première enchère entraîna également un recul du prix de l’or de 4 dollars par once lors du fixing de l’après-midi.

C’est un peu comme si le Trésor avait tenté d’obtenir le prix le plus faible possible pour l’or de sa propre nation.

Les plus importantes opérations commerciales des années 1990 étaient les opérations de portage et, tout particulièrement, les opérations de portage sur l’or.

Une banque pouvait ainsi emprunter de l’or auprès d’une autre institution financière pour une période donnée.

Une fois que l’or changeait de mains, la banque ayant obtenu l’emprunt s’empressait de le vendre sur le marché au prix fort avant de réinvestir la monnaie obtenue de cette vente sur d’autres actifs capables de générer un rendement plus important que l’or - dont le prix était à l’époque relativement stable.

A la fin de la période de prêt, la banque revendait ses investissements et utilisait l’argent ainsi obtenu pour racheter l’or originellement emprunté. Cet or était ensuite retourné au créditeur et la banque ayant contracté l’emprunt pouvait empocher la différence entre les deux prix.

Cette tactique fonctionnait à merveille lorsque le prix de l’or diminuait et que celui de l’autre actif – bien souvent des titres protégés par le yen – augmentait. Lorsque l’inverse se produisait, les banques faisaient face à de gros problèmes.


24hGold - Pourquoi Brown a-t-i...


C’est ce qu’il s’est passé à très grande échelle dès le début de l’année 1999. Une importante banque Américaine se serait retrouvée à découvert de deux tonnes d’or, ce qui aurait représenté une quantité d’or suffisante à la remise en question de sa solvabilité si son prêt était arrivé à échéance alors que le prix de l’or était au plus haut.


Goldman Sachs, qui n’aurait quant à elle pas enregistré de découvert significatif sur cette période, aurait pris contact avec le Trésor Britannique par le biais de son responsable de capitaux de l’époque, Gavyn Davies - devenu plus tard directeur de la BBC et mari de la secrétaire de Gordon Brown, Sue Nye.


Face à un éventuel effondrement du système bancaire, le chancelier prit la décision de venir en aide aux banques en abandonnant l’or Britannique, forçant ainsi le prix du métal à la baisse afin de permettre aux banques à découvert de le racheter et de tirer de ce rachat un profit conséquent, et de pouvoir remplir leurs obligations en tant qu’emprunteurs.


J’ai pu discuter l’an dernier avec Peter Hambro, PDG de Petroplavosk et personnage important du marché de l’or de Londres et lui ai demandé ce qu’il pensait des rumeurs citées ci-dessus.


‘Je pense que monsieur Brown s’est trouvé dans une position très délicate’, m’a-t-il répondu.


‘Il a fait face à un problème qui était un problème mondial. Certaines institutions financières se sont volontairement retrouvées à court d’or au point de mettre en danger la stabilité du système financier. Il est clair que quelque chose devait être fait’.


Bien que la manipulation de marché qui eut lieu lors de la vente des réserves d’or était loin d’être aussi illégale que l’affaire Barclays, l’atmosphère dans laquelle les choses furent mises en place étaient pour le moins identiques.


Le krach ayant fait son apparition en 2007 et qui dure encore aujourd’hui n’est que le résultat d’une abdication de ses responsabilités par le secteur financier.


Toute responsabilité est fuie de ceux qui devraient la porter sur leurs épaules. La panique sur l’or de 1999 a été prise en charge en très grande partie par le public Britannique. Les politiciens auraient alors dû se rendre compte, après que le fait ait été établi aux yeux de tous que les banques ne sont autres que des créatrices d’obligations publiques, que certaines contraintes structurelles devraient leur être imposées.


Ceci aurait pu leur permettre de contenir les joueurs ayant participé au boom du marché du crédit dans les années 2000. Il semblerait malheureusement que personne n’ait compris la leçon.






 

 

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Bonjour,
Article très clair, sur les manipulations du marché de l'or.
Mais pourquoi ne pas parler aussi de l'affaire de la Deutsche Bank ?
Il y a trois ans environ, il a été annoncé que la BRI avait vendu 300 tonnes d'or. A qui ?
Quelques jours avant, la Deutsche Bank s'était vue réclamer par un acheteur la livraison de 300 tonnes d'or ... qu'elle n'avait pas, bien qu'elle les aient vendues.
Depuis, silence radio.
Ou bien avais-je mal lu ? ...
Afplou
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Bonjour, Article très clair, sur les manipulations du marché de l'or. Mais pourquoi ne pas parler aussi de l'affaire de la Deutsche Bank ? Il y a trois ans environ, il a été annoncé que la BRI avait vendu 300 tonnes d'or. A qui ? Quelques jours avant, la  Lire la suite
afplou - 18/12/2012 à 12:59 GMT
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