Dans une première
partie, je me suis penché sur la période que nous connaissons comme celle
de l’étalon or classique. Comprenez que cet étalon or fonctionnait
extrêmement bien. Lorsqu’il était de vigueur, les Etats-Unis ont généré plus
de capital, et ce plus rapidement, que n’importe quelle nation avant eux. Il
avait évidemment ses défauts, tels que des lois de fixation de prix et des
régulations visant à forcer les banques à acheter des obligations au
gouvernement, mais aucun d’entre eux n’était directement lié à l’étalon or.
Dans une deuxième
partie, je me suis penché sur l’intrusion des gouvernements, la
planification centrale des banques centrales et certaines des conséquences
destructrices de leurs actions telles que la déstabilisation du taux de
change, le dilemme de Triffin lié à un système de
devises non-échangeables, et le défaut sur l’or inévitable du gouvernement
des Etats-Unis en 1971.
Cette
troisième partie sera plus longue et plus technique. J’aborderais ici les
caractéristiques de l’étalon or inaltéré. Il pourrait brièvement être décrit
comme un marché libre pour la monnaie, le crédit, les intérêts, les escomptes
et les banques. Avec lui, la monnaie (l’or) et le crédit (le papier) ne
seraient plus confondus. Tous deux joueraient leur rôle, et aucun ne serait
banni du système monétaire.
Il
n’existerait plus de banques centrales ou d’experts pour dicter le taux
d’intérêt, plus de ‘prêteur de dernier recours’. Il n’y aurait plus de
Securities Act, plus de garantie des dépôts, plus
d’armées de régulateurs bancaires, et plus de plans de sauvetages ni de too big to fail.
Le gouvernement n’aurait plus qu’un rôle très limité dans le système
monétaire, et ne servirait qu’à capturer les criminels et faire respecter les
contrats.
Comme je l’ai
mentionné dans ma première partie, les gens auraient le droit de posséder des
pièces d’or ou de les placer auprès d’une banque. Je soutiens l’idée radicale
que le gouvernement ne devrait aucunement être impliqué dans la spécification
du contenu en or des pièces, de la même manière qu’il ne peut influencer le
contenu du programme qui fait fonctionner un serveur internet, et ce pour les
mêmes raisons : le marché est bien plus efficace que lui quand il en
vient à déterminer ce dont les gens ont besoin, et a une bien meilleure
capacité d’adaptation.
En 1792, la
métallurgie était primitive. Pour accommoder les raffineurs du XVIIe siècle,
la pureté des pièces d’or était d’environ 90% (le Half Eagle
avait une pureté légèrement différente de celle de l’Eagle,
bien que son contenu en or pur était exactement de
moitié). Aujourd’hui, des puretés bien plus élevées peuvent être produites,
et les pièces sont bien plus petites (voir http://keithweiner.posterous.com/pieces-of-50).
Nous disposons également de pochettes en plastique pour éviter l’usure des
pièces d’or qui sont généralement assez malléables.
Si le
gouvernement avait fixé une norme informatique obligatoire au début des
années 1980 (certains gouvernement considéraient alors cette possibilité),
nous utiliserions encore des disquettes, nous n’aurions toujours pas la
capacité de créer des fichiers, et la plupart d’entre nous n’utiliserait pas
du tout d’ordinateur, tout simplement parce que ce serait trop compliqué.
Lorsque quelque chose est fixé par la loi, il n’est plus possible d’innover.
Les sociétés se lobbyisent pour que le gouvernement
modifie la loi en leur faveur, aux dépens du reste. Rien de bon ne ressort
jamais de ce genre de situation.
Je propose
l’idée radicale de ne pas avoir à demander d’autorisation spéciale pour
marcher dans la rue, ouvrir une banque ou entreprendre toute sorte
d’activité. Sans permis bancaires, licences, chartes et franchises, la porte
ne serait pas ouverte au jeu qu’ont joué les gouvernements au XIXe siècle.
‘Pour établir
une banque dans notre Etat, vous devez utiliser une partie des fonds de vos
déposants pour nous acheter des obligations. En retour, nous vous protègerons
de la compétition en n’autorisant pas aux banques non-agréées d’opérer ici’.
Aux yeux de la
plupart des banques, il s’agissait d’un contrat correct, jusqu’à ce qu’elles
commencent à s’effondrer en raison de la concentration de leur risque et des
défauts des obligations souveraines.
Les
obligations d’Etat et fédérales sont un problème central. Je ne m’attarderai
pas ici sur la question de savoir si les emprunts du gouvernement sont
appropriés. Les obligations du gouvernement ne devraient pas être traitées
comme de la monnaie. Elles ne devraient pas représenter la base du système
monétaire (comme c’est le cas aujourd’hui). Si une banque désire acheter une
obligation, cette décision ne devrait revenir qu’à la direction de cette
banque.
Un principe
important lié à cette idée veut que les obligations (privées ou
gouvernementales) ne puissent pas être ‘remboursées’ par l’émission de
nouvelles obligations. Un crédit légitime doit être obtenu pour financer un
projet productif. Ce financement doit correspondre à la durée de vie utile de
ce projet, et son coût doit être amorti tout au long de cette durée. Si le
projet continue de générer des retours après avoir été amorti, cette estimation
conservative n’a que très peu de points négatifs (bien qu’elle rende
clairement l’investissement moins attractif).
En revanche,
si l’usine achetée par une obligation cesse de fonctionner avant que cette
obligation soit remboursée, alors l’entrepreneur a fait une grave
erreur : il n’a pas déduit de manière adéquate la dépréciation de son
flux de capital, et il se retrouve avec une dette mais pas de liquidité pour
la rembourser. Emettre une autre obligation pour rembourser la première ne
fait que reporter sa liquidation. Rembourser une dette avant d’en contracter
une nouvelle force une intégrité qui est aujourd’hui presqu’impossible à
imaginer.
Une banque ne
devrait, sauf rares exceptions, jamais emprunter à découvert pour vendre à
couvert. Cela revient pour une banque à prêter un dépôt à vue, ou encore un
compte à terme au-delà de sa durée maximale. Une banque devrait
scrupuleusement équilibrer ses actifs et ses obligations. Si elle désire
acheter des actions, des biens immobiliers ou des tulipes, rien ne devrait
pouvoir l’en empêcher, même si ses actifs sont trop mauvais pour soutenir ses
dépôts. La même chose s’applique à la durée de non-appariement.
Les banques
devraient faire usage de leur jugement rationnel en ce qui concerne leurs
décisions d’investissement. En revanche, il devrait être du ressort des
scientifiques monétaires de crier sous les toits qu’emprunter à découvert
pour vendre à couvert ne peut mener qu’à l’effondrement, comme c’est le cas
pour tout autre schéma en pyramide.
Il ne devrait
y avoir aucune loi de fixation des prix. Le prix d’un boisseau de blé ou un
d’ordinateur portable est déterminé par le marché, et il devrait en être de
même pour ceux de l’argent et du crédit. Si le marché décide d’utiliser
l’argent comme monnaie en parallèle à l’or, alors le prix de l’argent doit
pouvoir fluctuer en fonction des besoins du marché. C’est le désir de fixer
les prix, qui est apparu pour la première fois en 1792, qui a entraîné nos
premiers problèmes. Bien que les Etats-Unis étaient
alors officiellement sous un étalon bimétallique, nous avons pu voir dans une
première partie qu’ils étaient en réalité sous un étalon argent. L’or
sous-évalué était soit accumulé soit exporté. Après 1834, ce fut au tour de
l’argent d’être dévalué, et la situation se retourna. Pire encore, à chaque
fois que le système de fixation des prix était altéré, un transfert de
richesses se faisait depuis une classe vers une autre.
De la même
manière, si le marché décidait d’adopter les diamants bruts, le cuivre ou
même Bitcoin, alors aucune régulation ou loi ne devrait l’en empêcher (bien
que je ne pense pas que l’un d’entre eux puisse un jour être monétisé), et
aucune régulation ou loi ne devrait en fixer le prix.
Si une banque
recueille des dépôts et émet des billets papier, alors ces billets sont
sujets à la validation des participants au marché sur lequel ils sont
offerts. Si un écart apparaît entre les billets représentatifs d’une once
d’argent d’une banque A et les pièces d’argent d’une once (c’est-à-dire que
les billets se vendent au rabais par rapport aux pièces), c’est que le marché
essaie de faire passer un message.
Qu’en
serait-il si les fusibles d’un circuit électrique ne cessaient jamais de
sauter ? Il serait dangereux de remplacer les fusibles en question par
des pièces de cuivre. Cela ne ferait que masquer temporairement le problème
et vous encourager à brancher toujours plus d’appareils électriques jusqu’à
ce que le circuit surchauffe et que votre maison brûle. Il en va de même pour
ce qui concerne le prix du crédit papier fixé par le gouvernement.
Etablir un
prix marché pour les billets est la bonne chose à faire. Les participants au
marché devraient pouvoir choisir de conserver leurs pièces d’or chez eux ou
de le prêter à une banque (épargner). Il est important de réaliser que le
crédit commence avec l’épargnant, et qu’il doit être volontaire, comme toute
autre chose. Les gens ont besoin d’étendre le crédit, comme nous le verrons
plus bas, mais ils ne le font que s’ils ont confiance en leur banque.
Avant
l’apparition des banques, la seule manière de planifier sa retraite
consistait à convertir directement 5 à 10% de son salaire hebdomadaire en
capital en accumulant du sel ou de l’argent. Le système bancaire a rendu ce
processus bien plus efficace, en permettant à une personne de convertir une
partie de son salaire en capital réel tout en travaillant. Il est possible
d’échanger ensuite ce capital en revenu. De cette manière, la richesse d’un
épargnant travaille pour lui tout au long de sa vie, et ceux qui ne dépensent
que leurs intérêts ne risquent pas de ‘vivre plus longtemps que leur capital
accumulé’. Au contraire, dépenser son capital accumulé peut découler sur une
pénurie de capital.
Aucune
discussion quant au système bancaire ne pourrait être complète sans que soit
mentionné le problème représenté par les réserves fractionnaires. Nombreuses sont
les idées fausses à leur sujet, y compris celle qui veut que les banques
créent de la monnaie. Les épargnants étendent le crédit des banques qui à
leur tour étendent le crédit des entreprises. Les banques ne créent pas plus
de monnaie qu’un électricien est capable de créer de l’énergie.
Une autre idée
fausse est celle que deux personnes ou plus peuvent posséder la même pièce
d’or en même temps. Lorsque quelqu’un fait un dépôt en or, il abandonne sa
propriété sur son or. Le déposant ne possède plus son or. Il dispose
désormais d’un instrument de crédit, d’un morceau de papier qui représente
une promesse de remboursement future. Tant que la banque ne désaccorde pas la
durée de son crédit avec la durée de l’actif qu’elle achète, il n’y a pas de
conflit.
Si les gens voulaient placer leur or dans un coffre, et
disposer peut-être d’un mécanisme de transfert, alors un service de stockage
existerait sur le marché. Mais cela n’aurait rien à voir avec le secteur
bancaire. Certains préfèrent l’avantage de la fongibilité. Qui a envie de
subir les problèmes relatifs à un coffre particulier et aux délais liés au
transport de son or jusqu’à un autre ? Et qui a envie du rendement
négatif d’une monnaie qui ne fait que dormir quelque part ?
S’il est une
erreur qui est liée à cette idée et qui est souvent répétée sur internet,
c’est qu’une banque peut recueillir un dépôt de 1000 onces et en prêter
10.000 [1].
Pouf ! De la monnaie a été créée et, comme si cela n’était pas
suffisant, la banque charge des intérêts ! L’erreur est ici de confondre
le résultat d’un processus de marché (où les acteurs sont nombreux) avec
l’action d’une seule banque. Si Joe dépose 1000 onces d’or, sa banque n’en
prêtera pas 10.000, mais 900 (en assumant qu’un ratio de réserve de 10% soit
de vigueur).
Mary, qui
emprunte, peut dépenser sa nouvelle monnaie pour construire une nouvelle
usine. Jim, le contractuel qui construit cette usine, peut déposer ces 900
onces auprès d’une banque. Cette banque prête ensuite 810 onces, et ainsi de
suite. Ce processus fonctionne uniquement si chacun des emprunteurs dépense
l’intégralité de sa nouvelle monnaie et que ceux qui empochent cette monnaie
la déposent dans son intégralité. Autrement, le crédit (il s’agit de crédit,
et non de monnaie) ne se multiplie pas comme le dit Rothbart.
Cette idée de
multiplication monétaire ne considère pas le temps comme une variable. L’or
payable sur demande est différent de l’or payable sous 30 ans. Il ne coûte
pas le même prix sur le marché. Un dépôt sur 30 ans offre des intérêts, a un écart acheteur/vendeur plus large, et n’est pas
accepté dans l’échange de biens et services.
Ce processus
implique les décisions d’innombrables acteurs sur le marché libre. Il n’est
pas possible d’emprunter un raccourci et de se contenter de dire que les
banques nous escroquent.
Si une
personne confond le crédit (papier) avec la monnaie (or) et pense que
l’inflation est une augmentation de la masse monétaire, lors elle s’oppose à
toute forme d’expansion de crédit et donc toute forme de système bancaire.
Sans le réaliser, elle se retrouve à prêcher la stagnation de la société au
niveau de village médiéval, avec son forgeron, son cordonnier et ses fermiers
de subsistance. Quoi que ce soit de plus important qu’une entreprise
familiale nécessite la contraction de crédit.
Le crédit et
l’expansion de crédit sont un processus naturellement freiné sous un étalon
or, sous lequel les gens sont libres de déposer ou de retirer leurs pièces
d’or. Chaque déposant doit être satisfait avec le retour qu’il reçoit en
échange du risque encouru et le manque de liquidité subi durant toute la
durée de son dépôt. S’il n’est pas satisfait par l’offre de sa banque (ou du
marché des obligations), il retire son or.
Ce compromis entre
l’accumulation de pièces d’or et leur dépôt en banque impose un palier au
taux d’intérêt. Chaque déposant a sa propre limite. Si le taux chute (ou que
le risque du crédit grimpe) suffisamment, et qu’assez de déposants retirent
leur or, le système bancaire est privé de dépôts, ce qui fait chuter le prix
des obligations et force le taux d’intérêt à la hausse. C’est là la première
moitié du mécanisme qui sert à maintenir le taux d’intérêt stable.
Le plafond
au-dessus du taux d'intérêt est fixé par les sociétés marginales. Aucune
entreprise ne peut emprunter à un taux plus élevé que son taux de profit. Si
ce taux grimpe de trop, la société rachète ses encours d’obligations et vend
son capital-actions (ou ne vend pas de nouvelles obligations). Ultimement,
l’entrepreneur marginal liquide sa société et place son argent sur les
obligations d’une entreprise plus rentable.
Un taux
d’intérêt stable est très important. S’il augmente, il est aussi dangereux
qu’une boule de démolition au beau milieu de bâtiment de verre. Comme je l’ai
dit plus haut, à chaque fois qu’il grimpe, il force des entreprises à fermer
leurs portes. Si son augmentation se prolonge, il peut affecter l’industrie
de son pays. Au contraire, s’il chute, alors la boule de démolition passe de
l’autre côté de la rue. Les ruines du premier côté ne sont jamais
reconstruites, et le capital est à nouveau détruit au travers d’un processus
différent et tout aussi pernicieux : le fardeau de la dette de chaque
dollar en existence augmente dans le même temps que la diminution du taux
d’intérêt encourage l’emprunt. Entre 1947 et 1981, les Etats-Unis ont été
affectés par le désordre lié à la hausse de leur taux d’intérêt. Depuis 1981
et jusqu’à aujourd’hui, c’est la deuxième phase de la maladie qui les
handicape.
Aujourd’hui,
sous le standard papier, le taux d’intérêt est volatile. La nécessité de
couvrir les risques liés au taux d’intérêt (et ceux liés au change, chose qui
n’existait pas sous l’étalon or) est la raison principale pour laquelle les
marchés des produits dérivés existent. Sur le marché des produits dérivés,
qui est estimé à approximativement un quadrillion de dollars [2], les participants au marché, qui peuvent
aussi être les gouvernements et les entreprises, cherchent à acheter des
instruments financiers pour se protéger contre une évolution défavorable.
Ceux qui vendent de tels instruments doivent également se couvrir. Les
produits dérivés sont un cercle infini de contrats à terme, d’options sur
contrats à termes, d’options sur options, de ‘swaptions’,
etc…
Le risque ne
peut pas être couvert, mais il débouche sur un groupe de grosses banques co-dépendantes qui se vendent des produits dérivés
exotiques les unes aux autres. Chacune d’entre elles s’estime parfaitement
couverte, et pourtant, le système de vient de plus en plus fragile et sujet
aux ‘cygnes noirs’.
Nous appelons
ces grosses banques too big
to fail. Le système monétaire ne survivrait pas
l’effondrement de JP Morgan, par exemple. Un défaut par JPM de quelques
centaines de trillions de dollars d’obligations entraînerait de nombreuses
autres banques, assurances, fonds de pension et employeurs à être déclarés
insolvables. En conséquence, le deuxième risque le plus grave serait que le
gouvernement et les banques centrales se trouvent forcées de fournir des
plans de sauvetage indéfiniment. On appelle cela le ‘risque moral’ parce que
ce processus encourage la direction de JPM à prendre toujours plus de risques
en vue d’obtenir du profit. Les gains sont dirigés vers JPM, et les pertes
vers le public.
Pire encore,
les planificateurs centraux doivent constamment prendre des décisions en
fonction des portefeuilles de ces banques. Toute politique qui leur ferait
enregistrer des pertes ne peut être viable parce qu’elle risquerait
d’entraîner une cascade de faillites au sein du système financier, de la même
manière qu’un Domino en fait tomber un autre. C’est l’une des raisons pour
lesquelles le taux d’intérêt continue de chuter. Les banques (et les banques
centrales) achètent des obligations de long terme, et si le taux d’intérêt
commençait à grimper, elles deviendraient insolvables. Elles empruntent à
découvert pour vendre à couvert pour que la banque centrale continue
d’ajuster leur besoin incessant en obligation et leur offre les bénéfices
d’un taux d’intérêt moindre.
Les problèmes
de notre système de devises non-échangeable sont insolvables. Les mesures
telles que celles proposées par Robert Zoelick, de
la BRI, qui demande à ce que les banques centrales observent le prix de l’or,
ne suffisent pas [3]. Les notions erronées qui veulent que le
FMI soit transformé en un émetteur de devises non-échangeable ne
fonctionneront pas. Une devise soutenue par l’or aurait pu fonctionner sous
une autre ère, mais avec le déclin actuel de confiance, pourquoi les gens ne
sont-ils pas simplement autorisés à échanger leur papier contre de
l’or ? Il est impossible de renverser cause et effet, confiance et
crédit. Et c’est ce sur quoi un système papier repose : la confiance.
Le monde a
besoin d’un étalon or inaltéré.
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