Rebond mou de
l'argent, et bas
de janvier en vue pour l'or
Aujourd’hui, 20/03/2013 : L’or a baissé sous les 1 610
dollars l’once mercredi, avec les actions, les commodités et l’euro regagnant
tous du terrain perdu depuis l’annonce des négociations du plan de sauvetage
de la Chypre du week-end dernier.
« Nous estimons toujours qu’un bas intérim a été atteint en février
et que le métal précieux devrait atteindre le bas de janvier à 1 625,77
dollars dans les semaines à venir », a affirmé l’analyste technique
sénior de la Commerzbank, Axel Rudolph.
L’or en euros a aujourd’hui baissé sous les 1 250 euros l’once avec l’euro
se ralliant d’un niveau bas de 4 mois contre le dollar, après l’annonce du
rejet par les dirigeants politiques chypriotes des projets d’imposer des
taxes sur les comptes épargnes.
Les cours de l’argent n’ont pas su percer au-dessus de 29
dollars l’once, dérivant vers les 28,80 dollars à midi, sur le marché de
référence de Londres, après ce que Rudolph à la Commerzbank a nommé « un
rebond mou ».
Les banques en Chypre restent fermées mercredi dans le cadre d’un congé
bancaire prolongé qui pourrait même durer jusqu’à la semaine prochaine.
Des articles de presse suggèrent que la Chypre négocie une série d’option
de contrôle de capitaux, une entorse possible aux règles d’adhésion à la zone
euro.
Le gouverneur de la banque centrale de Chypre, Panicos Demetriades, a
prédit hier que les dépositaires pourraient retirer 10% ou plus des dépôts
totaux quand les banques rouvriront.
Le gouvernement du pays a rejeté hier des projets pour imposer une taxe
des dépositaires des banques du pays de 6,75% pour les épargnes entre 20 000
et 100 000 euros, et de 9,9% pour les sommes supérieures. Aucun membre du
parlement n’a voté en faveur de la proposition, qui fait partie du plan de
sauvetage du FMI et de l’Union européenne d’une valeur de 10 milliards
d’euros.
Le président de Chypre devrait s’entretenir aujourd’hui avec le président
russe, Vladimir Poutine, après que le ministre chypriote des finances se soit
rendu à Moscou la nuit dernière.
Le vote de mardi « n’est pas la fin du processus », a affirmé
Alexander White, analyste politique de l’Europe chez JPMorgan Chase basé à
Londres, « mais a enclenché au contraire une série de négociations avec
Moscou et Berlin ».
« L’objectif de [l’Allemagne] dans ce cas est de retirer le soutien
implicite pour le système bancaire chypriote. »
« Sans une telle transformation, l’Allemagne semble prête à vivre
avec les conséquences d’une Chypre sortant de l’Europe. »