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La notion de valeur en économie

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Publié le 19 août 2013
706 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Dans un de nos précédents articles consacrés à Frédéric Bastiat, nous avions effleuré l’idée de la valeur qui fait l’objet d’un des plus intenses débats en économie.


Bastiat, dans la lignée de Say et Turgot, avait, en effet, estimé que la notion de valeur était essentiellement subjective. Il n’existe pas une valeur objective. La valeur sera, en effet, déterminée par le jeu de l’offre et de la demande et peut varier fortement, selon le temps et le lieu. Et même plus encore. Dans une même ville, un vendeur de voiture pourra vouloir brader son véhicule car il n’aura pas envie de rentrer dans d’âpres négociations et n’a, de toute façon, aucun problème financier, ce qui lui permet de ne pas compter sur le produit de la vente. Par ailleurs, un vendeur du même véhicule, moins pressé, tentera, au contraire, de retirer le meilleur prix de son automobile.


Cette théorie part du bon sens. Pourtant, beaucoup, même à la suite de Bastiat, l’ont critiquée. À commencer par un certain Karl Marx qui, reprenant les idées de Smith et de Ricardo en la matière, considère que la valeur est fonction du travail. Smith donnait un exemple pour le moins futile : celui du daim et du castor. Il estimait que si la chasse du daim prend deux fois plus de temps que celle du castor, alors le daim a une valeur deux fois plus élevée que celle du castor. Mais que se passe-t-il si, par exemple, personne ne souhaite se procurer un daim ? L’acheteur ne va-t-il mettre le prix fort que parce que la chasse aura été longue et tortueuse ? De la même manière, Smith pense qu’un diamant n’a une telle valeur que parce qu’il aura fallu de nombreuses heures pour l’extraire et le tailler.


Rien de plus erroné. En effet, nous pourrons passer des heures à peindre une toile et, au final, à faire du bon travail, sans pour autant qu’elle atteigne la valeur d’un tableau de Pablo Picasso, même si ce dernier y aurait investi moins de temps. De même, pour reprendre l’exemple des pierres précieuses, comment se fait-il qu’une émeraude est, en général, moins chère qu’un diamant alors que le temps d’extraction requis est supérieur ? De même, pourquoi, dans certaines contrées himalayennes, acceptait-on d’échanger des saphirs contre du sel, à poids égal ? Ni Smith, ni Ricardo, ni Marx ne peuvent solutionner ce paradoxe.


Un peu plus tard, dans la seconde partie du XIXe siècle, les premiers économistes néoclassiques vont améliorer la théorie de la valeur-travail, en y substituant les notions de « rareté » et d’« usage » (même si cette notion d’usage était déjà présente dans les travaux d’Adam Smith). En clair, ce qui est rare est cher. La théorie néo-classique en la matière est un progrès par rapport à celle de la valeur-travail.


D’ailleurs – et ce point est malheureusement souvent éludé par les admirateurs de Bastiat – ce dernier reliait lui-même la valeur à la rareté :

« M. Bugeaud n’a-t-il pas prononcé ces paroles : "Que le pain soit cher, et l’agriculteur sera riche ! ". Or, le pain ne peut être cher que parce qu’il est rare ; donc M. Bugeaud préconisait la disette. » (Sophismes économiques).


Toutefois, si la rareté est évidemment souvent prise en compte, elle ne saurait être l’élément déterminant de chaque transaction. Une subjectivité totale règne dans l’échange des consentements et il serait inopportun de tenter de modéliser cette phase contractuelle.


Quelquefois, un acheteur potentiel peut vouloir mettre le prix fort pour un objet, a priori inutile et nullement rare, du fait d’un simple critère sentimental.


Pareto et l’école autrichienne, dignes héritiers de Bastiat, poursuivront dans la voie tracée par leur mentor intellectuel en vidant la théorie de la valeur objective de tout son sens. Ils incluront également les cycles de crise économique dans leur approche. En effet, dans une période de « boom immobilier », une maison sera vendue au prix fort. Un an plus tard, après une crise sans précédent, la même maison pourra être amenée à perdre presque toute sa valeur alors qu’en aucun cas, cette baisse de valeur ne sera justifiée par une soudaine hausse du nombre de constructions immobilières.


La valeur est donc entièrement subjective en économie.

 

 

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