Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Voici l’information économique « choc » de ce début de semaine, à savoir
les déclarations du Patron du Medef au Figaro (sur abonnement, vous
vous contenterez donc du résumé gratuit du Parisien !!) qui dit
publiquement et sans ambages que :
« La situation économique de la France est catastrophique »
Le président du Medef se sert de ce postulat de base, parfaitement
véridique pour le coup, afin de dresser une liste de demandes soit dit en
passant pas forcément légitimes, du type l’abandon de la taxe à 75 %,
l’ouverture des commerces le dimanche et tous les jours après 21 heures, sans
oublier évidemment le SMIC qui est beaucoup trop haut, alors si on pouvait
baisser tous les salaires d’au moins 50 % cela redonnerait enfin un peu de
marge de manœuvre à nos entreprises et beaucoup de nouveaux bénéfices à nos
GA (les gentils zactionnaires).
Évidemment, grâce à tout ça, promis juré, là les entreprises elles vont
embaucher et vous serez encore plus pauvres… mais en bossant. Personne ne
dira donc à Monsieur Gattaz que cela revient à rétablir une forme
d’esclavagisme moderne. Pourtant c’est bien la réalité.
Simplifions à l’extrême. Il y a deux façons d’être compétitif face à un
gentil petit Chinois. Soit vous alignez le Smic sur le niveau chinois, soit
vous imposez des droits de douane pour rétablir l’équilibre sur les produits
importés… Gattaz a choisi sa logique, celle du mondialisme globalisant.
Travail : vivement la semaine de 3 jours ! Voici ce que vient de déclarer
le 2e homme le plus riche de la planète.
C’est un article du Point qui nous apprend que le très riche
Carlos Slim, dont la fortune est évaluée par Forbes à 79,4 milliards de
dollars, pense qu’il est grand temps de réformer le temps de travail pour
prendre en compte aussi bien l’allongement de la durée de vie que celle de la
vie active.
Pour lui, l’idéal serait donc de travailler 3 jours par semaine mais
rassurez-vous, jusqu’à 75 ans et à raison de 11 heures par jour (ce qui n’est
pas rien !!).
Ce qui est sûr c’est qu’encore une fois, partout dans le monde, le «
travail » est en voie de disparition accélérée sous les coups de boutoir de
la mondialisation et de ses délocalisations (pour l’Occident) mais surtout
avec les progrès informatiques et robotiques (et non ne me resservez pas
l’histoire des Canuts, ça ne marche plus).
Nous sommes dans un sacré pétrin
Voilà ce que vous devez retenir de toutes ces déclarations et de ce qui se
passe dans l’actualité.
Économiquement, c’est la catastrophe.
Socialement… c’est la bérézina.
La situation géopolitique est merdique à souhait et les foyers de tensions
sont chaque jour plus nombreux.
À l’arrivée, nous assistons à un phénomène parfaitement prévisible et
logique : plus personne ne semble savoir à quel « saint se vouer », tout
devient hésitant, inquiétant. Aucune vision positive de l’avenir ne se
dégage, aucune ligne directrice. Le pouvoir politique est absent (et non ce
n’est pas la faute à la droite ou à la gauche, il s’agit d’une succession
d’erreurs et de démissions depuis des décennies). Le monde s’embrase, la
France gronde, l’économie s’effondre… et où que vous regardiez, quel que soit
le domaine, il n’y a plus aucune solution simple et sans douleur.
Profitez bien de vos vacances et de la trêve estivale.
Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables
les révolutions violentes »