Les inventaires de
minerai de fer de la Chine ont plongé en parallèle au prix fer. C’est ce que
nous explique Bloomberg dans un article intitulé Iron Ore Holdings at China’s Ports Drop Below 100 Million
Tons, dont voici un extrait :
Dans les
ports de Chine, les inventaires de minerai de fer sont passés en-dessous de
100 millions de tonnes pour la première fois depuis février, alors que les
inventaires du plus gros propriétaire chutaient pour une septième semaine
consécutive pour enregistrer la plus longue série de déclins en deux ans.
Environ
71% des inventaires portuaires appartiennent à des aciéries, et le reste
appartient à des traders, comme nous avons pu l’apprendre dans le rapport de
Steelhome. Ces inventaires, qui sont stockés dans 44 ports, peuvent
satisfaire la production d’acier de la Chine pour 30,37 jours.
Le
minerai de fer plonge de 50% en un an
Voici un
extrait de l’article de l’Australian Business Review intitulé Iron Ore Price Reverse Gathers Pace, With New 2 percent
Decline :
A la fin de la plus récente session de négoce offshore, le
minerai de fer disponible à la livraison immédiate sur le port de Tianjin s’échangeait
à 68,5 dollars par tonne, soit 1,9% de moins qu’à la fermeture de la session
précédente, et seulement 4% au-dessus du record à la baisse sur quatre ans
(65,7 dollars) atteint juste avant Noël.
En début d’année, une vague d’optimisme s’est emprise du
secteur suite à une reprise de plus de 10% depuis décembre. Mais une fois de
plus, les inquiétudes refont surface à mesure que les problèmes d’excédents
refroidissent les investisseurs.
Le minerai d’argent a perdu près de 50% l’an dernier, alors
que l’offre surpassait la demande et que les projets d’expansion des plus
gros producteurs menaçaient d’exacerber le problème d’excédent en 2015.
La plus récente baisse de prix a fortement affecté les
poids-lourds de l’industrie que sont Rio Tinto et BHP Billiton sur le marché
de Londres. Les actions des deux sociétés ont respectivement perdu 2 et 1,8%
en une nuit.
Voilà qui fait suite au retrait du prix des actions des
sociétés minières productrices de minerai de fer survenu hier sur l’ASX.
Fortescue Metals a perdu 3%, alors que BC Iron et Atlas Iron ont chuté de 8
et 15%.
Un
coup d’œil au yuan
La chute
du minerai de fer (et des métaux de base en général) nous indique quelque
chose d’intéressant.
Il y a
seulement quelques années, les hyperinflationnistes pensaient qu’il serait
sage pour la Chine de se débarrasser de ses réserves de dollars en faveur de
n’importe quels autres actifs, notamment du fer, du cuivre et du pétrole.
Voici un
article publié le 19 novembre 2012 : How
Sustainable are China's Copper, Cotton, Steel Imports? What About Chinese
Purchases of Canadian and Australian Real Estate? Fresh Thinking on Balance
of Payments
Une imbécilité
pro-cyclique
Non
seulement les hyperinflationnistes ont eu tort au sujet du dollar (c’est
encore le cas), ils se sont aussi trompés concernant ce que devrait faire la
Chine.
Certains
d’entre nous, et notamment Michael Pettis, de chez China Financial Markets,
ont prédit l’effondrement des prix des métaux de base pour les bonnes raisons :
la croissance chinoise était en passe de ralentir plus brutalement que beaucoup
le pensaient alors. Et elle l’a fait. La croissance chinoise continuera de
ralentir. Plus rapidement que nous aurions pu le croire.
Il
aurait été idiot pour la Chine d’échanger ses réserves de dollars contre des
métaux et du pétrole au sommet du marché, mais c’est précisément ce que les
hyperinflationnistes lui ont recommandé.
Ils
pensaient que la Chine pourrait continuer indéfiniment de construire des centres
commerciaux fantômes, des routes que personne n’emprunte et des villes où
personne ne vit.
Mais il
est désormais évident qu’elle ne pourra pas le faire. L’économie globale
ralentit plus rapidement que nous le réalisons. Et les Etats-Unis et l’Allemagne
ne seront pas immunisés contre cette réalité.