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Cours Or & Argent

Y a-t-il vraiment une guerre des monnaies ?

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Publié le 21 avril 2015
1531 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Rubrique : Editoriaux
24hGold - Y a-t-il vraiment un...

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Voilà somme toute une question qui semble simple mais qui, de vous à moi, est en réalité bigrement compliquée. Bon, ne perdons pas de temps à chercher à définir le terme « guerre des monnaies », nous dirons, pour aller au plus rapide, qu’il s’agit de la course de toutes les grandes zones monétaires à la monnaie la plus basse…

À quoi ça sert une monnaie basse ?

Ben oui, si tout le monde veut une monnaie basse, c’est qu’une monnaie basse ça doit être bien et servir à quelque chose non ?

En théorie, une monnaie basse ou faible permet d’exporter plus et de voir ses produits plus compétitifs uniquement en raison d’un effet « change »… Enfin ça, ce n’est qu’une partie de la théorie car si vous prenez les Allemands par exemple, ils considèrent qu’une monnaie faible c’est une monnaie de charlot et de paresseux. Pourquoi donc ? Parce que quand votre monnaie est faible, vous ne faites aucun effort de créativité de qualité et de compétitivité. Vous vous reposez uniquement sur la facilité d’une monnaie faible. Cela vous cantonne aux produits bas de gamme. Alors qu’avec une monnaie forte, vous devez avoir une industrie de produits à fortes marges… L’histoire économique des 60 dernières années montre sans ambiguïté que les Allemands ont raison…

Autre élément à garder en tête… (On va tourner en rond, je sais… mais c’est comme ça.) Lorsqu’une monnaie est faible (par rapport aux autres), cela veut dire que vos produits sont moins chers… MAIS, vos importations sont plus chères… (Logique, prenez l’exemple du pétrole. Vu que le pétrole s’achète en dollars, si votre monnaie ne vaut pas tripette, votre baril, lui, vaudra encore plus cher quand on exprime son prix dans votre monnaie qui ne vaut rien.)

DONC (suivez bien et restez concentré… oui surtout vous, là-bas, au fond de la classe, pff, toujours les mêmes qui roupillent), je disais donc… DONC… si le pétrole que vous utilisez pour fabriquer vos produits est plus cher en raison d’une monnaie moins chère… à l’arrivée… votre produit… il devient plus cher ! (Je sais c’est un raisonnement hyper méga technique, mais en relisant tranquillement vous devriez d’abord sourire un poil, puis comprendre.) Conclusion, une monnaie qui baisse permet d’avoir un gain de compétitivité liée uniquement à la valeur relative de votre monnaie… sur le court terme ! Une baisse de monnaie c’est un avantage à court terme. À moyen terme, une mauvaise monnaie lamine votre économie, votre industrie et accessoirement votre pouvoir d’achat car… il y a de l’inflation importée. Si votre monnaie baisse, ce qui est importé coûte plus cher. En clair, si votre monnaie baisse de 30 % (ce qui est le cas de l’euro dans les 12 derniers mois), le prix des machins venant de Chine finira par prendre 20 à 30 % (pour ceux qui sont achetés en dollars). Si vos salaires n’augmentent pas, vous allez donc vous appauvrir… Or je ne sais si vous avez remarqué mais les salaires… ils n’augmentent pas, ce qui est logique quand je peux soit vous remplacer par l’un des 7 millions de chômeurs de notre pays, soit par un robot, soit par un petit Chinois pas cher en délocalisant ma production !

Donc baisser sa monnaie ne sert à rien en fait sur le long terme. Alors pourquoi le faire ?

Les grandes banques centrales le font parce qu’en réalité, elles n’ont pas le choix… Non, non ne paniquez pas, vous allez voir en fait c’est hyper logique, le tout c’est juste de s’en rendre compte et de comprendre les mécanismes à l’œuvre, et je suis sûr que du coup vous partagerez les grands axes de mon analyse.

En fait, le truc, depuis le gros problème des « subprimes » qui je le redis ne sont qu’un événement déclencheur, c’est qu’il faut sauver le système financier mondial en général et américain en particulier en le re-solvabilisant vu les pertes abyssales. Pour que tout le monde soit solvable, il n’y a pas le choix. Il faut imprimer des billets (de la monnaie). En novlangue économique, on parle de QE (quantitative easing). Quand les Américains impriment un QE à 1 000 milliards de dollars… cela va faire baisser le dollar puisqu’il y a plus de dollars en circulation. Et souvenez-vous de la règle de base de l’économie : ce qui est rare est cher et inversement, ce qui est abondant ne vaut pas grand-chose. Plus il y a de dollars, moins chaque dollar vaut cher en lui-même… Mais le dollar, par rapport à quoi baisse-t-il ? Par rapport aux autres monnaies comme l’euro ou le yen, ou encore le rouble russe (non laissez tomber le rouble, on n’a pas le droit d’en parler c’est politiquement dangereux par les temps qui courent, en plus on vous met sur écoute pour un oui ou pour un non de nos jours). Donc la valeur d’une monnaie est relative… relativement aux autres monnaies (et accessoirement par rapport à l’or, d’où l’idée d’empêcher l’or de monter trop haut car les gens finiraient par se rendre compte que l’or qui monte, c’est surtout en réalité le dollar qui baisse mais c’est un autre sujet).

Du coup, quand le dollar baisse, cela pénalise les entreprises européennes. Souvenez-vous d’Airbus incapable de vendre des avions produits en euro 30 % plus cher qu’un Boeing US fabriqué avec un dollar américain valant 60 % de moins au plus haut de la parité euro-dollar…

Logiquement, on finit nous aussi par devoir rendre solvable tout le monde puisque tout le monde court à la faillite, que ce soit les États, les banques ou les entreprises… Donc il faut relancer tout ça. Et pour relancer tout ça… que fait-on ? On imprime des billets. Des euros par exemple. Et comme ce qui est rare est cher et blablablabla, plus on imprime d’euros plus la valeur de l’euro baisse face au dollar… Du coup, l’euro baisse. Mais d’ici quelques mois, quand ce sera la cata aux USA, les Américains vont imprimer des billets tout neufs avec un QE 4 et du coup, le dollar va baisser et l’euro remonter.

Tout cela donne l’impression d’une guerre monétaire car c’est aussi valable pour le yen japonais, le franc suisse ou encore le yuan chinois, toutes les banques centrales y allant de leurs interventions.

La réalité c’est que nous ne sommes pas dans une guerre monétaire, nous somme dans les conséquences des chocs des politiques monétaires.

Comme les politiques monétaires sont divergentes uniquement en terme de timing, cela crée des successions de chocs monétaires. L’euro est trop haut, le yen baisse trop, puis l’euro s’effondre, le dollar s’envole… etc. Ce que vous voyez n’est pas le résultat d’une guerre des monnaies mais du choc des politiques monétaires, et cette différence est fondamentale. Pourquoi ?

La guerre des monnaies n’existe pas. Ce qui existe c’est un effondrement généralisé de la valeur de toutes les monnaies fiduciaires !

Imaginez 10 parachutistes qui sautent d’un avion. Ils vont sauter un par un avec quelques secondes d’écart. Certains vont faire quelques minutes de chute libre. D’autres vont ouvrir leur parachute plus tôt, d’autres plus tard. Bref, pendant les longues minutes de la chute, vous aurez l’impression que certains tombent plus vite que d’autres, vous aurez même l’impression que certains montent alors que les autres descendent. Mais à l’arrivée, tout le monde touchera le sol.

Eh bien c’est exactement ce qui se passe avec l’ensemble des grandes monnaies de la planète dont la valeur intrinsèque est en train de tendre vers zéro à vitesse grand V. Cela ne se voit pas trop pour le commun des mortels parce que pour le moment, chaque monnaie voit sa valeur exprimée avant tout dans d’autres monnaies qui, elles aussi, baissent mais pas au même moment. Si nous ne baissons pas tous au même moment, nous baissons néanmoins tous avec une grande constance et c’est d’une logique imparable.

Il n’y a plus de croissance, or nous vivons dans une économie qui est basée sur un recours excessif à l’endettement. Sans croissance, il n’y a aucune chance de rembourser les dettes créées en fonction d’espérance de remboursement liée justement à la croissance future.

La seule solution logique est soit la fuite en avant par la création de nouvelle monnaie pour faire croire qu’il y a de la croissance et éviter l’insolvabilité généralisée du système, soit la faillite totale et le défaut de paiement.

La solution de facilité, mais également celle qui permet au système de poursuivre son existence et donc à chacun de nous de pouvoir faire ses courses encore un peu, est la solution de la création monétaire généralisée.

C’est la raison pour laquelle vous avez des QE américains, japonais, suisses ou encore européens. Il n’y a donc pas de guerre des monnaies, mais un effondrement généralisé des monnaies et c’est la raison pour laquelle l’ultime étape de la grande crise que nous vivons sera monétaire et que le système monétaire international connaîtra de très grands changements dans les années qui viennent.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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Charles Sannat est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires Il a exercé les fonction de directeur des études économiques de la société Aucoffre.com de 2012 à 2015, et créé le Contrarien Matin un site de « décryptage quotidien, sans concession, humoristique et sarcastique de l’actualité économique ». Il a fondé en Septembre 2015 le site Insolentiae.com et se consacre depuis pleinement à ce nouveau projet éditorial.
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Je ne suis pas d'accord avec la "démonstration" de l'auteur sur le renchérissement des coûts de production quand la monnaie locale baisse. S'il est exact que le coût énergétique augmente (pétrole et gaz, mais pas électricité nucléaire), comme celui d'autres ressources importées (métaux, etc.), ce raisonnement ne s'applique pas à l'ensemble des coûts de production, heureusement ! En effet, le principal coût est toujours celui de la main d’œuvre et celui-ci baisse bien avec la baisse de la monnaie locale. Par exemple, si la monnaie locale baisse de 30 %, la valeur de la production de biens manufacturés va baisser de, disons, 15 ou 20 % et de presque 30 % pour les services exportables. C'est comme ça que ça marche et ça ne s'appelle pas "dévaluation compétitive" pour rien. Demandez donc à Airbus... Dans le cas d'une production complètement robotisée, l'avantage compétitif aurait tendance à diminuer.

Conclusion : il est vraiment intéressant de dévaluer sa monnaie pour augmenter ses parts de marché. Une guerre des monnaies n'est pas absurde et elle a lieu en ce moment, mais de manière confuse et peu lisible, j'en conviens.

M. Sannat nous a habitués à mieux.
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Il faudrait pour cela décomposer le coût de fabrication (et livraison) de chaque produit fini, et voir quelle importance ont les matières importées dedans. (Certains pays produisent avec leurs ressources naturelles, d'autres sont nettement plus dépendants de leurs importations).

Néanmoins, l'avantage compétitif n'est pas forcément la visée des dévaluations : dévaluer sa monnaie sert surtout à dévaluer ses dettes. Pour l'instant cela marche plutôt bien vu que des pays peuvent emprunter à taux négatif, donc ils devront rembourser moins que ce qu'ils ont emprunté. Si leur emprunt sert à un investissement à 100% de rendement garanti, le taux négatif leur permettra de rogner (un tout petit peu) la masse totale de dette existante.... mais bon, si les investissements nationaux avaient toujours de bons rendements, on ne serait pas dans la situation actuelle...
Dans ce contexte, le prix des exportations ne serait qu'un "dommage collatéral".

C'est la raison pour laquelle la "guerre des monnaies" est si confuse comme vous l'admettez : elle n'est pas une fin en soi, mais plutôt une dispute parallèle qui risque de dégénérer un jour.



Oui, la dévaluation peut favoriser les exportations, mais cela se fait au détriment du marché intérieur dû à l’inflation causée par la dévaluation.
La tomate achetée au marché en France coûtera plus chère parce qu’une partie du prix aura servi à payer du pétrole qui, lui, est importé et libellé en dollar US. Pire encore, comme le dit Sannat, plutôt que de chercher des gains réels de productivité, la pression se fera sur les salaires.
Sannat a raison, dans un contexte où la majorité des pays utilisent la planche à billet, chercher la compétitivité par la dévaluation est peine perdue.
Attention aussi: les monnaies faibles augmentent aussi le risque de rachat d'entreprises et de domaines fonciers par les intérêts étrangers.

Si une mauvaise fiscalité (des successions par exemple) fait vendre les capitaux sociaux, engendrant une perte de pouvoir, il ne faut pas, comme nos politiciens, crier victoire après avoir "attiré les capitaux étrangers" ! On a définitivement vendu du capital et du pouvoir contre de l'argent, c'est tout.

Si en plus l'acheteur, par son identité ou ses relations, a accès au pognon gratuit, alors il paye avec du papier ou du vent et on se fait empapaouter deux fois plus profondément
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RalphZ,

D'accord avec votre intervention, sauf en ce qui concerne les dettes. Pour la part de dettes contractées sur le marché intérieur, la dévaluation est neutre. Pour la part de dettes contractées sur le marché extérieur, libellées dans une monnaie qui n'a pas baissé (ex : le Dollar), elles se renchérissent d'autant. Ce serait (sera ?) le problème de la Grèce si elle sort de l'Euro et revient à la Drachme sans répudier sa dette (ce qu'elle devrait faire à mon avis).
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Je n'imagine pas un instant l'Euro maintenir sa valeur après avoir "perdu" un pays !
Si l'usage est forcé, le cours ne l'est pas.
Pâris,
Certes, mais la Drachme grecque baissera encore plus, certainement...
Ne rien faire est peut-être pire encore.
La Drachme baissera... pas plus bas que sa vraie valeur du moment. Les Grecs ont actuellement un braquet trop grand pour eux, une monnaie trop forte, trop fausse.
Baisser pour devenir plus vrai et plus juste n'est pas aussi grave que de baisser pour des mauvaises raisons (attaques extérieures, manipulations etc). On ne doit pas hésiter ni regretter de bien faire.
Tout ce qui rend "moins faux" est finalement "moins pire" que l'immobilisme dans l'erreur.
Pâris,

Nous sommes d'accord : il vaudrait mieux, pour elle, que la Grèce sorte de l'Euro et répudie sa dette. Les pays qui l'ont fait (répudiation de leur dette odieuse et dévaluation de leur monnaie) s'en sont assez bien sorti grâce au redémarrage rapide de leur croissance (production intérieure). Je pense à l'Argentine.

Mais François Asselineau (de l'u-p-r) pense que Siriza ne le fera pas et il est vrai que Tsipras clame partout qu'il ne veut pas sortir de l'Euro. Nous aurons la réponse avant longtemps...
"il vaudrait mieux, pour elle, que la Grèce sorte de l'Euro et répudie sa dette"

Ca, ce n'est pas une spécificité grècque. On peut écrire la même chose d'une vingtaine de pays, de tout l'eurogroupe en somme.

L'Argentine est un grand pays agricole, industriel et citadin, plus que la Grèce en tous cas.
De plus les Argentins ont plus souffert économiquement/financièrement au cours de la dernière génération, ils sont plus résilients que les Grecs. J'oserais même dire plus "expérimentés dans les crises".
La plupart des Grecs des villes n'ont pas encore eu à réfléchir à ce qu'ils doivent faire après que la compagnie des eaux a fermé le robinet pour impayés (idem électricité etc).
Pour leur malheur mais après coup leur chance, les Argentins ont déjà vécu ces situations et sont mieux préparés à une réplique.
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Jean L, la dévaluation n'est pas neutre même pour le marché intérieur, la monnaie perd quand même son pouvoir d'achat. Généralement, une dévaluation provoque une perte de confiance dans la devise qui fait fuir les investisseurs. Par exemple, une dévaluation de 5% d'une devise est une perte de 5% pour quiconque investi sur le marché des devises. On se demande qui voudra bien racheter des obligations d'état qui arrivent à terme pour refinancer la dette.
Les dévaluations qui ont fonctionné par le passé se sont faite dans un contexte très différent. Il ne faut pas oublier qu'à une autre époque, les banques françaises étaient obligées de détenir une part de leurs actif en obligations d'état. On parle également de l'époque des trente glorieuses où les énormes gains de productivité valorisaient d'avantage la monnaie.

Pour ce qui est de la Grèce, je vous donne entièrement raison.
Silvera,

J'ai juste écrit qu'une dévaluation est neutre pour les *dettes* intérieures seulement. Pas pour la consommation intérieure, que la dévaluation réduit...
La dévaluation défait aussi les équilibres anciens entre les revenus des hommes et des entreprises, suivant que ceux-ci les tirent des secteurs primaire/secondaire/tertiaire et que leur activité est plus ou moins exposée à l'international.
Si des pans entiers de la population changent de revenus, chaque acteur peut réviser son marketing.
Et quand l'argent ne vaut plus rien, alors un pays ultra-endetté comme la Belgique pourra emprunter à taux négatif... ah, ce n'est plus "pourra" mais "peut" vu qu'elle vient de le faire.

Et les grandes banques continueront de rapprocher les taux d'intérêt sur comptes d'épargne du zéro.

Aujourd'hui dans le tout petit volet "graphiques" de la première page du Financial Times, un graphique montre les fermetures de producteurs de minerais de fer en 2014, car le prix du fer est à un niveau historiquement bas... on se demande bien pourquoi.

C'est ça la grande illusion actuelle : on ne remarque pas que la monnaie perd sa valeur car les matières premières en perdent encore plus faute de demande. La seule chose qui monte en flèche ce sont les bourses.

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"C'est ça la grande illusion actuelle : on ne remarque pas que la monnaie perd sa valeur car les matières premières en perdent encore plus faute de demande. La seule chose qui monte en flèche ce sont les bourses."

Tout à fait, jusqu'à ce qu'elles ne s'effondrent. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le problème de déflation vient de la planche à billet, les injections de liquidités se retrouvent dans le secteur financier plutôt que dans la production de biens et services afin de ne pas créer d’inflation, nous dit-on. Le pourcentage de l’intérêt est déterminé en fonction du risque et avec la disparition de la prime sur risques, (prime devant servir à couvrir d'éventuels défauts de paiements), les risques s’étendent à l’ensemble du système. La seule façon de maintenir le système pour qu’il ne s’effondre pas : utiliser la planche à billet pour couvrir les pertes des banques, et plus on l’utilise, plus on s’enfonce!
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