La Caroline du Nord légalise les call-girls pour les politiciens

Auteur: Nathaniel Downes 27 février 2015

La Caroline du Nord légalise les call-girls pour les politiciens

Le Comité pour l’éthique de Caroline du Nord vient de régler un problème majeur – il est désormais possible pour les compagnies de lobbying de payer des prostituées pour qu'elles offrent leurs services à des politiciens. Le Comité a décidé que le sexe n’a aucune valeur, et donc que les activités sexuelles entre lobbyistes et politiciens n’ont aucune importance et ne signifient en rien qu’une échappatoire est désormais disponible aux compagnies lobbyistes. Ces dernières pourront à partir de maintenant employer des gens dans le seul objectif de séduire et de forniquer avec des politiciens en vue de gagner leurs faveurs.

En d’autres termes, les compagnies lobbyistes peuvent employer des gens susceptibles d’offrir des services d’ordre sexuel à des politiciens.

Avant que l’on me dise que j’ai mal interprété quelque chose, voici la lettre écrite par le Comité pour l’éthique, intitulée « Sexual Favors or Sexual Acts as a Gift or ‘Thing of Value’ ». Le Comité y déclare que ces relations n’ont aucune valeur monétaire, et n’ont de ce fait pas besoin d’être rapportées. Il y est également dit que si la personne qui offre ses services n’est pas enregistrée en tant que lobbyiste, il n’y a pas lieu de s’en préoccuper, même si le service est payé par un tiers-parti. En d’autres termes, les lobbyistes peuvent rémunérer des gens pour satisfaire de manière charnelle des politiciens.

Plus inquiétantes encore sont les implications de cette décision sur le long terme. Disons qu’un politicien prenne part au jeu, mais que la personne payée pour sa nuit de toutes les tentations soit malhonnête. Quelques caméras bien cachées, et une nuit d’infidélité pourrait placer un politicien dans la poche d’un groupe moins honorable sans aucun coût. Voilà qui est parfaitement légal aux yeux du Comité pour l’éthique de Caroline du Nord.

Le lobbying est une activité qui doit cesser pour le bien de la république. Nos fondateurs se sont mis d’accord sur le fait que le peuple doit avoir le droit de demander réparations et de faire pétition devant le gouvernement. Cela ne signifie en rien que les corporations ou groupes de commerce ont un droit d’accès privilégié au peuple. L’argent n’est pas un discours, et la liberté n’est pas l’anarchie – la liberté doit être la même pour toute, et non pas être réservée à l’élite.