Nous avons pu lire au
cours de ces dernières semaines de nombreux rapports selon lesquels les
banques travailleraient activement avec les gouvernements en vue de
restreindre l’utilisation d’argent liquide. JP Morgan Chase, l’une des plus
grosses banques du monde, a annoncé à ses clients que déposer de l’argent
liquide dans un coffret de dépôt n'est désormais plus autorisé – pour leur propre
sécurité, bien entendu. Cette nouvelle pratique semble ridicule, mais prend
tout son sens une fois que l’on comprend qu’elle implique une obligation de
conserver son argent sur un compte bancaire, sur lequel la banque peut
ensuite imposer des frais.
Tout travailleur
ordinaire aurait la même réaction que celle que vous avez certainement eue
vous-même en apprenant la nouvelle : sortir son argent de la banque.
Bien que cela puisse sembler être la solution miracle, il se trouve que les
employés de la banque se sont vus donner l’ordre par le gouvernement de rapporter toute transaction suspicieuse en liquide,
notamment les retraits, même s’ils ne concernent que quelques milliers de
dollars, afin que les agents du gouvernement puissent saisir ces fonds si nécessaire.
Ils cherchent à s’assurer
le contrôle le plus total de vos transactions, pour pouvoir vous contrôler. C’est
aussi simple que ça. Comme vous le verrez plus bas, pour les banques
centrales et les gouvernements du monde, l’idéal serait une abolition totale de
l’argent liquide. Nous sommes après tout au XXIe siècle. Pourquoi utiliser du
liquide lorsque l’on peut payer par carte ou même par téléphone ?
Et n’oublions pas le
terrorisme, puisque nous savons tous que seuls les terroristes et les
criminels utilisent du liquide.
Dans l’éventualité où le
Président ou n’importe quel autre bureaucrate déclarait une nouvelle crise
financière, le gouvernement pourrait prendre très rapidement des mesures de stabilisation
en vous forçant à dépenser de l’argent pour stimuler l’activité économique –
par le biais de taxes directes et du retrait de vos fonds.
Si leurs intentions ne
sont pas déjà claires, le rapport suivant, publié par Zero Hedge, devrait les mettre en lumière :
A ce stade, une personne
sensée pourrait être tentée de mettre fin aux expériences monétaires, parce
que toutes les limites auront été atteintes. Il n’y aura plus aucun actif à
acheter, et les taux seront si bas que les acteurs les plus rationnels auront
abandonné leur compte en banque en faveur de leur matelas. Mais pas si vite,
nous disent certains, comme Willem Buiter de chez Citi, ou encore l’économiste
Ken Rogoff : le monde pourrait décider d’abolir l’argent physique, parce
qu’en éliminant la devise physique et forçant les gens à utiliser une carte
de crédit reliée à un compte en banque contrôlé par le gouvernement pour
effectuer l’ensemble de leurs transactions, tout pourrait être centralisé.
Les consommateurs ne dépensent plus ? Pas de problème. Il suffirait de
taxer leur solde de compte en excès. L’économie surchauffe ? Pas de
problème non plus. Il suffirait de faire grimper les taux d’intérêt sur les
dépôts pour encourager les gens à cesser de dépenser. Citi, Harvard et le
Danemark sont d’accord, et le plus récent appel à une société sans liquide
nous vient de l’économiste et membre du Conseil allemand d’experts
économiques, Peter Bofinger.
Via Spiegel
(traduit par Google):
Les
billets et pièces sont obsolètes et ne font que réduire l’influence des
banques centrales, nous explique l’économiste Peter Bofinger. Le gouvernement
fédéral devrait abolir l’utilisation de l’argent liquide.
L’économiste Peter
Bofinger fait campagne pour l’abolition de l’argent liquide. « Au vu des
possibilités techniques d’aujourd’hui, les billets et pièces sont un
anachronisme », a dit Bofinger au journal Spiegel.
Si nous nous en débarrassions,
le marché noir et le marché de la drogue seraient vite épuisés. Et il serait
plus facile pour les banques centrales de faire respecter leurs politiques
monétaires. Le professeur d’économie de Würzburg a appelé le gouvernement fédéral
à promouvoir une abolition de l’argent liquide à l’échelle internationale. « Voilà
qui pourrait être un bon sujet de discussion pour la réunion du G7 à Elmau »,
a-t-il dit.
Même l’ancien
secrétaire américain du Trésor, Larry Summers, a demandé l’abolition du
liquide. Il en a été de même pour l’économiste américain Kenneth Rogoff.
Selon les critiques, en revanche, de tels débats ne font que nous
éloigner davantage des problèmes véritables de nos politiques monétaires
actuelles.
L’idée est que vous
dépensiez votre argent à la manière d’un citoyen patriotique, ou que vous
risquiez de voir le gouvernement le réapproprié à son gré.
Mais une telle chose ne
pourrait jamais se produire aux Etats-Unis – le gouvernement ne pourrait
jamais forcer un consommateur à acheter un produit ou un service, sous peine
de pénalités financières ou d’emprisonnement. Ou le pourrait-il ?
Pour répondre à cette
question, voyez le Patient Affordable Care Act, aussi connu sous le nom d’Obamacare.
Et n’oubliez pas que
vous n’êtes pas le propriétaire de l’argent que vous placez en
banque, puisqu’une fois que vous déposez des fonds, selon les lois bancaires,
vous devenez créditeur de votre institution financière, qui peut faire ce qu’elle
veut de ce qui était votre argent.
Les gouvernements du
monde travaillent à la marginalisation de l’argent liquide et à la
criminalisation de ceux qui y ont encore recours.
Naturellement, cela
forcerait ceux qui préfèrent conserver leurs dépenses loin du regard du
gouvernement à intégrer l’économie souterraine. Les mécanismes de devises
tels que l’or, l’argent, la nourriture, les médicaments, les Bitcoins et
autres biens échangeables pourraient redevenir au goût du jour
si cette tendance venait à se poursuivre.
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