Conférence
donnée par Ferdinand Lips à
l’Université de St-Gall le jeudi 24 juin 2004 dans le cadre de
la série intitulée «International Finance &
Security»
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de remercier les organisateurs, Messieurs Graf et
Brunner, de m’avoir invité. Avoir choisi un sujet aussi
brûlant que celui de l’or les honore. Ils font ainsi preuve de
courage. En effet, le mot «or» était tabou jusqu’il
y a peu. Le prononçant, on risquait de passer pour un original. Ils
ont pris une sage décision. Nous verrons bientôt à quel
point, dès l’origine de la civilisation, l’or a
joué un rôle essentiel et positif dans l’histoire de
l’humanité. Je prouverai que, sans monnaie-or, il n’est
que crises et guerres dans le monde.
Le XXe siècle et le début du XXIe
en témoignent. Je prouverai également ou affirmerai tout au
moins que, sans étalon-or, le monde retombera dans un nouveau
moyen-âge. Je ne sais pas quel en est la signification, mais le
calendrier de l’ancien peuple des mayas se termine en 2012. D’ici
là, le système financier actuel – ou plutôt le
non-système – aura fini d’exister, à mon avis.
Comme vous le savez, il se fonde sur un mensonge et une accumulation
gigantesque de dettes, qui ne peuvent plus être honorées. Il est
probable que cette montagne de dettes recouvrira tout finalement.
Toutefois, j’entends aussi vous donner de
l’espoir en vous racontant qu’il y avait autrefois de meilleurs
systèmes financiers qu’aujourd’hui. De plus, ma
conférence est un appel. Elle vise à inciter les jeunes
à s’occuper de l’or en tant que monnaie. Faites de
l’archéologie monétaire. Examinez
l’étalon-or. Vous seuls pouvez sauver le monde, personne ne le
fera à votre place.
Situation actuelle,
après la renonciation à l’étalon-or
Tous les facteurs négatifs que l’on discerne actuellement
dans le monde résultent de deux événements particuliers.
Ceux-ci sont la cause de nos plus grands soucis au XXe
siècle et maintenant, au début du XXIe
siècle, à savoir les crises politiques, les guerres, les crises
monétaires et économiques, la pauvreté, le rassisme, l’holocauste, l’immigration et les
migrations de peuples ainsi que le terrorisme. La majorité de ces
fléaux s’expliquent par ces deux événements.
Le premier événement est
l’abandon de l’étalon-or en 1914, au début de la
Première Guerre mondiale, et le deuxième est la fondation du
Système fédéral de réserve des Etats-Unis en
1913. L’histoire du monde prouve qu’il y a une corrélation
étroite entre ordre monétaire et guerre et paix.
L’histoire économique démontre que les marchés
financiers ne fonctionnent parfaitement que sous le régime de
l’étalon-or.
Elle démontre aussi qu’il y a une
étroite corrélation entre l’ordre monétaire et
l’éthique et la morale.
Le XIXe siècle a
été, fait peu connu, une période de
prospérité et de croissance sans inflation. On croit parler
d’un conte de fées en constatant que les principales monnaies de
l’époque sont restées longtemps stables. Le franc
français l’est même resté pendant 100 ans.
C’était l’époque de l’étalon-or.
Fonctionnement du
système de l’étalon-or
La règle fondamentale du système de
l’étalon-or était un prix fixe de l’or, chaque
monnaie ayant un rapport fixe à une quantité
déterminée d’or. Les monnaies étaient couvertes
par de l’or et convertibles à tout moment en or. Les
réserves monétaires des Etats consistaient uniquement en or.
L’importation et l’exportation d’or étaient libres.
La durée de la fixation des monnaies2 à
l’étalon-or
Franc français
|
1814–1914
|
100 ans
|
Florin néerlandais
|
1816–1914
|
98 ans
|
Livre sterling
|
1821–1914
|
93 ans
|
Franc suisse
|
1850–1936
|
86 ans
|
Franc belge
|
1832–1914
|
82 ans
|
Couronne suédoise
|
1873–1931
|
58 ans
|
Mark allemand
|
1875–1914
|
39 ans
|
Lire
|
1883–1914
|
31 ans
|
Source: Pick’s Currency
Yearbook 1977–1979
Tous les déficits des balances des paiements (balance des
paiements: somme de toutes les transactions économiques entre un pays
et l’étranger) étaient compensés par des
exportations d’or. Ainsi, l’or assurait la discipline de
l’économie. Il limitait les dépenses publiques. Il
donnait au citoyen une monnaie qui conservait sa valeur et était
reconnue sur le plan international. Si la hausse des prix dans le pays
accroissait le déficit de la balance des paiements, l’or sortait
automatiquement du pays, ce qui limitait sa mise à disposition de la
circulation monétaire interne. Par conséquent, les prix
restaient stables ou baissaient. Les exportations redevenaient
compétitives et la balance des paiements s’améliorait. En
revanche, si la balance des paiements était excédentaire,
l’or était importé et l’économie connaissait
l’expansion. Les réévaluations et dévaluations
étaient inconcevables. La stabilité du système
était préservée automatiquement. C’est pourquoi
les politiciens n’aiment pas l’or. L’or oblige à
équilibrer le budget.
Les monnaies
stables de l’histoire
L’histoire nous livre de nombreux exemples de gouvernants qui
n’ont procédé à la création de monnaie
qu’avec une grande discipline. L’un d’eux est celui de la
Grèce antique, où les premières monnaies ont
été battues. En fait, le drachme a
été la monnaie mondiale du monde civilisé de
l’époque, en raison de sa teneur en or. Les cités
grecques étaient alors prospères, le commerce
s’épanouissait.
Byzance nous donne l’exemple le plus
imposant d’une nation à la monnaie saine. Fidèle à
l’ancienne tradition grecque de la monnaie stable, l’empereur
Constantin a ordonné la frappe d’une nouvelle monnaie,
nommée solidus. Pendant 800 ans, le solidus a été la
monnaie mondiale, circulant de la Chine à la Grande-Bretagne, de la
Mer baltique à l’Ethiopie.
La législation byzantine était
très stricte en matière monétaire. Avant
d’être admis dans la corporation des banquiers, il fallait avoir
des parrains. Ceux-ci devaient témoigner du caractère
irréprochable du candidat. On voulait s’assurer qu’il ne
falsifierait pas de monnaie. Si quelqu’un contrevenait à ces
normes, on l’amputait de la main. Il est étonnant que
l’empire byzantin ait prospéré pendant 800 ans comme
centre commercial mondial. Durant cette époque, aucune
dévaluation, aucune accumulation de dettes n’ont eu lieu. Ni
l’antiquité, ni les temps modernes ne présentent de
pareils exemples. Par sa monnaie, Byzance a contrôlé le monde
civilisé comme le monde barbare de l’époque. Ce
phénomène grandiose a pris fin quand l’empereur Alexius Commenus, qui avait
contracté de fortes dettes de jeu, a dû dévaluer sa
monnaie. 200 ans après, les Turcs sont arrivés et le miracle a
pris fin.
Un autre exemple frappant du succès des
monnaies d’or standardisées a été le dinar
d’or de l’empire arabe. A son apogée, cet empire
s’est étendu de Bagdad à Barcelone.
Seule une nouvelle monnaie-or, le florin
d’or florentin, a permis l’essor des villes-Etats italiennes,
telles Florence, Sienne, Venise et Gênes. Une monnaie-or stable et
fiable a stimulé le négoce et procuré le bien-être
aux villes-Etats italiennes et à larges régions de
l’Europe occidentale. La monnaie-or a formé la base
économique de la Renaissance. La culture ne s’épanouit
que si le bien-être règne et non pas quand les gens sont
pauvres. La puissance de l’or et la confiance qu’il suscite ont
porté l’humanité à un niveau supérieur de
civilisation.
Dans leur grande sagesse,
les fondateurs des Etats-Unis ont prévu dans la Constitution que seuls
l’or et l’argent auraient cours légal. Ils avaient horreur
du papier-monnaie et d’une banque centrale. Aujourd’hui, ce fait
est ignoré ou considéré comme anachronique.
L’étalon-or
du XIXe siècle, conquête monétaire du monde
civilisé
L’étalon-or n’a été conçu ni
lors d’une conférence monétaire, ni par un cerveau
génial: il était le résultat d’une
expérience de plusieurs siècles. La Grande-Bretagne l’a
lancé. A l’apogée de ce système, au début
du XXe siècle, quelque 50 nations, à savoir tous les
principaux pays industrialisés, lui étaient soumis. Ces nations
formaient une grande communauté des paiements, qui fonctionnait.
En 1960, le professeur Melchior
Palyi a écrit dans son livre «Währungen am
Scheideweg»3 (Les monnaies à un
tournant décisif):
«Pour la première fois depuis
l’épanouissement de Rome, le monde civilisé est parvenu
à réaliser son unité monétaire.
L’intégration commerciale et financière du monde a
été effectuée sans empire militaire ni utopie. Cette
unité monétaire est reconnue et acceptée aussi bien en
théorie que dans la pratique. En raison des automatismes et de la
discipline auxquels les autorités monétaires étaient
liés, les fluctuations des changes étaient, sinon impossibles,
tout au moins limitées. Tel était l’avantage inestimable
de la monnaie-or. De même, le capital pouvait être affecté
à des transactions à court ou à long terme. Le commerce
et l’industrie pouvaient planifier leurs activités. Notamment
les automatismes et les règles de bienséance monétaire
rendaient la valeur de la monnaie indépendante de l’humeur des
gouvernements. Sur le plan mondial, ils stabilisaient cette valeur dans une
forte mesure. Malgré toutes les assurances des réformateurs
monétaires, aucun succédané d’une valeur tant soit
peu équivalente n’a été trouvé depuis
lors.»
L’économiste Ludwig von Mises a écrit dans «Human Action»:4
«L’étalon-or
a été l’étalon mondial au temps du capitalisme, de
l’accroissement du bien-être, de la liberté et de la
démocratie […] C’était l’étalon
international dont le commerce international et les marchés mondiaux
des capitaux avaient besoin […] Il a porté l’industrie, le
capital et la civilisation occidentales dans les coins les plus
reculés de la planète, créant des richesses inconnues
jusqu’alors […] Il a accompagné un progrès inconnu
jusqu’alors du libéralisme occidental, a uni tous les Etats en
un ensemble de nations libres collaborant pacifiquement […]
L’étalon-or n’atteint certainement pas la perfection. Dans
le monde des hommes, rien n’est parfait d’ailleurs […] Mais
personne n’a inventé de système plus satisfaisant que
celui de l’étalon-or.»
Avant de vendre son âme, Alan Green-span5 a décrit
l’étalon-or comme le garant de la prospérité et de
la liberté. Selon ses déclarations d’alors, seul ce
système monétaire peut empêcher que
l’Etat-providence ne prolifère avec ses déficits
budgétaires, que le monde financier ne commette sans cesse des excès
de spéculation aboutissant à des dépressions. Il
estimait alors que l’or et la liberté économique
étaient inséparables. L’étalon-or est un
instrument de l’économie libérale, l’un
dépendant de l’autre. Sans or, il n’est pas d’économie
libre liée à la division du travail.
L’époque de
l’étalon-or, au XIXe siècle, était
l’âge d’or de l’homme blanc et du Japon. Après
la chute de Napoléon, cette époque n’a connu que
huit guerres importantes.
Les guerres du XIXe
siècle après la chute de Napoléon
1855
|
Guerre de Crimée
|
1861–65
|
Guerre civile des Etats-Unis
|
1866
|
Guerre entre la Prusse et l’Autriche, Königsgrätz
|
1870–71
|
Guerre franco-allemande
|
1877–78
|
Guerre russo-turque
|
1894–95
|
Guerre entre la Chine et le Japon
|
1900
|
Guerre des Boers, Afrique du Sud
|
De plus, il n’y avait pas de terrorisme comme actuellement.
Ma thèse
Ma thèse est la suivante: si le système de
l’étalon-or avait subsisté et que les nations
belligérantes avaient respecté ses règles, la
Première Guerre mondiale aurait cessé rapidement. Les
automatismes et les règles de bienséance appliquées
alors auraient empêché tout financement de guerre à la Keynes.
(L’historien suisse Jacob Burckhardt mentionne, outre Marx,
Keynes comme un des grands destructeurs de l’histoire mondiale.) Peu
après le début de la Première Guerre mondiale, le monde
a commencé à se livrer à l’escroquerie
monétaire. Les pressions politiques visant à financer la guerre
par des emprunts rendaient une politique monétaire saine impossible et
ont entraîné la ruine des monnaies. Sans déficit
financier, la guerre aurait duré six mois au maximum. Sans la
discipline qu’impose la monnaie-or, elle a duré 4½ ans
finalement. Tout s’est transformé en cendres, et une génération
de millions de jeunes gens a péri sur les champs de bataille.
Déclin de
l’ancien ordre mondial à la suite du déclin de
l’étalon-or
La catastrophe de la Première Guerre mondiale a
coïncidé avec la chute de l’ancien monde. Voyez à ce
sujet le livre de Stefan Zweig «Die Welt
von Gestern»7 (Le monde d’hier). Il
montre à quel point le monde était beau alors. Le financement
de la guerre a ruiné surtout l’Allemagne, qui était alors
le pays le plus fort et le plus développé. La Reichsbank a financé une grande partie des
dépenses de guerre à court terme et non pas par des emprunts de
guerre à long terme, comme l’on fait les Anglais. Ce fait, ainsi
que le traité de Versailles et ses paiements de réparation
exorbitants, ont entraîné l’hyperinflation,
l’anéantissement de la bourgeoisie et l’avènement d’Hitler,
établissant ainsi les conditions de la Seconde Guerre mondiale.
Regardez ce que les socialistes décadents ont fait du miracle
économique grâce à leur Etat-providence: une Allemagne
à pleurer.
La tragédie
monétaire du XXe siècle
Il avait été décidé
de revenir à l’étalon-or après la Première
Guerre mondiale. Mais la force et la sagesse manquaient aux gouvernants. A la
conférence de Gênes, tenue en 1922, le système de
l’étalon de change-or a été instauré.
Considérez, Mesdames et Messieurs, que non
pas la réintroduction de l’étalon-or, mais
l’établissement d’un système immonde, celui de
l’étalon de change-or, a été décidé.
Il en résulte que les banques centrales pouvaient utiliser comme
réserves, outre l’or, les monnaies des Etats vainqueurs, le
dollar et la livre. Le dollar et la livre étaient subitement
déclarés équivalents de l’or, ce qui est
inflationniste. Ce que les alchimistes monétaires fabriquaient
était inflationniste, car ces dollars et livres comptaient double,
à savoir dans le pays d’émission et dans celui
d’utilisation comme réserves. De surcroît, chacun aurait
dû savoir que la diminution du pouvoir d’achat
n’épargnait pas non plus ces monnaies, qui ne pouvaient donc pas
servir d’étalon général et durable. L’or
conserve toujours sa valeur, contrairement aux monnaies de papier. Une des
décisions les plus catastrophiques de l’histoire
monétaire a été celle du ministre britannique des
finances de l’époque, Winston Churchill, de ne pas
dévaluer la livre, mais de maintenir la parité-or au niveau de
1914, malgré l’inflation survenue depuis lors. Lorsqu’une
légère dépression a eu lieu en 1927 aux Etats-Unis, le Système
fédéral de réserve (la «Fed») a
approvisionné excessivement le système bancaire en
liquidités. De plus, il voulait aider ainsi la Banque
d’Angleterre, qui perdait alors beaucoup d’or parce que la
rémunération des placements à intérêt fixe
était plus attrayante à l’époque aux Etats-Unis.
Pour abaisser le niveau des taux d’intérêt, la Fed a
injecté de nouvelles liquidités dans le système
bancaire, qui les a déversées sur le marché des actions
et a perdu complètement le contrôle de la situation en 1929.
Lorsqu’on a voulu stopper l’expansion, il était
déjà trop tard. L’économie américaine
s’est effondrée, entraînant le monde dans la Grande
Dépression des années trente. Aujourd’hui encore, les
partisans de l’économie étatique rendent
l’étalon-or responsable de cette débâcle. Or il
n’y avait plus d’étalon-or. Et celui-ci avait fonctionné
auparavant.
Les banques
centrales, les banques et la guerre
Quand les gouvernements ont renoncé
à l’étalon-or, les banques centrales ont constitué
le dernier rempart, pour autant qu’elles aient conservé une
certaine indépendance. Depuis lors, nous savons ce qu’il en est
de ce soi-disant refuge de la stabilité. L’indépendance
des banques centrales n’était qu’un leurre. Elles ont
servi partout d’instrument complaisant des gouvernements. Ce sont justement
les banques centrales et le système bancaire qui ont permis, par leur
création de crédit, l’économie des déficits
et de la guerre, et qui l’ont même stimulé souvent. Dans
son livre «Debt and Delusion»8 (Endettement et illusions),
l’économiste anglais Peter Warburton
rend surtout les banques centrales responsables de la
détérioration de la politique économique et
financière depuis le début des années quatre-vingt.
L’or n’est plus là pour freiner les excès.
Le Système
fédéral de réserve
L’événement le plus funeste qui ait jamais eu lieu
parmi les banques centrales a été l’instauration du
Système fédéral de réserve des Etats-Unis en
1913. La Banque d’Angleterre et la Reichsbank
d’Allemagne ont servi de modèle. Si l’adjectif funeste vous
paraît excessif, je vous recommande la lecture de «The Creature from Jekyll Island – A Second Look at
the Federal Reserve System» de G. Edward
Griffin.9 Prétendant
protéger le pub-lic de krachs bancaires et
viser à la stabilisation de la valeur de la monnaie, la banque
centrale américaine, qui n’est pas du tout «federal», mais complètement «private», constitue un cartel qui tente de
protéger ses membres de toute concurrence inopportune et de
répercuter des pertes éventuelles sur les contribuables. Son
institution est contraire à la constitution initiale du pays. Les
présidents Thomas Jefferson et Andrew Jackson se sont
constamment opposés à l’établissement d’une
banque centrale. L’institution s’est effectuée
perfidement, passant à la sauvette par le Parlement avant Noël
1913, alors que la plupart des députés étaient
déjà retournés dans leur famille. L’établissement
du Système fédéral de réserve est contraire
à la Constitution, qui ne prévoit que l’or et
l’argent comme monnaies légales.
Griffin recommande de dissoudre le Système
fédéral de réserve pour les raisons suivantes:
1. La Fed ne
peut pas réaliser l’objectif qu’elle s’est
fixé, à savoir la stabilité de la valeur de la monnaie.
Depuis sa fondation, la valeur du dollar a diminué de plus
de 95%.
2. Il
s’agit d’un cartel contraire à
l’intérêt public.
3. Elle est
un excellent instrument pour promouvoir l’usure dans le système
bancaire.
4. Elle
crée une fiscalité très inéquitable.
5. Elle
encourage la guerre.
6. Elle
déstabilise l’économie.
7. Elle est
un instrument du totalitarisme.
L’Etat
ou plutôt l’Etat-providence
Wilhelm Röpke, l’un des auteurs du miracle économique allemand,10 a écrit: «La
connaissance s’impose qu’un gouvernement a rarement
disposé de sa monnaie de manière illimitée sans en
abuser. Aujourd’hui, à l’époque de
l’Etat-providence, la probabilité d’un tel abus est plus
forte que jamais.»
Actuellement, nous avons besoin de
l’étalon-or plus que jamais, car l’expérience nous
démontre que l’on ne peut pas se fier à la -politique. La
structure politique actuelle résistera donc de toutes ses forces
à chaque tentative de réinstaurer l’étalon-or, parce
qu’il ne permettrait pas de maintenir l’Etat-providence. Celui-ci
vit de l’escroquerie que le gouvernement commet en étant le
principal responsable de la détérioration de la valeur de la
monnaie.
Les
décisions funestes prises à Bretton Woods en 1944
Le monde n’avait rien appris. A la fin de la Seconde Guerre
mondiale, l’institution de l’étalon dollar-or a
été décidée. Les Etats-Unis ont ainsi le monopole
effrayant de régler leurs dettes par du papier qu’ils avaient
imprimé eux-mêmes. Un privilège exorbitant, comme le
disait de Gaulle. Personne n’aurait pu résister à
une telle tentation. Le premier résultat en a été
l’inflation des années septante.
Veuillez bien faire la
différence: après la Première Guerre mondiale, on est
passé de l’étalon-or à l’étalon de
change-or, les deux devises qui servent d’étalon
étant la livre et le dollar; après la Seconde Guerre mondiale,
on en est arrivé à l’étalon dollar-or.
Entre-temps, la livre sterling avait perdu toute sa valeur et ne pouvait plus
être utilisée comme réserve monétaire. Signe de la
puissance économique des Etats-Unis, seul le dollar figurait
maintenant à côté de l’or comme réserve
monétaire.
Lorsque le Président Nixon a
résilié unilatéralement cet ordre monétaire le 15
août 1971, il signait ainsi la déclaration de faillite des
Etats-Unis. En 1973, on est passé aux changes flexibles, ce qui
ouvrait définitivement les vannes d’une création de
monnaie et de crédit, d’une économie déficitaire
et d’une spéculation sans précédents. Nous ne
parlerons pas aujourd’hui de l’institution funeste du FMI et de
la Banque mondiale, bien qu’il n’y ait pas de doute qu’ils
aient soutenu et encouragé tous deux le socialisme mondial.
Conséquence:
l’ordre monétaire international actuel
Dans un discours prononcé le 7 août 2002, le
Président Bush a déclaré: «Nous ne savons pas
combien de guerres seront nécessaires pour assurer la paix de notre
patrie» ou, en version originale: «There is
no telling how many wars it will
take to secure freedom in the homeland.» Par cette remarque,
Monsieur Bush a annoncé qu’il n’y aura pas une seule
guerre contre l’Irak, mais de nombreuses guerres sur toute la
planète. Ce faisant, il n’a pas défini quand une guerre
était gagnée et quand elle ne l’était pas. Il en
résulte que ces guerres se poursuivront sans trêve et
qu’elles seront financées par des déficits
budgétaires ainsi que par le système bancaire. Toutes ces
manipulations seraient impossibles sous le régime de
l’étalon-or.
Comment les Etats-Unis peuvent-ils payer ces
guerres? Car ils sont en faillite. Le déficit de leur balance
commerciale va atteindre bientôt USD 600 milliards, celui de leur
budget dépasse USD 500 milliards. Leur endettement envers
l’étranger est énorme.
Mais ils sont déjà en faillite
depuis le 15 août 1971. Ce jour-là, les Etats-Unis ont
accentué leur guerre contre l’or. Comme une simple
république bananière, ils n’ont plus fait face à
leur obligation de convertir les dollars en or. Néanmoins, ils font la
guerre et paient simplement avec du papier-monnaie sans couverture, pour
ainsi dire avec de la fausse monnaie.
Et qui les aide à se comporter ainsi? Nous
tous! Tel était déjà le cas lorsque Kennedy et Johnson
faisaient la guerre au Vietnam. Le monde finance les déficits et les
Etats-Unis font la guerre. Tel est le résultat effroyable de la
renonciation à l’étalon-or. Mais personne ne le remarque
ou personne ne veut l’avouer. C’est donc notre faute à
tous.
Le XXe
siècle et le début du XXIe siècle
Contrairement au XIXe siècle,
caractérisé par une croissance solide, exempte
d’inflation, une stabilité des changes à toute
épreuve et peu de guerres, le XXe siècle s’est
caractérisé par l’inflation, l’hyperinflation, les
conflits des changes et du commerce, les vagues de spéculation et les
guerres. Deux guerres mondiales, des centaines, voire des milliers de guerres
locales, des centaines de millions de morts, l’éradication et
l’anéantissement de peuples entiers, des migrations,
l’avilissement des monnaies sur le plan mondial, la ruine économique,
l’expansion des bidonvilles, le sida et, finalement,
l’effondrement de la civilisation en ont été le
résultat.
Pourquoi fait-on la
guerre?
Il n’y a pas de doute que les raisons économiques ont
joué le rôle le plus important parmi les séries de causes
qui ont déclenché des conflits internationaux et, finalement,
des guerres. De la préhistoire, avec ses luttes pour les terrains de
chasse et les pâturages, les salins et les vallées fluviales
fertiles, on est passé aux expéditions de pillage et de conquête
des Etats maritimes et commerciaux pour aboutir aux combats modernes visant
à s’assurer l’espace vital, les régions de vente
et, raison la plus importante, le contrôle des matières
premières. Toutefois, la politique intérieure a joué
aussi un grand rôle. Souvent, des guerres ont été menées
pour cacher à la population des difficultés internes.
Au Moyen-Orient, les Américains ont deux
objectifs, à savoir
1.
contrôler les réserves pétrolières de la
région et
2.
détourner l’attention de l’état du système
financier américain.
Saddam Hussein n’était
qu’un prétexte, puisqu’on l’avait armé et
encouragé dans sa lutte contre l’Iran.
Cependant, une raison supplémentaire est
l’arrogance incroyable des Américains. Les dirigeants
américains connaissent maintenant le revers de la médaille. Ils
ne peuvent pas gagner cette guerre, qui ruine leur monnaie encore davantage.
En effet, les guerres ont toujours détruit le pouvoir d’achat de
la monnaie. Alors qu’une monnaie d’or de l’époque d’Alexandre
le Grand brille aujourd’hui comme jadis, le destin des monnaies de
papier est de revenir tôt ou tard à leur valeur
intrinsèque, soit à zéro.
Les Allemands s’y connaissent. Ils ont subi
une perte totale après la Première Guerre mondiale, une perte
totale après la Seconde et finalement, par l’institution du
système monétaire européen et de l’euro, la perte
du mark pour la troisième fois durant un siècle.
L’or,
synonyme de liberté
Il y a corrélation non seulement entre
monnaies couvertes par l’or et guerre, mais aussi entre monnaies
couvertes par l’or et liberté. Monsieur Greenspan,
président du Système fédéral de réserve
des Etats-Unis, a écrit l’ouvrage célèbre
intitulé «L’or et la liberté économique», dans
lequel il affirmait que l’étalon-or était le garant de la
prospérité et de la liberté. Si nous nous rappelons que
l’un des premiers actes de Lénine, de Mussolini,
d’Hitler et de Roosevelt à leur prise de pouvoir a
été d’interdire la détention d’or, la
corrélation devient claire. Maintenant aussi, le cours de l’or
est manipulé quotidiennement et maintenu bas. On veut, autant que
possible, préserver la fiction de la fausse monnaie qu’est le
dollar. J’ai décrit ces manipulations dans mon ouvrage
intitulé «Gold Wars».11
Pourquoi l’or
est-il manipulé?
L’or est manipulé quotidiennement par des malfaiteurs
financiers sans scrupules. Le graphique ci-dessous indique
l’évolution et la manipulation du cours de l’or en un
jour. Vous y verrez ce qui se passe.
Normalement, le cours de l’or monte en
Europe, puis est précipité vers le bas dès que la COMEX
ouvre sa séance à New-York. Un jour davantage, un jour moins.
Indépendamment des dommages que l’économie subit dans le monde entier.
Quel
intérêt ont ces malfaiteurs financiers à manipuler le
cours de l’or?
Dans toute discussion au sujet de l’avenir de l’or et de
son cours, il faut considérer un point. L’or est un
métal politique. En effet, l’or dans son rôle
historique de monnaie n’est pas compatible avec le système
financier moderne. Jusqu’au 15 août 1971, il n’y avait
aucune période de l’histoire durant laquelle aucune monnaie
n’était liée à l’or.
L’histoire monétaire mondiale
foisonne de dévaluations, de détérioration des
pièces de monnaie et de faillites. Pendant chaque période, on
pouvait y échapper cependant en passant à des monnaies
couvertes par de l’or. Depuis 1971, cela n’est plus possible,
abstraction faite du franc suisse.
Toutes les catastrophes économiques,
monétaires et financières des 30 dernières années
sont dues à ce changement.
Le système actuel de papier-monnaie sans
couverture est encore très récent. Il dépend uniquement
de la croyance que les dettes sur lesquelles il se fonde seront
remboursées un jour.
Le seul événement qui pourrait
saper cette confiance et, partant, ébranler le système
financier, est une forte hausse du prix de l’or en dollars. C’est
la raison pour laquelle le cours de l’or est manipulé chaque
jour.
Toutefois, l’histoire du pool de l’or
des années soixante nous démontre que l’on ne peut pas
manipuler le cours de l’or indéfiniment. A cette époque
également, les banques centrales ont tenté de limiter le cours
de l’or à USD 35. Le 17 mars 1968, le pool s’est
effondré et cette misérable expérience a sombré
dans le ridicule.
Les gouvernements du monde manipulant chaque jour
le cours de l’or, ce métal est très bon marché
actuellement.
Où en
sommes-nous? Le monde en crise et en guerre
1. Nous passons par
une guerre mondiale des monnaies et des dévaluations.
2. La monnaie de réserve, le dollar, est faible, car la
situation financière des Etats-Unis est alarmante. On compte plus de
USD 34 billions de dettes, USD 200 billions de produits dérivés
et quelque USD 10 billions d’engagements hors budget. (Rappelons-nous
que, en 1997, un seul Hedge Funds,
Long Term Capital Management, dont le bilan se
chiffrait à USD 3 milliards, a suscité la crainte que la
structure financière mondiale ne s’effondre!)
3. Accroissement
dramatique de la masse monétaire aux Etats-Unis et dans le monde.
4. Actuellement,
les Bourses sont des casinos; leur évaluation est trop forte et
périlleuse. Chaque jour, la Working Group on
Financial Markets, fondée en 1987 par le Président
Reagan, manipule l’indice Dow Jones. Il n’y a plus de
marchés libres. Les initiés évitent les marchés.
5. Des taux
d’intérêt négatifs (inflation supérieure aux
intérêts reçus) sont néfastes aux investissements
et à la conjoncture en général.
6. La demande
d’or est supérieure à la production, les banques
centrales ont prêté entre un tiers et la moitié de leur
or. L’or a disparu. Une panique pourrait s’ensuivre si les gens
remarquaient que l’or est la seule sûreté et qu’une
grande partie de l’or des banques centrales est vendue.
7. Accumulation de
dettes historiquement élevée sur le plan mondial. La jeune
génération devra verser des intérêts d’un
montant insupportable et ne pourra s’acquitter de ses obligations. Il
pourrait en résulter une panique, ou elle pourrait se
débarrasser de ces dettes par l’inflation.
8.
La détérioration monétaire actuelle est une catastrophe
pour les salariés et les retraités. Elle aboutit à
l’anéantissement de la classe moyenne. Dans le monde, un
milliard de personnes vit dans des quartiers misérables.
Bientôt, un tiers des citadins vivra dans des bidonvilles. Dans ces
régions, la propension à se radicaliser croît. La haine
augmente.
9. Ces dix
prochaines années, l’économie mondiale passera par une
phase de dépression dite de Kondratieff. Si
l’humanité a toujours survécu aux crises, elle ne
surmontera pas la crise actuelle sans graves conséquences, vu les
moyens actuels de pollution monétaire.
10. La confusion
politique s’accroît. La situation géopolitique est pire
que jamais. Un seul coup d’Etat en Arabie saoudite pourrait avoir des
conséquences désastreuses pour l’approvisionnement en
pétrole et l’économie mondiale.
Le député au Congrès Howard
Buffett, père de l’investisseur
couronné de succès Warren Buffett,
a déclaré en 1948:
«En raison de la vigueur économique des Etats-Unis, il
peut s’écouler beaucoup de temps jusqu’à ce que
l’expérience du papier-monnaie se termine. Mais si ce jour
arrive, notre gouvernement de l’époque estimera sans doute
qu’une guerre à l’étranger est plus sage
qu’une discussion dans son propre pays. Tel est aussi la solution
qu’Hitler et d’autres ont choisie en recourant à
l’économie du papier-monnaie. Si la liberté doit
survivre, il n’y a pas de défi plus important que le retour
à une monnaie honnête, à savoir la réintroduction
de l’étalon-or. C’est là le seul moyen de
préserver les fruits de notre travail.»
Telles sont les corrélations entre
liberté, monnaie et esprit, guerre et paix et or.
Mesdames,
Messieurs
Je crois avoir livré assez d’arguments pour vous
convaincre de la nécessité d’une monnaie saine, stable,
basée sur l’or. La seule issue est le retour à une
monnaie honnête, à l’étalon-or.
Ou comme l’a dit un jour Otto de
Habsbourg: «Sur tous les plans, l’éthique et la morale
demeurent la voie la plus sûre. («FAZ» 12.4.1988)»12
Pour terminer, je donnerai encore la parole
à deux personnes dont la sagacité ne fait aucun doute.
Harry Schultz,
l’expert en investissements connu dans le monde entier, nous a
donné une des meilleures définitions de
l’étalon-or: «Etalons (or et autres)»:13
«Durant les 38 dernières
années, je l’ai écrit plusieurs fois et j’insiste
sur ce point: je suis partisan de l’or, à quelque prix que ce
soit! Je ne lutte pas pour l’or pour réaliser des
bénéfices sur les actions de mines d’or, sur les barres
ou les pièces d’or. L’importance de l’or a une
source plus profonde, et il me serait désagréable de me
prononcer pour l’or pour des raisons uniquement mercantiles. L’or
est le point rotation et d’ancrage de notre liberté
individuelle, et non d’un groupe et d’une nation. Facteur
déterminant, l’or fait partie du système
monétaire. Il nous faut retourner à l’étalon-or.
Jadis, j’étais encore prêt au compromis, acceptais un
étalon proche de l’or et une version modifiée du
traité de Bretton Woods.
Tel pourrait d’ailleurs être le résultat des
débats. A mon avis, nous devrions toutefois lutter pour un pur
étalon-or, pour la vieille forme qui a si bien fonctionné. Et
pas seulement pour des raisons de politique financière.
L’étalon-or a obligé les nations à limiter leurs
dettes, leurs dépenses et leurs plans socialistes. Il en est
résulté que des comportements raisonnables se sont
formés en raison de ces limitations et que ces comportements se sont
répercutés sur chacun. Les hommes étaient plus
honnêtes, tenaient compte davantage de la morale et de la
bienséance et étaient plus aimables, car le système
était honnête et moral. Cause et effet. Actuellement, la cause
et l’effet découlent d’un système inverse: aucune
limite à l’action, au contrôle et à l’emprise
des gouvernements; aucune limite à l’endettement de
l’Etat, au bien-être ni aux plans socialistes. Il n’y a
plus d’instance qui contrôle le gouvernement.
La population a adopté ce comportement,
contractant des dettes et perdant le respect du système et de toute
morale. S’en sont suivis davantage de divorces, d’escroqueries, de
criminalité, d’enfants hors mariage, de ménages mal en
point. Si la monnaie d’un pays n’a plus de base ni de couverture,
il n’y a plus de norme pour aucun comportement. La monnaie fixe une
norme qui s’étend à toute activité humaine. Pas de
couverture de la monnaie, pas de morale. C’est pourquoi la monnaie sous
forme de pièces d’or a fonctionné si bien, et les
Etats-Unis n’ont évolué que lentement et prudemment en
direction d’une monnaie de papier et ont couvert longtemps leur billet
à 100% par de l’or. Lentement toutefois, à la
manière d’un salami débité tranche par tranche,
cette couverture a été supprimée, pour être
finalement éliminée intégralement. Les effets de ce malaise
se manifestent tous les jours.
Des films brutaux reflètent une
société brutale qui, elle-même, correspond à un
manque de respect à l’intérieur de la
société. Nous sommes de plus en plus corrompus lorsque la
monnaie perd sa sûreté. La bulle qui s’est formée
sur les marchés des actions est une partie de cette situation, tout
comme le seront le krach et la récession de demain. Le «grand
frère» n’a pu se manifester qu’en l’absence de
contrôles automatiques et après la disparition de la
liberté individuelle, les changes n’étant plus
convertibles. Dites-le autour de vous. Luttez pour l’or. Non pour
réaliser un profit – même si les profits sont utiles et
nous aident dans notre lutte pour la liberté individuelle –,
mais pour assurer un avenir qui nous ramène à un esprit sain
sur de nombreux plans. Un étalon-or nous procure un étalon
humain or! Ces deux étalons sont indissociables. Tels sont
l’effet et la cause ultimes.»
Le Président de Gaulle a fait
à son pays le don le plus grand qu’il pouvait lui faire: il lui
a redonné confiance.
Le 4 février 1965, il a
déclaré:
«Le temps est venu de remettre le système financier
international sur une base incontestable, qui ne porte pas le sceau
d’une nation déterminée. Sur quelle base? Il est
malaisé de s’imaginer un autre étalon que
l’étalon-or. L’or, dont les propriétés ne
changent pas; qui n’a pas de nationalité et qui est
considéré depuis toujours et partout comme la monnaie par
excellence, ne se modifiant pas».14
•
1 Lips, Ferdinand, Die
Gold-Verschwörung, Rotenburg, Ed. Kopp, 2003
2 Lips, Ferdinand, Das
Buch der Geldanlage, Dusseldorf, Ed. Econ, 1981
3 Palyi,
Melchior, Währungen am Scheideweg, Francfort-sur-le-Main,
Ed. Fritz Knapp, 1960
4 Mises, Ludwig von, Human
Action, New Haven, CT: Yale University Press, 1949
5 Greenspan, Alan, «Gold and Economic
Freedom», dans Capitalism: The Unknown
Ideal, Ayn Rand éd.,
New York, NY: New American Library, 1967
6 Parks, Lawrence, What does Mr. Greenspan Really Think? New-York: Foundation for
the Advancement of Monetary Education FAME, 2001
7 Zweig, Stefan, Die Welt von Gestern, Stockholm:
Ed. Bermann-Fischer, 1944
8 Warburton, Peter, Debt and Delusion,
Middlesex, Angleterre: Alan Lane The Penguin Press,
1999
9 Griffin, G. Edward, The Creature from
Jekyll Island – A Second Look at the Federal Reserve System: Westlake
Village, Californie, American Media, 1994
10 Röpke, Wilhelm, Jenseits von Angebot und
Nachfrage, Erlenbach/Zurich, Ed. Eugen Rentsch, 1961
11 Lips, Ferdinand, Gold Wars – The Battle Against
Sound Money as Seen From a Swiss Perspective, New-York, NY, Foundation
for the Advancement of Monetary Education FAME, 2002
12 Habsburg, Otto von, Ethik und Moral des Geldes, Frankfurter
Allgemeine Zeitung, supplément «Geist
und Geld» du 18 avril 1988
13 Lips, Ferdinand, Die
Gold-Verschwörung, Rottenburg, Ed. Kopp, 2003
14 Rueff, Jacques, New-York,
NY, Macmillan,1972
Par : Ferdinand Lips
Ferdinand Lips,
né en Suisse en 1931, est une personnalité reconnue et
respectée dans le domaine de l’or et du commerce de l’or.
Il a été le co-fondateur de la Rothschild Banque à
Zurich. En 1987, il a ouvert dans cette ville son propre
établissement, la Banque Lips SA. En 1998,
il s’est retiré des affaires.
Aujourd’hui
décédé, il a siégé au comité
directeur de plusieurs société dont
des firmes de mines d’or africaines. En outre, il fut administrateur de
la «Foundation for the Advancement
of Monetary Education» (FAME) à New
York. C’est là qu’a été édité
son livre récent Gold Wars, The Battle against Sound Money As Seen From A Swiss Perspective (Foundation for the Advancement
of Monetary Education, 2001, 304 pages, ISBN
0-9710380-0-7) dans lequel il s’engage avec force en faveur de la
réintroduction de l’étalon-or.
(cf. www.FAME.org)
Article
original : Horizons
et Debats
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