|
Les propos des
hommes politiques, élus ou non, semblent, depuis quelques temps, de
moins en moins fondés sur la théorie économique –
pour autant qu’ils l’étaient auparavant – comme si
celle-ci avait cessé d’exister à leurs yeux ou bien
n’évoluait pas suffisamment dans le "bon" sens.
Autre possibilité, la théorie à quoi ils se
référaient hier et faisaient confiance s’est
révélée fausse, ils s’en sont aperçus et
ils ne veulent pas faire leur la théorie vraie qu’ils ont
toujours abhorrée car ils l’ont toujours abhorrée et car
elle est en opposition avec ce dont ils rêvent.
Ils font certes encore allusion à la croissance, au chômage et
au déficit du budget de l’Etat et voient dans la croissance le
remède automatique au chômage et au déficit.
Ils ont certes compris que la croissance ne se décrétait pas,
mais ils ne semblent pas avoir compris jusqu’à présent
qu’elle s’entravait et que les réglementations de leur
crû l’entravaient.
Et ils laissent de côté ou ne veulent pas voir l’influence
sur la croissance, le chômage et le déficit du budget, de la
législation – i.e. des réglementations, obligations,
privilèges déguisés de toutes sortes –
qu’ils soutiennent ou dont ils se flattent – comme en
matière de « sécurité sociale
vieillesse» -.
1. La réforme
des retraites.
Cela est flagrant avec la réforme des retraites actuellement en
débat en France et qui est en ce moment discutée par les
députés, à l'Assemblée nationale .
Les tenants réglementaires et les aboutissants économiques de
la sécurité sociale vieillesse – pas d'épargne,
une moindre croissance et du chômage, toutes choses égales par
ailleurs - ne sont guère évoqués.
Seuls sont mentionnés les déficits de tel ou tel régime
de retraite, calculés à tel ou tel horizon, et
l’augmentation conséquente du déficit de l’Etat et
de l'endettement de celui-ci « si rien n’est
fait » et ... si le marché financier continue à
acheter la dette.
Soit dit en passant et toute proportion gardée, avec cette
façon de procéder, ce n’est pas le réchauffement
de la planète mis en valeur par le G.I.E.C. qui est en jeu, mais le
refroidissement et la « mort » de
l’économie française mis en valeur par l’I.N.S.E.E.,
la C.N.A.V. et autre C.O.R. « si rien n’est
fait ».
En effet, aucun débat ne porte sur la méthode de calcul, sur le
ou les modèles économiques de simulation, sur les relations
entre la croissance, le chômage, le déficit du budget de
l’Etat et la réglementation multiforme qu’est en
vérité l’organisation de la sécurité
sociale vieillesse.
Il n’est jamais évoqué que la sécurité
sociale vieillesse détruit l’épargne et « nuit
gravement » en conséquence à la croissance (cf.
toute la littérature scientifique sur le sujet, en particulier
bibliographie du livre ci-contre).
Ils laissent de côté que la croissance repose d’abord sur
les règles de droit, sur la justice naturelle –
propriété, responsabilité et liberté de
contracter -, non pas sur des réglementations nécessairement
arbitraires et à courte vue.
Dans un monde sans droit de propriété respectés et sans
contrat d'échange, il ne saurait y avoir de relations
économiques, d'épargne, de croissance.
2. Le marché
financier.
Comme pour se faire pardonner, ils laissent aussi de côté le
marché financier qui émerge des règles de droit, de la
justice naturelle, mais quand ils ne le vouent pas
délibérément aux gémonies et veulent le
réglementer davantage.
Hier, ils avaient d'ailleurs créé l'organisation de la
sécurité sociale pour, selon leurs dires de l'époque,
immuniser les « travailleurs » contre ses crises et
celles du système capitaliste.
Mais à l'époque, le marché financier était encore
à ses premiers balbutiements.
Aujourd'hui, sans le marché financier, les déficits de l'organisation
de la sécurité sociale vieillesse ou autre et de l'Etat
seraient impossibles et, par conséquent, la France serait dans une
autre situation inimaginable.
Mais ils n'évoquent pas le sujet
Pourquoi cet aveuglement ?
Le marché financier n’est jamais que la
« magnification » du contrat financier, i.e. de
l’accord des volontés du prêteur et de l’emprunteur
ou, si on préfère ces façons de s’exprimer, de
l’égalité actuarielle entre la quantité de monnaie
prêtée et la quantité de monnaie empruntée
à rembourses – elle-même fondée sur la relation
mathématique des intérêts composés - , de
l’équilibre entre les "forces" des parties
contractantes.
Certes, plutôt que le contrat financier, l’
« action » – de société de capital
– est souvent implicitement privilégiée puisque le
marché financier est identifié à la
« bourse », aux bourses, dans le discours habituel.
2.A.
L’économiste et le droit.
Bien évidemment, quand l’économiste ou je ne sais qui
autre fait abstraction des règles de droit, soit disant pour simplifier,
il ne simplifie pas, mais perd de vue ce qu’est le marché
financier.
Celui-ci devient un monstre, attrayant pour les uns – les
« spéculateurs » - et effrayant et repoussant
pour les autres – ce caractère est à l’origine de
l’organisation de la sécurité sociale en France à
partir de 1941-46 -.
Il perd aussi de vue la vraie comptabilité, celle qui découle
des règles de droit, et, en particulier, la signification d’une
balance comptable et de l’équilibre d’une balance
comptable.
Cela est frappant quand il est question des paiements internationaux, de
l’équilibre de la balance des paiements internationaux
d’un pays (cf. ci-dessous).
Malheureusement la tendance est bien installée aujourd’hui en
France.
2.B.
L’économiste et les mathématiques.
Il convient de souligner que le marché financier est devenu aussi
l’objet des soins des mathématiciens qui, sans trop le savoir,
s’en rendre compte ou s’en féliciter, se sont faits forts
de magnifier la relation des intérêts composés toute
simple par l'égalité actuarielle, puis par une ou plusieurs
équations, par un système d’équations, par un
modèle.
Et des économistes ont vu d’un bon œil ce que faisaient les
mathématiciens.
De fait, souvent, et curieusement, après s’être affranchi
de la tutelle du juriste – qu’en définitive il
révèle détester -, en laissant de côté les
règles de droit ou leurs effets comme point de départ de son
raisonnement, tout se passe comme si l’économiste préférait
se soumettre à celle du mathématicien qui, pour sa part, dans
ce cas, se prend alors pour un économiste.
2.C.
L’économiste et la physique mécanique.
Il reste que le marché financier est enfin, souvent, l’objet des
soins des économistes qui aiment procéder par analogie, par
exemple en faisant une analogie avec le domaine des sciences physiques
qu’ils connaissent.
C’est par exemple le marché financier défini
mécaniquement par la « force » qu’est la
demande, par la « force » de sens contraire
qu’est l’offre, par le processus d’ajustement à
l’équilibre des deux « forces » et par
l’équilibre.
C’est dans la foulée l’emploi d’une
représentation mathématique de la mécanique.
Mais quelle demande est en question ? Quelle offre ? Demande de fonds
prêtable ? Offre de fonds prêtables ? Demande de vraies
créances ? Offre de vraies créances ? Sur ces
questions de définition, les débats ne manquent pas.
Une chose est certaine : à cette occasion surgissent au moins
deux grandes ambiguïtés.
Il est souvent question d’offre de crédit par les banques et le
crédit offert se trouve inscrit à l’actif du bilan des
banques. N’y a-t-il pas là une perversion du langage ?
Comment quelque chose qu’on a offert peut-il se retrouver à son
actif ?
Seconde grande ambiguïté : le mot équilibre.
L’équilibre de deux forces, concepts de la physique
mécanique, ne saurait être comparé, a fortiori confondu
avec l’équilibre d’une balance comptable résultat
de l’application des règles de droit par les personnes
juridiques dans les activités qu’elles ont menées.
Bien évidemment, tous ces éléments
n’empêchent pas le marché financier d’être ce
qu’il est, un contrat financier magnifié, de le rester tout en
se développant – avec la réduction des coûts de
l’échange - et de se rappeler périodiquement au bon
souvenir des uns et des autres, dont les législateurs.
Mais chaque fois, le réveil est brutal : il y a
« crise financière » comme on dit.
3. Droit ou
législation.
Apparemment, les législateurs ont beau préféré
les arguments des mathématiciens épris de théorie
économique ou ceux des économistes épris des analogies
pour asseoir leurs réglementations, rien n’y fera.
Leurs réglementations ne pourront jamais supplanter longtemps les
règles de droit, de vrai droit qui régissent fondamentalement
le marché financier et les effets de celles-ci.
Le marché financier est exemplaire à cet égard.
L’apparition du marché financier au premier plan de la vie
économique est une caractéristique de la seconde partie du
XXème siècle.
L’apparition s’est faite en deux temps :
- d’abord suite aux déséquilibres des balances de
paiements internationaux des pays dont étaient convenus ces pays en
abandonnant la discipline de l'étalon or – manifestation des
règles de vrai droit - et en adoptant la réglementation
internationale de l’étalon de change or à partir de 1922,
mais surtout à partir de 1944 avec la création du F.M.I.
;
- puis, suite aux déficits des budgets des Etats nationaux permis,
d'un côté, par l'abandon de l'étalon de change or en 1971
et l’adoption des taux de change dits flottants et, de l'autre, par le
marché financier dans l’état où il se trouvait
alors.
L’étalon de change or, i.e. l’échangeabilité
des monnaies nationales convertibles à taux fixe en or, avait fait
passer au second plan des préoccupations politiques la question de
l’ajustement à l’équilibre des balances des
paiements internationaux des pays qui était au premier plan dans
l’étalon or.
Les taux de change flottants, i.e. non convenus
« centralement » internationalement – d’un
commun accord – ont fait disparaître de la scène politique
l’ajustement à l’équilibre précédent
et l’état du marché financier alors (avec
l’eurodollar et les autres euromonnaies) a fait le reste, i.e. a
relégué au second rang des préoccupations politiques les
déficits des budgets étatiques.
Il faut savoir qu'à la base de tous ces déséquilibres,
on retrouve toujours la même cause : les politiques
monétaires des autorités nationales du même nom.
Soit dit en passant, une politique monétaire n’est jamais
qu’un ensemble de réglementations en matière
d’offre de monnaie, de taux d’intérêt à court
terme, de demande de créances par les banques centrales nationales,
chacune en position de monopole obligatoire et à tutelle sur les
autres banques dites « de second rang ».
4. Marché
financier, étalon or, information et ajustement économique.
Aujourd’hui, finalement, le marché financier joue à sa
façon le rôle d'ajustement à l'équilibre des
économies nationales que jouait hier l’étalon or.
Mais alors qu'en étalon or, l'ajustement était cerné,
concernait quelques pays et se faisait régulièrement, dans de
faibles proportions, dans l'organisation actuelle où le marché
financier est la discipline, l'ajustement concerne tous les pays, se fait
aléatoirement et dans des proportions incommensurables a priori.
Ce rôle du marché financier est caché par un autre
rôle sur quoi on a tendance à insister: celui de producteur
d'informations.
Au lieu de s’articuler au bien en propriété susceptible
d’échange contractuel qu’est l’or, le marché
financier s’articule aux deux types d’instruments juridiques que
sont, d’un côté, les contrats financiers, de
prêt/emprunt de monnaie, voire d’autres biens, et, de
l’autre, les actions – de société de capital - en
propriété.
Soit dit en passant, en raison de cette alternative, en toute rigueur, il est
plus proche d’un étalon bimétallique or/argent que de
l’étalon monométallique or.
Comparé à l’étalon or, il présente une
autre grande différence.
4.A. Balance des
paiements, prix et étalon-or.
L’étalon or informait de ce qui était et de ce qui allait
se produire nécessairement dans un proche avenir.
En effet, il donnait lieu à des instruments d'observation qu'il
suffisait d'employer et à une relation mécanique entre ces
observations.
Il suffisait de regarder à l’actif du bilan de la banque
centrale d’un pays le poste « montant des réserves en
or » et son évolution en tendance.
a) La
réalité.
Un montant constant cachait une balance des paiements en équilibre
– et réciproquement - et par conséquent des prix
intérieurs des biens en propriété en harmonie avec les
prix étrangers.
Un montant décroissant cachait une balance des paiements en
déficit et des prix intérieurs supérieurs aux prix
étrangers.
Et inversement pour une balance en excédent.
b) Un avenir
prévisible.
Dès lors qu’on avait compris que, s’il y avait cette
disparité de prix, c’était à cause de la politique
monétaire suivie nationalement, la situation observée laissait
attendre, toutes choses égales par ailleurs, une dévaluation de
la monnaie du pays s’il y avait déficit ou une réévaluation
s’il y avait excédent, ou bien sinon, dans les deux cas, un
changement de la politique monétaire et donc des autres politiques.
Quoique menées en étalon de change or, dans la décennie
1930, fleuriront des politiques monétaires destinées à
cacher cette évolution – pour soit disant « combattre
la spéculation » -, i.e. pour détruire
l’information – par exemple, dans ce but, un fonds de
stabilisation des changes sera créé en France en 1939 -.
4.B. Prix, taux
d’intérêt et marché financier.
Pour sa part, le marché financier informe de ce qui est, de ce qui est
attendu avec incertitude, mais pas de ce qui va se produire
nécessairement.
Pour le marché financier, les prix intérieurs et les prix
étrangers n’existent pas car son point de vue n’est pas
celui d'un pays face au reste du monde, mais le monde.
L'économie mondiale n’a pas d’intérieur, ni
d’extérieur - c’est le modèle même de
l’ « économie fermée » des manuels
des premières années de science économique -, mais est
percluse de réglementations nationales ou régionales, voire
internationales.
a) Prix et taux
d'intérêt spot.
Le marché financier informe des prix des créances ou
reconnaissances de dette spot – au comptant dont conviennent
prêteur et débiteur et qui vont les lier un certain temps.
Les prix spot informent de ce qui est.
Bien évidemment, cette information est moins coûteuse à
obtenir sur les marchés organisés que lorsque des
opérations « over the counter » - de gré
à gré – sont en ligne de mire.
De temps à autre, le marché financier informe aussi que tel ou
tel débiteur n’est pas ce qu’il croyait.
A chaque créancier effectif ou potentiel alors de se le tenir pour su
et, le cas échéant, de s’en désoler à
concurrence des pertes qu’il doit supporter en conséquence.
Le marché financier informe aussi des prix spot des actifs qui lient
leur propriétaire à personne – du type
« action de société de capital » -.
Là encore, de temps à autre, le marché financier informe
que telle ou telle société n’est pas ce qu’il
croyait, mais en faillite.
Bref, le marché financier spot permet à chacun de faire des
comparaisons de prix spot sans tenir à sa disposition des comparaisons
toute faites – du type « solde de la balance des
paiements » ou « réserves en or » de
la banque centrale ou des banques de second rang -.
Au lieu de faire référence aux prix spot, il peut faire aussi
référence aux taux d’intérêt spot,
exprimés en termes annuels.
Dans ce cas, il est possible de comparer les taux
d’intérêt en question aux taux
d’intérêt à court terme pratiqués par telle
ou telle banque centrale nationale ou régionale, au titre de la
politique monétaire.
b) Prix et taux
d'intérêt non spot.
Le marché financier informe des prix des créances ou
reconnaissances de dette non spot – à terme – dont sont
convenus des opérateurs et qui les lient.
Les prix non spot informent de ce qui est attendu avec incertitude.
Le marché financier informe aussi des prix non spot des actifs qui
lient leur propriétaire à personne – du type
« action de société de capital » -.
Au lieu de faire référence aux prix non spot, il peut faire
référence aux taux d’intérêt non spot.
Dans ce cas, il est possible de comparer les taux
d’intérêt non spot aux taux d’intérêt
spot.
c) Un avenir
prévisible, malgré les apparences...
Le marché financier n’informe pas sur ce qui va se produire
comme le fait l'étalon or.
Il en est ainsi car il ne met pas en œuvre des outils
d’information analogues par exemple aux instruments juridiques que sont
les balances des paiements internationaux, les bilans de banques centrales et
car il ne donne pas naissance à une relation mécanique qui
lierait les observations des outils analogue à la relation
mécanique qui lie les observations des deux types d’instruments
juridiques.
Mais « nécessité fait loi » diront
certains.
Et la succession des variations de prix ou de taux d'intérêt ne
peut que déclencher un ajustement à l'équilibre
économique comparable à celui à quoi donnait lieu
l'étalon or.
Et l'ajustement économique sera perçu comme
"aléatoire" d'où la dénomination de
« crise » qui lui sera donnée.
Et il sera de grande ampleur car il aura été retardé
– par rapport à ce qui se serait passé en étalon
or – et car il concernera un nombre de pays – et de gens –
indéterminé a
priori et, en toute hypothèse, beaucoup plus grand.
5. « On
ne peut pas faire n'importe quoi tout le temps ».
Faut-il regretter cet état de fait ?
Beaucoup répondront à la question par l'affirmative et
condamneront, dans la foulée, le marché financier pour ses
« crises », oubliant les erreurs de politique
économique qui les sous-tendent.
Comme c'est le cas actuellement, ils exigeront même une
réglementation toujours plus grande de celui-ci, par exemple, par de
nouveaux organismes créés pour l'occasion comme si le projet
était simplement réalisable.
Ils n'évoqueront pas les politiques d'offre de monnaie, de taux
d'intérêt et de demande de crédit contre nature que
mènent les banques centrales nationales ou régionales, ni les
déficits et les endettements des Etats toujours plus importants
à quoi doit répondre favorablement le marché financier
et qu'il doit digérer.
Mais ils seront les premiers à se féliciter de l'abandon de
l'étalon-or qui, selon eux, était un frein à la
croissance.
Entre le marché financier – et tout ce que celui-ci permet aux
autorités monétaires ou autres de faire - et l'étalon-or
– et tout ce que celui-ci interdisait aux mêmes de faire -, il
faut qu'ils choisissent : « on ne peut pas faire n'importe quoi
tout le temps ».
A coup sûr, l'étalon-or n'interdisait pas de faire le bien et le
marché financier n'autorise pas de faire le mal.
Mais, avec le marché financier au premier plan, périodiquement,
certains pensent pouvoir abuser le marché en toute impunité.
La réalité les rattrape et le rattrapage prend la forme de ce
qu'on dénomme une « crise financière »
D'où les crises financières à répétition
depuis lors (en particulier dans la période 1987-2007).
Espérons qu'une crise financière ne sera pas telle qu'elle
emportera tout.
Mais on ne peut que l'espérer avec incertitude.
A coup sûr, les réglementations n'y feront rien, aussi
ingénieuses qu'elles puissent le paraître au premier abord.
A coup sûr, pour les raisons données précédemment,
le retour à l'étalon-or ferait ou fera disparaître cette
noire perspective.
En résumé, étant données les politiques
économiques erronées, l'étalon or donnait lieu à
des ajustements économiques automatiques, réguliers, de faible
ampleur concernant un petit nombre de pays.
Le refus de cette discipline de l'étalon or, autre erreur politique,
et les réglementations que les hommes politiques ont
décrétées en conséquence ont conduit à
donner au marché financier le premier rôle. C'est lui qui
est désormais le juge des ajustements.
Les ajustements sont tout autant automatiques qu'avec l'étalon or,
mais ont un caractère aléatoire et concernent tous les
pays.
Pour cette raison, ils sont d'une ampleur nécessairement beaucoup plus
grande.
Georges Lane
Principes de science économique
Georges Lane enseigne
l’économie à l’Université de Paris-Dauphine.
Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire
J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très
rares intellectuels libéraux authentiques en France.
Publié avec
l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits
réservés par l’auteur
|
|