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Aristote avait-il lu le programme du Parti socialiste ?

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Publié le 21 octobre 2011
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Les jeux romains du mois de mai approchent. Tout le monde attend impatiemment la liste des candidats, le détail des programmes, les inénarrables spots de campagne, puis les débats, les petites phrases, les bourdes, les dérapages, et si l’on a de la chance, une petite gifle béarnaise. Une chose est sûre, cette fois-ci, tout sera différent. Comme d’habitude. Nous aurons la rupture de l’un, et les ruptures des autres. Et le nez dans le guidon présidentiel, nous serons sans doute pris au jeu de cette grande pièce en deux actes.


Nous réinventerons le socialisme à Gauche, mais aussi sans doute à Droite en le nommant pragmatisme, avec superbe. Un cabinet de conseil prendra soigneusement le pouls des français, déterminera la combinaison programmatique gagnante du printemps 2012, et synthétisera les formules chocs qui feront l’élection. « Dépenser mieux pour ne pas emprunter plus », etc. 


Il faut parfois prendre le temps d’une pause dans ce grand torrent d’informations, de démonstrations, et d’incantations. Le temps par exemple, de relire Aristote, qui aux alentours de l’an 350 avant J.C, écrivait dans La Politique des lignes d’une troublante actualité. Voici donc une petite piqure pour se rappeler que deux mille ans avant Marx et Aubry, tout, ou presque, avait déjà été dit. Je ne sais trop d’ailleurs s’il faut s’en réjouir ou s’en affliger, mais sans doute au moins prendre un peu de distance avec la bataille, et suivre la devise éclairée de Gaston Gallimard : des livres, des femmes, et quelques bains de mer.


« § 8. Le système de Platon a une apparence tout à fait séduisante en ce qu’il semble inspiré par l’amour du genre humain ; au premier aspect, on se dit qu’un système qui proclame l’amitié de tous pour tous est une merveille, surtout quand on entend faire le procès aux maux de notre époque, et les attribuer tous au seul fait que les biens ne soient pas mis en communauté : La mise en commun des biens éviterait donc les procès que font naître les contrats, les condamnations pour faux témoignages, les viles flatteries auprès des gens riches ; En réalité, ce sont là des choses qui tiennent, non à la possession individuelle des biens, mais à la perversité des hommes. § 9. Et en effet, ne voit-on pas les associés et les propriétaires communs bien plus souvent en procès entre eux que les possesseurs de biens personnels ? Et ce malgré le nombre bien faible de copropriétaires comparativement à celui des possesseurs de propriétés individuelles.


D'un autre côté, il serait juste d'énumérer non pas seulement les maux, mais aussi les avantages que le collectivisme détruit ; le premier étant tout simplement que la vie dans ces conditions est tout à fait impossible.


L'erreur de Socrate vient des prémisses. Certes la famille doit former une unité, sans doute l'État doit-il aussi former une sorte d’unité, mais non point une unité absolue. Avec cette unité poussée à un certain point, l'État n'existe plus ; ou s'il existe, sa situation est déplorable ; car il est toujours à la veille de ne plus être. Cette recherche de l’unité revient finalement à vouloir faire un accord avec un seul son ; un rythme, avec une seule mesure. § 10. L’Etat est la pluralité. Il ne peut parvenir  à construire une communauté par un système d’éducation forcée destinée à entretenir l’illusion d’une cité vertueuse. Les seuls moyens de l’harmonie politique sont la tradition, la philosophie et les lois. » (Aristote, La Politique, livre II, Chapitre II.)

 

 

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Renaud DOZOUL est architecte de formation. Il crée une agence à Paris en 2004 après avoir exercé pendant deux ans à Mexico. Il se consacre désormais à la recherche et à l’écriture. Il publie notamment en 2011 « 10 bonnes raisons de restaurer la Monarchie » aux éditions Muller et travaille actuellement sur un ouvrage consacré aux fondements de la liberté en occident.
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