Le diamant
est-il une bonne valeur refuge ?
Est-ce un hasard si les deux films de James Bond portent des noms de
valeur refuge ? Non, car l’or comme les diamants sont des richesses aussi
bien convoitées par les gouvernements que par les malfrats. Ils ont tout à
fait leur place dans des films d’espionnage car ils sont des enjeux
extrêmement précieux. Le journal 20Minutes consacre d’ailleurs au diamant un
encart dans la rubrique « Placement ». Alors le diamant, un bon placement ?
« Selon le Private Diamond Club, le diamant est le placement de la
décennie »
En 2011, le prix des diamants aurait, comme l’or, augmenté de 29% en 2011. Et
le représentant de la société belge Private Diamond Club d’affirmer que le
diamant serait « le placement de la décennie » et que contrairement à l’or,
la valeur des monnaies n’influence pas celle du diamant.
Grâce notamment à la crise et à la forte demande des pays émergents comme
la Chine (déjà très gourmande en or), la demande en diamant devrait suivre
une progression constante de 6% jusqu’en 2020, avec une offre de 2,8%, ce qui
va continuer de faire grimper les prix.
Comme l’or, le diamant est un placement sur le long terme dont la valeur
s’accroît avec le temps, mais il ne faut pas l’envisager comme un
investissement spéculatif sur le court terme.
Les Français plus sur l’or
Qu’il s’agisse d’un achat affectif, sentimental, les Français font cadeau à
leur tendre et chère d’une valeur refuge en leur offrant un diamant. Mais
s’agit-il d’un bon placement pour autant ? Non.
En voici les principales raisons :
• Contrairement à l’or, le diamant est soumis à la TVA
(dont il faut compenser le coût à la revente).
• Le diamant est un produit de luxe, et si le secteur du
luxe résiste bien à la crise dans un premier temps, il finit toujours par
être touché de plein fouet dans un second temps.
• Il est plus difficile de détecter un faux diamant ou un
diamant industriel d’un vrai que pour l’or.
• Enfin, le diamant n’est pas sécable. On ne peut
fractionner un diamant sans lui ôter de la valeur, alors que l’or peut être
refondu « à l’infini » en plusieurs parties sécables sans perdre de sa
valeur. Un gros diamant coûte bien plus que plusieurs petits diamants d’un
poids total analogue.
En plus, les Français sont en outre échaudés par l’expérience de
l’investissement dans la pierre précieuse à la fin des années 70. Un
investissement massif dans le diamant avait créé une bulle et quand les
acheteurs ont voulu revendre le fruit de leur investissement, le secteur de
la joaillerie n’a pas suivi et les prix ont chuté.