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Cours Or & Argent

L'énigme actuelle de l'inflation.

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Publié le 06 mars 2016
932 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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1. Le "niveau général des prix".

Le "niveau général des prix" est un concept de la théorie économique, de l'économie politique, très ancien.

Son inverse, au sens arithmétique du mot, est la notion de "pouvoir d'achat de la monnaie" (cf. par exemple, Irving Fisher, 1911).

La théorie économique montre que le concept de "niveau général des prix" a un socle dans la réalité.

Il résulte des prix en monnaie des marchandises, échangés par les gens, des prix qui, eux, sont, chacun, observés ou observables.

Il n'y a de prix en monnaie que des prix d'échange convenu et des prix passés.

En fait, les prix en monnaie des marchandises ne sont rien d'autres que

- des taux ou rapports des échanges convenus entre les gens (entre deux personnes ou entre l'offre et la demande d'un marché, autre concept), ou

- des quantités unitaires de monnaie convenues échangées.

Reste que ces prix et les quantités échangées sont allés de pair avec des échanges qui n'ont pas nécessairement abouti et qui ne peuvent qu'être une des causes de l'avenir néanmoins tout autant que les quantités échangées et leurs prix qui ont abouti.

A sa façon, le concept de "niveau général des prix" est censé regrouper toutes ces considérations.

2. L'"inflation".

Beaucoup d'économistes voient dans l'autre concept économique qu'est l'"augmentation du niveau général des prix", ce qu'ils dénomment "inflation".

Certains d'entre eux donnent  même à ce qu'ils dénomment "phénomène", plutôt que "concept", de l'inflation la cause qu'est l'augmentation de la quantité de monnaie (cf. ce texte de décembre 2015).

Ils croient expliquer par la raison, leur raison ..., que les variations de la quantité de monnaie donnent lieu à des variations de même sens du "niveau général des prix" (cf. théorie de la quantité de la monnaie depuis le XVIème siècle et ce texte de décembre 2014).

. Les indices du "niveau général des prix".

Le cas échéant, ils appuient leur propos sur la mesure statistique du "niveau général des prix" par des indices et identifient l'augmentation de ces indices à un indicateur de l'inflation.

Soit dit en passant, la démarche statistique n'existe que depuis le début du XXème siècle.

Antérieurement, ils ne pouvaient pas y procéder.

3. "Quantité de monnaie" et banquiers.

Reste que ce que les économistes dénommaient "quantité de monnaie" depuis l'origine, a été détruit par les hommes de l'état, partiellement à partir de la décennie 1930 et totalement à partir de la décennie 1970 (cf. ce texte de mai 2011.

Depuis lors, les titulaires des "substituts de monnaie bancaires"  (billets et autres dépôts bancaires) qui étaient adossés à la monnaie-or ou -argent par le banquier, se sont vus interdire de les convertir en monnaie-or ou - argent (le droit a été ainsi bafoué).

En toute rigueur, non adossés à quoi que ce soit, les "substituts de monnaie bancaires" ne devaient plus être dénommés tels.

Jacques Rueff a eu l'occasion de les dénommer "néants habillés en monnaie" (cf. ce texte de juillet 2011).

Mais contre toute attente, il s'avère que l'opinion publique a accepté l'interdiction (cf. ce texte de janvier 2014) et a tout simplement dénommé "monnaie" ces faux substituts, contre toute attente.

Tant pis pour la confusion et l'incohérence!

. Les mesures de la prétendue "quantité de monnaie".

Et la prétendue "quantité de monnaie", c'est-à-dire la "quantité des substituts de rien bancaires" a été mesurée par la comptabilité bancaire.

Il existe ainsi aujourd'hui plusieurs mesures de la prétendue "quantité de monnaie", à savoir Mo, M1, M2, M3, etc. (cf. ce texte de novembre 2010 ou celui-ci), qui ont vu le jour à l'initiative des économistes dits "monétaristes" (Milton Friedman et ses amis de l'"Ecole de Chicago", cf. ce texte de 1984).

Pour leur part, là encore contre toute attente, il s'avère que les banquiers ont introduit ce qu'ils dénomment "liquidité" pour parler de la prétendue "quantité de monnaie" en accord avec certains économistes (depuis au moins le concept de "préférence pour la liquidité" de J.M. Keynes, 1936).

4. L'opinion publique interloquée.

Reste que les statistiques sur le "niveau général des prix" ne sont que de piètres indices de la situation de l'inflation.

Ils l'étaient hier quand l'opinion publique, en petite partie, jugeait que l'âge de l'inflation détruisait les économies nationales (cf. par exemple Jacques Rueff, 1963, L'âge de l'inflation).

Ils le sont aujourd'hui où, selon les hommes de certains organismes (cf. par exemple Eurostat), il n'y aurait pas d'inflation et cela, malgré les augmentations considérables des banques centrales qu'on peut observer (cf. par exemple, graphiques 1 et 2 ci-dessous de l'€uro).

                                        Graphique 1.

                                Cas du montant en €uro

              des actifs de la banque centrale européenne.

                                        1999-2016.

                                       Graphique 2.

     Cas de la prétendue "quantité de monnaie €uro"

                                            M1.

                                       1999-2016.

Beaucoup préfèrent d'ailleurs parler de "bulle" plutôt que d'inflation.

5. L'énigme actuelle.

Malgré tout, la plupart des économistes et les commentateurs continuent à voir dans l'inflation l'augmentation du niveau général des prix (cf. Eurostat).

Ils ne mettent pas en relation les mesures comptables de la prétendue "quantité de monnaie" et les mesures statistiques du "niveau général des prix".

Et ils perpétuent l'idée implicite que les variations de la prétendue "quantité de monnaie" décidées par le banquier central auraient des effets de même sens sur l’activité économique. (cf. ce texte du 3 mars 2016 ou celui-ci de janvier 2016), peu leur importe le "niveau général des prix".

6. Un dernier mot (provisoire avant d’autres billets…).

A priori, étant donné les augmentations considérables des bilans des banques centrales causés par les "quantitative easing process", nous sommes dans une inflation très importante dont ne rendent pas compte les mesures statistiques ou comptables (cf. ce texte d'octobre 2012).

 

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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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