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Cours Or & Argent

L’épargne ne peut être générée par la création monétaire

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Frank Shostak
Extrait des Archives : publié le 20 février 2015
1041 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editorial du Jour

24hGold - L’épargne ne peut êt...

L’épargne n’a rien à voir avec la monnaie. Si un boulanger produit dix miches de main et en consume une, son épargne représente neuf miches de pain. En d’autres termes, son épargne représente ses revenus réels (sa production de pain) moins les quantités de pain qu’il consomme. L’épargne du boulanger lui permet de se procurer d’autres biens et services.

Le boulanger peut échanger ses miches de pain contre une paire de chaussures fabriquée par le cordonnier. L’épargne du boulanger représente son moyen de paiement – il se procure des chaussures grâce au pain qu’il épargne. De la même manière, le cordonnier se procure du pain grâce aux chaussures qu’il épargne.

Qu’est-ce que l’épargne ?

L’introduction de la monnaie n’altère pas ce que nous venons de dire. Quand un boulanger vend son pain à un cordonnier pour de l’argent, il fournit au cordonnier son pain épargné, ou non-consommé. Ce pain permet au cordonnier de se nourrir et de continuer de produire des chaussures. Notez que la monnaie reçue par le boulanger est garantie par sa production de pain non-consommée.

Sans moyen d’échange, ou sans monnaie, il ne peut pas y avoir d’économie de marché, et donc pas de division du travail. La monnaie permet aux biens produits par un spécialiste d’être échangés contre ceux d’un autre spécialiste. Grâce à la monnaie, les gens peuvent canaliser l’épargne réelle, ce qui permet l’élargissement du processus de création de capital.

Dans un monde sans monnaie, il serait impossible d’économiser des biens finis périssables sur une longue période. L’introduction de la monnaie résout ce problème. Plutôt que d’accumuler du pain, le boulanger peut échanger son pain contre de l’argent.

En d’autres termes, sa production de pain épargnée est stockée, pour ainsi dire, en termes de monnaie. Il y a en revanche une condition à tout cela : que le flux de production de biens et services se poursuive. Cela signifie que lorsqu’un propriétaire d’argent décide d’échanger de l’argent contre des biens, des biens doivent lui être disponibles.

Avoir de la monnaie, ce n’est pas avoir de l’épargne

La monnaie peut être perçue comme un reçu, donné aux producteurs de biens finis et de services disponibles à la consommation. Ainsi, lorsqu’un boulanger échange sa monnaie contre des pommes, le boulanger les a déjà financées avec le pain qu’il a produit et épargné avant de procéder à cet échange. Ainsi, la monnaie représente une revendication du boulanger sur l’épargne réelle. Elle n’est, en revanche, pas une épargne.

Qu’en est-il lorsque la monnaie est utilisée pour acheter des matériaux bruts – ces matériaux bruts représentent-ils de l’épargne réelle ? La réponse est non. Les matières premières sont transformées en des outils ou appareils, qui à leur tour peuvent être employés dans la production de biens finis et de services disponibles à la consommation humaine. En ce sens, l’acheteur de matières premières transfère sa revendication sur l’épargne réelle au vendeur, en échange de la capacité de transformer ces matières premières dans le futur, ce qui lui permettra de générer des profits supérieurs aux coûts impartis.

En plus de cela, l’acheteur de matières premières s’achète aussi du temps (en ayant des matériaux bruts disponibles, il peut à tout moment choisir de produire des biens finis). Si ces matériaux n’étaient pas disponibles, il devrait se les procurer lui-même, ce qui repousserait bien entendu la production de biens finis.

Une fois l’épargne réelle échangée contre de la monnaie, celui qui reçoit cette monnaie peut exercer sa demande en monnaie de diverses manières. Cela n’a en revanche aucun effet sur la quantité d’épargne existante.

Un individu peut exercer sa demande en monnaie en en conservant dans ses poches, chez lui, ou auprès d’une banque sur un compte de dépôt.

Qu’il décide de l’échanger immédiatement contre d’autres biens, la prête ou la conserve sous son matelas, il n’altère pas le volume d’épargne total. Ainsi, en conservant sa monnaie sous son matelas, un individu ne s’engage pas dans un acte d’épargne. Il ne fait qu’exercer sa demande en monnaie. Ce que les individus font avec leur monnaie ne peut pas altérer le fait que l’épargne réelle finance déjà une activité particulière. Que les individus décident ou non de conserver leur monnaie ou de la prêter n’affecte en rien l’épargne.

Lorsqu’un individu prête une partie de son argent, il transfère sa revendication sur des biens réels à un emprunteur. En prêtant de l’argent, l’individu a réduit sa demande en monnaie. Notez que le fait de prêter n’altère pas le volume d’épargne existant. De la même manière, si le propriétaire de monnaie décide d’acheter un actif financier comme une obligation ou une action, il transfère sa revendication en épargne au vendeur d’actifs financiers. L’épargne réelle n’est pas affectée par ces transactions.

Comment l’expansion de la masse monétaire influence-t-elle l’épargne ?

Examinons maintenant les effets de l’expansion monétaire sur le volume total d’épargne. Parce que la masse monétaire élargie n’a jamais été gagnée, les biens et services ne la garantissent pas. Lorsque cette monnaie est échangée contre des produits, elle représente une consommation qui n’est pas soutenue par la production. En conséquence, un propriétaire de monnaie honnête (un individu qui a produit du capital réel) qui cherche à exercer sa revendication sur des biens, découvre qu’il ne peut pas récupérer tous les biens qu’il a précédemment produits et échangés contre de l’argent.

En clair, il découvre que le pouvoir d’achat de sa monnaie a décliné – on l’a volé au travers de politiques monétaires laxistes. La création monétaire ne peut pas augmenter le volume d’épargne, comme le suggèrent les économistes grand public. Elle ne fait que la redistribuer. Ce processus affaiblit les générateurs de capital, et donc le volume d’épargne total. Ce qui est qualifié de croissance économique dans le cadre des politiques monétaires laxistes ne peut qu’être généré par un secteur privé qui fait croître le volume total d’épargne, malgré les effets négatifs des politiques monétaires laxistes.

Nous pouvons donc en conclure que l’épargne ne concerne pas tant la monnaie, mais les biens finis et les services qui subviennent aux individus engagés dans les diverses étapes de la production. Ce n’est pas la monnaie qui finance l’activité économique, mais le flux de biens finis et de services. L’existence de monnaie ne fait que faciliter le flux d’épargne réelle.

 

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