Le plus gros problème de la
structure de pouvoir politique et financier actuelle est la fin de la
centralisation.
Avant la crise de 2008, les
globalistes ont fait tout leur possible pour maintenir le système en place.
La classe des multimilliardaires, notamment ceux qui ont tiré leur fortune du
capitalisme de copinage et de l’économie des bulles, s’est alliée aux médias
keynésiens pour convaincre le monde que sa seule option de survie était l’offrande
de trillions de dollars à ceux qui étaient jugés être « systémiquement
importants ».
Warren Buffet en était l’exemple
parfait. Buffet a fait fortune en se présentant comme un grand défenseur du
capitalisme qui tirait sa fierté de ne jamais perdre d’argent sur ses
investissements. Mais à l’approche de 2008, il a fait face à la possibilité
de voir sa fortune réduite de moitié.
Il est parvenu à convaincre le
public qu’il était encore quelqu’un de bien, tout en faisant pression en
faveur de plans de refinancement pour les firmes sur lesquelles il était le
plus investi : Goldman, Wells Fargo, etc.
Et Buffet n’était pas le seul
dans son cas. Il est simplement le plus connu aujourd’hui.
Que les choses soient claires :
les plans de refinancement de 2008 et les injections de monnaie qui les ont accompagnés
ont complètement trahi le capitalisme. Les conséquences en ont précisément été
ce dont nous aurions pu nous attendre de la planification centralisée :
1) Stagnation économique.
2) Création d’emplois
de moindre qualité qui ne permettent pas de mobilité ascensionnelle.
3) Concentration de
capital.
Aujourd’hui, huit ans plus tard,
les élites sont terrifiées à l’idée de voir la partie se terminer.
Nous pouvons le voir de
nombreuses manières. Les architectes de ce désastre (Ben Bernanke, Alan
Greenspan, Larry Summers et autres) ont refait surface avec des discours
révisés grâce auxquels ils espèrent se déculpabiliser.
De la même manière, ceux qui
sont aujourd’hui aux commandes des banques centrales ont commencé à se laver
les mains en prévision de la situation qui approche.
C’est un comportement plus
évident encore chez certains présidents de banques centrales comme Draghi et
Yellen, qui ne prétendent même plus pouvoir atteindre leurs objectifs, et se
contentent de blâmer certains corps politiques tels que le Congrès.
· En
janvier, le
gouverneur de la banque du Japon, Haruhiko Kuroda, a confessé que le
potentiel de croissance du PIB japonais reste limité quelles que soient les
politiques employées.
· Le
directeur de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a admis que malgré
quatre réductions des taux d’intérêt et un trillion d’euro de programmes d’assouplissement
quantitatif, la
BCE n'atteindra pas ses objectifs d'inflation avant une décennie.
· La
directrice de la Fed, Janet Yellen, a implicitement fait pression sur le
Congrès afin qu’il prenne à son tour des mesures, la Fed étant aujourd’hui à
court de munitions.
Ce sont des signes évidents qui
nous viennent tout droit de la structure de planification centralisée de l’économie.
Ces individus savent que la partie est terminée, et savent ce qui va se
passer. Ils savent aussi que, sur le plan politique, les vents soufflent
contre eux.
Brexit, Trump, Le Pen… Tous s’inscrivent
dans une tendance globale d’abandon de la centralisation en faveur du
nationalisme. Que vous soyez d’accord ou non avec ce qu’ils représentent n’a
aucune importance. Leur popularité est le produit de ces huit dernières années
de planification centralisée et de capitalisme de copinage.
C’est quelque chose qui terrifie
les élites globales, notamment celles qui se trouvent encore dans le train du
capitalisme aux milliards de dollars. Tremblent aussi ceux qui pensent que
leur pouvoir et prestige dépendent du système actuel (banquiers centraux,
économistes et agents des médias).
C’est pourquoi nous lisons
aujourd’hui tant d’absurdités dans les médias. Ceux qui ont tiré profit des
bulles sur les marchés (comme
Mark Cuban) et les escrocs keynésiens (Krugman et autres) font tout leur
possible pour nous faire croire que si le système ne maintenait pas le statu
quo en place, le monde entier prendrait fin.
Ce n’est qu’une autre version du
grand mensonge de 2008, qui voulait que si nous ne sauvions pas certaines
personnes ou institutions, le monde s’arrêterait de tourner.
Le fait est que le capitalisme
continuera de fonctionner malgré les échecs. Il existait déjà à l’époque de
nombreuses firmes prêtes à remplir le vide laissé derrière eux par les
joueurs ayant pris les mauvaises décisions.
Sachez que plus de la
moitié du Fortune 500 actuel a été refinancée en période de récession ou de
marché baissier des actions.
Bien évidemment, les récessions,
les marchés baissiers et les échecs de firmes de mettent pas fin au progrès
économique. Bien au contraire, ils lui sont bénéfiques de la même manière qu’un
feu de forêt déblaie les débris pour laisser place à une nouvelle ère de
croissance.
Ces huit dernières années nous
ont prouvé que la planification centralisée ne fonctionne pas. Les banques
centrales du monde ont dépensé plus de 14 trillions de dollars et établi des
taux d’intérêt à zéro pourcent ou négatifs, punissant ainsi les épargnants et
ceux qui dépendent des revenus en intérêts.
Et qu’est-ce que tout cela nous
a apporté ? La plus faible reprise enregistrée depuis des décennies, une
inégalité extrême de la distribution du capital, et des nombres record d’individus
dépendant des aides gouvernementales.
Jamais auparavant de telles
sommes n’avaient encore été dépensées pour accomplir si peu. La scène est
dressée pour l’arrivé d’une autre crise financière.
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