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Cours Or & Argent

L'instabilité économique par excellence.

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Publié le 30 mars 2014
796 mots - Temps de lecture : 1 - 3 minutes
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Rubrique : Fondamental


Dans son Rapport annuel 2013, la Banque de France, banque centrale désormais indépendante de l'Etat de la France depuis la décennie 1990, fait apparaître, en mars 2014, des résultats comptables au 31 décembre 2013, pour le moins contrastés (cf. les résultats sélectionnés dans le tableau ci-dessous).
                                        Tableau.

         Banque de France, banque centrale nationale,

             nombres aux 31 décembre 2013 et 2012
                             (en millions d’euro)


1. "Réserves de change" (or+"monnaies étrangères"+FMI)
2013
68 217 + 34 257 + 17 023 = 119 497
2012
98 751 + 38 660 +18 119 = 155 530
- "Variation d'évaluation" (poste du passif).
 
2013
52 037 + 7 002 + 21 901 = 80 940
2012
85 050 + 5 750 + 22 007 = 112 807
- "Réserves de change" nettes.
 
                  2013                    2012
                 38 557                  42 723
2. Billets.
                  2013                    2012
                178 854               170 641
3. Montant total de l'actif/passif du bilan comptable:
               2013                       2012
             550 006                  731 781
- Montant total de l'actif/passif net de la "variation d'évaluation":
               2013                       2012
            469 066                  618 974
4. Résultat net (Rn)
              2013                        2012
             2 441                        3 146
- Capitaux propres (Kp
              2013                        2012
             6 838                        6 200
Source: Banque de France 2014


En aucun cas, ces résultats comptables ne permettent de dire que la Banque de France contribue à quelque stabilité économique que ce soit.
Tout porte à faire penser qu'au contraire, elle est un déstabilisateur par excellence.
Quelques éléments de justification.


1. Montant total du bilan comptable.


Le total du montant du bilan comptable fait apparaître une diminution significative de son nombre en 2013 par rapport à celui de 2012, de:
                                25%
et, ajustée de la variation d'évaluation, la diminution a été de:
                                24%.
Ces montants sont très importants et ne sauraient montrer ce que les banquiers centraux - en l'espèce, celui de la France - font valoir, à savoir leur rôle économique stabilisateur.
Des variations de cet ordre expliquent, au contraire, la crise qu'ils se satisfont de faire fonctionner et perdurer.


2. Les "réserves de change".


Cette diminution globale du montant du bilan comptable va de pair avec une diminution de la rubrique "or" de l'actif de celui-ci de:
                         31%
et avec une diminution de la rubrique "réserves de change" de:
                         23%
Ajustée de la "variation d'évaluation", la diminution de la rubrique "réserves de change" du bilan passe à:
                          10%.
Cela reste un taux fort.


3. Les billets.


Rappelons que les billets en question sont des billets de banque monopolisés et obligatoires pour vous et moi.  
Ils sont situés au passif du bilan comptable.
Si les billets ont connu une faible augmentation de montants (de l'ordre de 4,8%), rapportés à la rubrique "or", ils attestent d'une très forte augmentation:
                    de 73% à 162%.
Rapportés aux "réserves de change", ils connaissent une forte augmentation:
                    de 9.7% à 50%.
Certes, la Banque n'a pas l'obligation de convertir, à la demande, à taux fixe, les billets en or ou en "réserves de change" comme cela a été le cas jusqu'à la décennie 1930 (cf. ce texte de mai 2011 sur la convertibilité monétaire).
Pour autant, les comportements des gens qui pourraient être amenés à cette volonté échappent totalement à l'emprise de la Banque.
Et ce qui est interdit aujourd'hui peut se révéler gravissime demain et à son désavantage.
Rapportés au montant de l'actif/passif du bilan comptable, c'est encore, pour les billets, une augmentation significative:
                    de 23,3% à 32,5%.


Rapportés au montant de l'actif/passif net de variation d'évaluation, c'est une augmentation comparable:
                   de 27,6% à 38,1%.
Bref, ces nombres reflètent un véritable capharnaüm.
A ces éléments du capharnaüm, est à ajouter la façon dont la Banque centrale européenne et les Banques centrales nationales ajustent leur quantité de billets (cf. ce texte édifiant de août 2010).


4. Le seigneuriage.


Le seigneuriage de la Banque de France se porte bien, mais comparé à 2012, il est en forte diminution puisqu'il est passé:
             de € 3 146 à 2 441 millions.
Comparé aux capitaux propres du bilan, le rapport "revenu net/capitaux propres" témoigne d'une baisse:
                  de 50,7% à 35,7%.
qu'on ne peut pas sous-estimer même si le taux obtenu est encore important.

Soit dit en passant, selon Vilfredo Pareto, en 1896-97:
« Au Moyen-âge, les rois et les seigneurs furent très jaloux de leur privilège de battre monnaie, et ils en tiraient de bons revenus. » (Pareto, 1896-97, §379).
On voit qu'il en est encore ainsi aujourd'hui.

5. Un dernier mot.


Où tout cela va-t-il mener la Banque? Et ses conséquences économiques?


L'avenir le dira.
Une chose est certaine: la Banque de France n'est pas le stabilisateur économique que certains veulent bien dire, bien au contraire.
Pour l'instant, tous ces résultats peuvent être comparés à ceux présentés par le passé, par exemple, en mai 2010 (cf. le texte): ils accentuent encore l'instabilité économique que la Banque provoque.


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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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