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L’UKIP aux portes du parlement britannique

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Publié le 04 novembre 2014
630 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 8 votes, 5/5 ) , 3 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Si une tempête tropicale devait s’approcher du Royaume-Uni, les météorologues la baptiseraient sûrement « Nigel ». En effet, Nigel Farage et son parti l’UKIP (UK Independence Party) risquent fort de tout détruire sur son passage aux prochaines élections britanniques, qui se tiendront le 7 mai 2015. Les sondages créditent l’outsider de près de 25 % des voix, ce qui pourrait lui fournir plus de 100 sièges au parlement. Une révolution dans un pays qui n’a plus connu l’émergence d’un nouveau parti depuis l’arrivée des travaillistes. Face à ces sondages mirobolants, Nigel Farage tente de modérer l’espérance de ses supporters et ne prétend viser que 25 sièges. Mais la nervosité règne dans le camp conservateur et les premières défections apparaissent.

 

Dans quelques jours, Mark Reckless deviendra probablement le second élu de l’UKIP à la Chambre des communes. Cet élu de Rochester s’était présenté en 2010 sous les couleurs du Parti conservateur, mais déçu par la politique européenne de Cameron, il a rejoint l’UKIP ce 27 septembre. Il a donc démissionné de son poste de député et remis son mandat en jeu auprès de ses électeurs. Annoncée lors de la conférence annuelle des Tory, cette défection ébranle l’appareil du parti. M. Reckless n’était pas un élu particulièrement visible, mais son départ suivait de peu celui de Douglass Carswell qui a rejoint l’UKIP en août dernier. Celui-ci est depuis retourné devant ses électeurs le 10 octobre et est devenu le tout premier élu national de l’UKIP.

 

Préparé dans le plus grand secret, ce doublé gagnant pour Nigel Farage a immédiatement alimenté des rumeurs d’autres défections possibles. Tous les regards se sont portés sur Daniel Hannan et Boris Johnson. Le premier, chef de file du Parti conservateur au Parlement européen, a rappelé la promesse faite par le Premier ministre d’organiser un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne. Ce serait une « tragédie » de se diviser maintenant et de rater cette occasion. Quant à Boris Johnson, le charismatique et fantasque maire de Londres, il a également confirmé son soutien aux Tory, n’hésitant pas à comparer les transfuges « à des gens qui ont des relations sexuelles avec leur aspirateur. »

 

Si la presse présente régulièrement l’UKIP comme un parti populiste d’extrême-droite, ce portrait est passablement injuste. Dans sa constitution, il se décrit comme un « parti libertarien et démocratique ». Il réaffirme son attachement aux libertés traditionnelles du Royaume-Uni et récuse toute forme de discrimination. Son récent refus de s’allier avec le Front national au Parlement européen prouve combien son approche est différente du nationalisme continental. S’il passe pour un parti anti-immigration, c’est parce que son discours est relativement dur par rapport aux normes britanniques. Mais comparé aux normes françaises, il apparaîtrait probablement plus ouvert que celui de l’UMP. Ainsi, lors de son transfert, le député Carswell a déclaré avec emphase qu’il n’avait « rien contre l’immigration » et que la Grande-Bretagne « devrait souhaiter la bienvenue à tous ceux qui veulent venir ici pour travailler. Il n’y aurait pas un hôpital, pas un cabinet médical, pas un supermarché dans ce pays qui pourrait fonctionner sans leur compétence et leur motivation. »

 

Néanmoins, l’UKIP est bien un parti anti-système qui remet en cause le duopole des conservateurs et des travaillistes. Tant qu’il s’agissait de gagner les élections européennes, son influence restait limitée dans le pays. Mais une percée au niveau national mettra en cause la stabilité même du régime. D’autant plus qu’un autre trouble-fête apparaît. Le Scottish National Party capitalise sur le référendum et pourrait augmenter significativement sa présence au parlement. Les Lib-dems, quant à eux, souffrent d’une désaffectation majeure dans l’opinion publique, mais un fort ancrage local devrait leur permettre de limiter la casse. Il y a fort à parier que le prochain parlement sera dépourvu d’une majorité évidente.

 

 

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Ce qui prouve tout simplement que le bi-partisme n'est pas éternel ni la panacée. Après l'exemple britannique qui se concrétisera très certainement au printemps 2015, il se pourrait bien qu'un jour ou l'autre la France lui emboîte le pas avec le FN tellement l'umps est à vomir.
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le problème c'est qu' objectivement, le F.N. dérive de plus en plus vers la gauche... le discours de ses dirigeants ressemble de plus en plus qu' à celui des RPR bons teints d'il y a 15 ou 20 ans...
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@crevindiou2
Au FN, il n'y avait que le père qui avait le charisme et la carrure. La France a loupé le coche en 2002, mais ceci est une autre histoire. La fille est obligée de composer si elle veut arriver à s'imposer un tant soit peu. Déjà, si on pouvait virer l'umps ce serait une bonne chose.
Dans les faits, la France est allée tellement loin dans l'état providence, le laxisme à tous les niveaux et la langue de bois obligatoire si vous ne voulez pas finir en correctionnelle que je ne nous vois pas sortir de l'ornière par les urnes...si on s'en sort un jour !
Les peuples sont lâches, ils n'ont que ce qu'ils méritent. Après ils se plaignent et cassent leurs jouets !
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Dernier commentaire publié pour cet article
@crevindiou2 Au FN, il n'y avait que le père qui avait le charisme et la carrure. La France a loupé le coche en 2002, mais ceci est une autre histoire. La fille est obligée de composer si elle veut arriver à s'imposer un tant soit peu. Déjà, si on pouvai  Lire la suite
merisier - 05/11/2014 à 07:26 GMT
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