Dans une analyse publiée
ce soir sur LeMetropoleCafe.com, site web du directeur du GATA, Bill Murphy,
le courtier de Toronto Securities, Mike Ballanger, revient sur un argument
qui a été présenté par de nombreux amis du GATA depuis l’effondrement du prix
de l’or en avril 2013 – comme Koos Jansen, Jim Rickards et Andrew Maguire,
entre autres. Cet argument veut que la Chine soit très active en termes de manipulation
du prix de l’or à la baisse afin de pouvoir obtenir autant de métal que
possible dans le cadre de la diversification de ses réserves de devises
étrangères hors du dollar.
Voici comment je l’ai
expliqué en novembre 2013 :
http://www.gata.org/node/13256
« La Chine est le
marché de l’or, le marché des obligations américaines et n’importe quel autre
marché que la Chine voudrait être – son surplus de devises étrangères est
très important. Si la Chine n’avait pas au moins un complice dans les
attaques qui ont été perpétrées contre l’or en avril, ces attaques n’auraient
pas eu lieu – la Chine aurait acheté au creux du marché à un niveau bien plus
élevé.
« La
Chine et les Etats-Unis ont chacun un effet de levier important sur l’autre.
Et tous deux savent ce que l’autre veut.
« Les Etats-Unis
veulent dévaluer le dollar graduellement et gracieusement afin de réduire
leur dette et améliorer leur balance commerciale.
« Parce qu’elle
comprend les objectifs américains de dévaluation graduelle du dollar, la
Chine cherche à couvrir son exposition au dollar en achetant de l’or et
d’autres actifs physiques tout autour du monde.
« Chacun des deux
camps pourrait faire exploser l’autre à n’importe quel moment – la Chine
pourrait se débarrasser de ses instruments de dette américaine, et les
Etats-Unis pourraient dévaluer brutalement.
« Les deux
gouvernements communiquent donc probablement tous les jours et agissent sans
doute d’un commun accord pour atteindre leurs objectifs, qui ne sont pas si
contradictoires.
« Le conseil que
donnent souvent les analystes de marché, dont certains se contentent de
hausser les épaules devant l’injustice de la suppression du prix de l’or et
la manipulation de son marché – acheter de l’or petit à petit au rabais
offert par le prix marché et attendre la réinitialisation internationale
(tout en priant de vivre assez longtemps) – est probablement pris à cœur par
la Chine elle-même, qui est aussi bien placée que n’importe quel autre pays
pour influencer le prix des contrats à terme à la baisse en vue de faciliter
son acquisition de métal physique. »
En octobre dernier, le
banquier central autrichien Peter Mooslechner nous l’a plus ou moins
confirmé, sans pour autant le vouloir, lors d’un entretien avec Kitco à l’occasion
de la conférence du LBMA à Vienne, en laissant sous-entendre que les banques
centrales asiatiques intervenaient en secret sur le marché de l’or alors que
le prix du métal était en baisse :
http://www.gata.org/node/15897
Interrogé quant à ses
remarques par le journaliste financier allemand Lars Shall, Mooslechner a
disparu et la banque centrale d’Autriche n’a plus soufflé mot, certaine
qu’aucune organisation financière grand public ne viendrait lui poser des
questions embarrassantes.