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Cours Or & Argent

La vraie bulle n’est pas celle des actions

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Publié le 16 octobre 2014
467 mots - Temps de lecture : 1 - 1 minutes
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La crise de 2008 n’était qu’un échauffement.

La crise de 2008 était une crise du système bancaire et des actions. Pour dire les choses simplement, les banques ont alimenté leur effet de levier grâce à des produits dérivés de prêts immobiliers toxiques, sont devenues insolvables et ont commencé à s’effondrer.

Ce début d’effondrement a engendré une vente panique sur tout le système financier, parce que toutes les entités financières ont remis en question la qualité des actifs qui garantissaient son négoce d’instruments dérivés. Le marché des produits dérivés représentait à l’époque plus de 700 trillions de dollars. Toutes les grosses banques du monde étaient exposées à ce marché.

La Réserve fédérale, ainsi que d'autres banques centrales, ont fait face à ce problème en réduisant les taux d’intérêt jusqu’à les faire tomber à zéro, en ouvrant des guichets de prêt pour les banques qui en avaient besoin, et en s’engageant dans des politiques de quantitative easing.

L'objectif de ces stratégies était de raviver la confiance en le système bancaire. En revanche, en essayant de soutenir les grosses banques, la Fed a créé une bulle plus importante encore que celle qui existait en 2007.

Cette bulle dont je parle ici, c’est la bulle sur les obligations.

Avec des taux d'intérêts proches de zéro, les banques, les institutions financières et les investisseurs sont partis à la chasse aux rendements. Des centaines de milliards de dollars de capital ont afflué sur des obligations aux niveaux de risque variés.

Quand cet argent a été redirigé vers les obligations, les obligations se sont ralliées, et leurs rendements ont été forcés à la baisse. De plus importantes quantités d’argent se sont dirigées vers les obligations à haut risque, puisque les investisseurs ont dû se tourner vers des investissements plus risqués pour enregistrer des rendements significatifs.

Le résultat ? La bulle sur les obligations est si importante aujourd’hui qu’elle est difficile à imaginer. Veuillez considérer les points suivants :

1)   Les rendements des obligations de nombreux pays d’Europe sont au plus bas depuis plusieurs centaines d’années.

2)   Les rendements des obligations américaines n’ont été inférieurs à ce qu’ils sont aujourd’hui que deux fois depuis 1790.

3)   Les rendements des obligations japonaises sont désormais négatifs.

Nous savons tous qu’une majorité des nations souveraines sont en banqueroute. La ruée vers les rendements est telle que certains sont aujourd’hui négatifs en termes réels. Une situation extraordinaire.

Quand la bulle éclatera, la vraie crise, celle de laquelle 2008 nous a donné un avant-goût, pourra commencer. Le marché global des obligations mesure actuellement 100 trillions de dollars. C’est près de deux fois le marché des actions global. Et la seule raison pour laquelle les actions sont si élevées aujourd’hui est que les investisseurs les utilisent pour enregistrer des rendements.

Quand cette bulle éclatera, 2008 prendra soudainement des airs de pique-nique.

 

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Bonsoir Monsieur,
La vraie bulle n’est pas celle des actions, vous avez certainement raison, mais je pense que
si La vraie bulle est celle des obligations, elle entraine la bulle sur les actions, ce que vous dites d'ailleurs dans le dernier paragraphe.
Et elles vont éclatées en même temps si je comprend bien! double bang ça va faire du bruit certainement.
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sans oublier l'immobilier (londres, chine etc..). A mon avis un petit krack immobilier en chine arrangerait bien "quelques banquiers internationaux" en passant. Est-ce que la muraille de chine tombera ou pas, c'est bien la guerre qui se joue en arrière fond.
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Et peut-être aussi une "anti-bulle" sur le pétrole ?

Un des moteurs de la crise économique était le prix élevé du pétrole, donc des prix à la pompe (jusqu'à 1,8 euro le litre d'eurosuper 95), ce qui a des répercussions pour le consommateur lambda, mais aussi le professionnel de la route, le secteur aérien, transport maritime, et tout ce qu'on produit à partir du pétrole.
+ 10% sur le prix à la pompe du pétrole, c'est un fardeau terrible pour l'économie mondiale.

Or nous vivons une époque bien étrange, car aujourd'hui nous tendons plutôt vers -10%. Pourtant il n'y a pas eu de découverte massive de pétrole, ni de ralentissement majeur de l'économie, les énergies "vertes" ne montent que très progressivement...
La théorie présentée pour expliquer ce phénomène est qu'il s'agit d'une manipulation à la baisse du prix du pétrole, organisée par les USA et l'Arabie Saoudite afin de ruiner la Russie et l'Iran.

Ceci soulève un sérieux problème : s'il est effectivement possible de manipuler à la baisse le prix du pétrole.... pourquoi ne pas l'avoir fait en 2008 ? A l'époque, c'est la crise qui avait "arrangé" les choses.
S'il était si facile de forcer le prix à la baisse, cela aurait déjà été fait... Donc, logiquement, ce que font les USA maintenant c'est jouer avec le feu. D'ailleurs certains en ressentent les conséquences, comme tout le secteur du "shale gas/oil" sur lequel ils comptent pour assurer leur indépendance énergétique et qui a besoin de prix élevés pour rentabiliser ses investissements.

Je pense donc qu'on peut considérer cette baisse temporaire des prix comme une "anti-bulle". Cela va inciter les consommateurs à en utiliser plus qu'avant (impression subjective, hier les gens sur l'autoroute avaient l'air plus rapides et nerveux que d'habitude, je me suis même fait klaxonner alors que je roulais à 90-100 km/h sur la bande de droite, alors qu'il y a 3 bandes... les gens n'hésitaient pas à dépasser en pleine montée, chose qui devenait rare -- mais bon, c'est peut-être juste une impression subjective ?).
Cette consommation va réduire les réserves, tandis que le prix en baisse réduira la marge de manoeuvre des investisseurs (recherche, forage, production).... si cela se prolonge, l'anti-bulle va éclater : un beau jour, les réserves seront trop basses et les producteurs trop lents. Le temps que le consommateur s'adapte, les prix pourront grimer rapidement et dépasser ceux de 2008 / ajustés à l'inflation / précipitant une nouvelle crise économique (de concert avec la crise des obligations ?)


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Le prix à la pompe contient une telle part de taxes, qu'une augmentation de 10% du brut produit à peine un effet de deux centimes pour le conducteur final.

Pour ce qui est de l'avant-dernier paragraphe. Ca ne vole pas haut: La consommation est pour une grande part saisonnière. Les millions de foyers qui n'ont pas un rond d'avance n'ont pas acheté dès le mois d'Avril le fioul pour l'hiver 2015. Ils ont évidemment attendu le dernier moment. Et quelque chose me dit que si les dirigeants du monde veulent encore profiter du manège, ne pas précipiter leur chute, ils ont INTERET à ce que les pauvres puissent se chauffer à peu près normalement les premiers mois de l'hiver.

(Nombreux sont ceux qui mettent chaque année 5 fois plus de fioul dans leur chaudière que dans leur voiture. Alors l'anecdote du dépassement en côte...)
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J'ai pourtant bien précisé que je parlais du prix à la pompe.... si mes précisions passent inaperçu, je ne sais que faire de plus
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J'ai pourtant bien précisé que je parlais du prix à la pompe.... si mes précisions passent inaperçu, je ne sais que faire de plus Lire la suite
RalphZ - 20/10/2014 à 11:59 GMT
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