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Le New Deal de Roosevelt n'a pas résolu la crise de 1929. Il l'a prolongée.

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Publié le 29 octobre 2008
3782 mots - Temps de lecture : 9 - 15 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Les nouveaux dealers passent à l'attaque !

 

La crise actuelle a fait revenir à la mode les économistes néo-keynesiens et suscite une demande politique irrationnelle en faveur de nouvelles interventions de l'état "en faveur de" tel ou tel groupe de pression.

 

Pour appuyer ces demandes, le terme de New Deal revient sans cesse sur le devant de la scène médiatique. Entre le président de la CGPME qui voudrait un New Deal pour les PME, et Daniel Cohn-Bendit ou l'ONU, par la voix du très médiocre Ban Ki moon, qui appellent à un "New Deal écologique", en passant par le chroniqueur de BFM et président d'Euroland Finance Marc Fiorentino qui réclame un "New deal Européen", tel autre qui veut le New Deal de la Fibre optique... Les New Dealers passent à l'attaque !

 

Je deales, tu deales...

 

Ah, le new deal... La main vertueuse de l'état, incarnée par le preux (et démocrate, cela ne gâte rien) Franklin Delano Roosevelt, FDR pour les intimes, main salvatrice venue guérir l'Amérique des errements d'un capitalisme devenu fou dans les années 20, suite à une politique, comment dit on, déjà ? Ah oui, "ultra-libérale" conduite par ses prédécesseurs...

 

Cela ne vous rappelle rien ? Mais oui, bien sûr, c'est exactement la même soupe qui nous est resservie à 80 ans d'intervalle.

 

Pures billevesées ! Car pas plus que la crise actuelle n'est une crise d'un "ultra libéralisme" qui n'existe guère que dans les fantasmes des gauchistes et les calculs des politiciens dirigistes, la crise de 29 ne fut celle du capitalisme sauvage, moins que jamais, la gestion de la crise par Herbert Hoover fut libérale, et surtout, les politiques de Roosevelt, loin  de résoudre les problèmes issus du Krach de 1929, les ont au contraire prolongés.

 

Sources non-conformistes

Plusieurs livres ont tenté de déconstruire l'image idyllique du New Deal bâtie par les interventionnistes au lendemains de la guerre, profitant de ce que Roosevelt soit devenu une icône intouchable juste après son décès avant la fin de la guerre, dont il était considéré comme le grand triomphateur et libérateur, à juste titre.

 

Digression : Je reconnais d'ailleurs bien volontiers à Roosevelt un rôle politique plus qu'essentiel dans le sauvetage des démocraties européennes occidentales entre 1940 et 1945, dont je suis un bénéficiaire très direct, ayant eu la chance de ne pas naître en Europe  Orientale. Rien que pour cela, je ne prétends pas déboulonner totalement l'icône FDR, malgré toutes les turpitudes que de nombreux ouvrages ont révélé à son sujet. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas tenter de rétablir un peu de vérité dans l'océan de désinformation qui nous est servi aujourd'hui autour de New Deal, pas vrai ?

 

Parmi les ouvrages recommandables, je n'ai pas lu le récent "The Forgotten Man" d'Amity Schlaes, dont l'auteur, chroniqueuse économique pour Bloomberg TV, fait partie de ceux qui avaient averti en 2005 que le système Fannie Mae courrait à sa perte. Les critiques sur amazon (US) sont excellentes.

 

D'autres excellents livres existent sur le New Deal. Le très classique "America's great depression" de Murray Rothbard est excellent, et disponible gratuitement en PDF depuis le site des flamands de WorkForAll, un des tous meilleurs think tanks européens, et je pèse mes mots. C'est clair, bien écrit et facile à comprendre malgré une tenue intellectuelle de haut niveau.

 

Mais si le seul nom de Rothbard, l'idole des anar-caps, vous fait fuir, Schlaes propose d'autres livres sur la page de garde de son site web. L'un d'entre eux, le très technique "New Deal policies and the persistence of great depression", publié en 2001 par Cole et Ohanian, économistes à la FED de Minneapolis, a le bon goût d'être disponible gratuitement sur le site de l'université de Yale. Sa conclusion: "le new deal a prolongé la crise de 7 ans". Très intéressant pour un économiste, je dirais même indispensable pour tout travail de recherche approfondi, mais honnêtement pas très vulgarisateur. Mais vous pouvez vous contenter de ce communiqué de présentation en une seule page... Plus superficielle, hélas.

Mais si vous recherchez un document synthétique, facile à lire, gratuit, et limité à 15 pages, je vous aiguillerais sans hésitation sur l'étude de Lawrence Reed, économiste et président du MacKinnac Center, téléchargeable en PDF ou lisible en ligne

 

Le journal de la crise de 1929 et du New Deal

 

Pour ceux que l'anglais rebute, je vous en ai fait un très rapide résumé :

 

La FED, nouvelle banque centrale, déjà mal inspirée !

 

En 1913, l'état US met fin au système de monnaie privée qui prévalait jusque là dans de nombreux états de l'union, afin de pouvoir financer par la planche à billets les déficits d'une guerre mondiale qui s'avérait inévitable, et parce que le conflit rendait impossible les transferts d'or de banque à banque. Le lien des monnaies à l'or n'est pas rompu, mais il est distendu. Dès cette époque, les économistes autrichiens, au premier rang desquels Ludwig Von Mises, prédisent que le nouveau système sera instable.

 

Après guerre, la FED manque de maitrise de son nouveau jouet, et augmente trop vite les émissions de dollars, par une politique de taux faibles, pour "soutenir l'expansion économique" des "roaring twenties". Il en résulte une "bulle d'actifs", laquelle oriente l'argent trop facilement gagné, entre autres, sur les marchés d'actions, en plein boom.

(je reviendrai un jour prochain sur le problème des bulles, et des politiques "bullaires" - Le mystère de la localisation des bulles -- Pourquoi celle ci s'est produite sur les actions, celle là sur les dotcom, les fonds asiatiques, ou l'immobilier ? --- reste pour moi entier...)

 

L'expansion monétaire provoque des craintes inflationnistes: en 1928, la FED décide d'opérer une vaste contraction monétaire qui aboutira à la disparition sur 3 ans de près du quart de la monnaie en circulation. Un tel rationnement conduit à la pénurie, dont le krach d'octobre 29 ne fut que la première manifestation, mais pas la cause. Il faut d'ailleurs noter que le PER (Price on earnings ratio) de la bourse avant le Jeudi noir était de 19, ce qui est élevé dans l'absolu, mais pas explosif.

 

A ce stade, vous noterez donc que ce sont des décisions d'état, et un monopole octroyé par l'état à une institution qui n'a de privé que l'apparence, qui ont créé les conditions initiales favorables au déclenchement de la crise.

 

Une bombe protectionniste

 

L'événement qui met le feu aux poudres est l'entrée en discussion d'une loi protectionniste, le smoot hawley act, qui fait anticiper aux acteurs de marché une contraction du commerce mondial, provoquant les premières hésitations de la bourse puis la panique boursière que l'on sait. Mais si ce n'était pas cette loi qui avait donné le signal de la fin de partie, ç'aurait été autre chose: les bulles finissent toujours par éclater, peu importe le signal déclencheur.

 

La loi sera finalement votée en 1930. Elle prévoit une augmentation des droits de douane sur plus de 3000 produits. En représailles, de nombreux pays adoptent des lois similaires. Les volumes d'échange sur les produits considérés sont massacrés. L'agriculture US, ou les constructeurs automobile, perdent tous leurs débouchés à l'export. Les surplus agricoles invendus provoquent une chute des prix des deux tiers, poussant des milliers d'agriculteurs à la faillite. La production automobile est divisée par 4 entre 1929 et 1932.

 

Un socialiste nommé  Herbert Hoover

 

Rien que la promotion de la loi Smoot-Hawley devrait faire taire le mythe d'un président Hoover "libéral", adepte du laissez faire.

 

Mais il y eut pire.

 

Inquiet de la perspective de voir les salaires baisser, puisque les entreprises ne pouvaient payer, Hoover convoqua une conférence entre syndicats et patronats, qui aboutit à limiter autoritairement les baisses de salaire bien en dessous de celles enregistrées par les prix. cela entraîna un renchérissement de la main d'oeuvre qui aboutit à pousser hors du marché du travail des quantités d'employés.

 

Ce n'est pas fini.

 

Hoover augmenta considérablement les dépenses de l'état fédéral, de 16 à 21% du PIB, et distribua des "aides" et "soutiens" à qui mieux mieux. Pour ce faire, il multiplia les nouvelles taxes. Même les chèques furent taxés, ce qui eut pour effet de restreindre les opérations financières.

 

Désolé, je n'en ai pas encore fini avec Hoover, le soi disant héraut du capitalisme triomphant, selon l'imaginaire keynesien. Non content d'avoir endossé la politique de stop and go monétaire de la FED, d'avoir promu des lois protectionnistes, d'avoir augmenté de près d'un tiers le poids de l'état dans l'économie, et d'avoir augmenté de nombreuses taxes, il commit en 1932 l'erreur tragique d'augmenter le taux marginal d'imposition de 24% à 63% !! Plus personne n'était incité à prendre des risques et à créer de nouvelles richesses, à ce compte là. 

 

Résultat, le taux de chômage passa de 3% en 1928 à 25% en 1933... Et encore, nombre de salariés touchaient leurs salaires très en retard. Les collectivités locales, entre autres, ne pouvaient plus payer leurs personnels.

 

Et Roosevelt dans tout ça ? Un candidat plutôt libéral...

 

Notons que pendant la campagne présidentielle de 1932, Roosevelt fit campagne contre l'interventionnisme débridé de Hoover, condamnant les dépenses "imprudentes et extravagantes", et accusant le président de mener les USA sur la voie du socialisme ! Et il avait raison.

 

Roosevelt promit une réduction des impôts, une réduction des dépenses publiques de 25%, un budget fédéral en équilibre, une monnaie "solidement basée sur l'or" pour éviter toute manipulation... Pas du Ron Paul dans le texte, mais pas si loin. Il promit de faire cesser de nombreuses interventions gouvernementales.

 

Il fut élu par 472 grands électeurs à 59 contre Hoover. Jamais sans doute un président nouvellement élu n'avait suscité autant d'espoirs à son arrivée.

 

... Un président élu ultra socialiste

 

Pourtant, dès son intronisation, il décida de faire tout l'inverse de ce qu'il avait promis, provoquant la démission de plusieurs de ses conseillers parmi les plus compétents, qui l'avaient soutenu pendant la campagne.

La liste des actions contre productives de Roosevelt est impressionnante.

 

Les tranches marginales d'imposition furent augmentées à 90%. Roosevelt essaya même de les porter à 99%, mais se heurta finalement au congrès. Il démonétisa totalement l'or, interdit les transactions en métal, et ordonna que le prix de l'or soit fixé par l'état.

 

Face à la recrudescence des faillites bancaires, il fit d'abord fermer les banques, ce qui provoqua une panique des épargnants, et 2000 faillites de banques supplémentaires.

 

Les dépenses budgétaires, que FDR avait promis de réduire de 25%, augmentèrent de 83% entre 1933 et 1936. La dette fédéral augmenta de 73%. Il imposa un salaire minimal qui eut pour effet de sortir plus encore les plus démunis du marché du travail.

 

Il fit promouvoir le Glass Steagall act, qui interdit aux banques de diversifier leurs activités. Alors que les banques canadiennes, diversifiées et pouvant opérer dans toutes les provinces de la fédération, résistèrent à cette période (rigoureusement aucune ne fit faillite), plusieurs milliers de banques US tombèrent.

 

L'industrie en coupe réglée...

 

Il créa une bureaucratie chargée de superviser une mise sous tutelle de l'industrie, par une loi appelée National Industry Recovery Act, votée en juin 1933, analysée de façon extensive par Ohanian et Cole cités plus haut. La bureaucratie en charge du NIRA, la NRA (rien à voir avec l'actuelle National Rifle association), National Recovery Administration, sorte d'organisme de cogestion des entreprises par les gouvernements et les syndicats, sous un régime de prix contrôlés, de salaires minimaux, de codes réglementaires imposés et d'embauches forcées. Le NIRA fut financé par des taxes sur les entreprises contrôlées et entraîna une augmentation des comptes de charges des d'entreprises de 40% !

 

Alors que l'économie avait montré des signes d'une reprise vigoureuse lors des 6 premiers mois de 1933 (hausse de l'emploi industriel de 25% !!), le NIRA allait lui donner le coup de grâce: dans les 6 mois qui suivirent sa promulgation, la production industrielle chuta de 25%. 2 millions d'entreprises et 22 millions d'employés furent concernées par le NIRA. Lawrence Reed rapporte qu'un tailleur du New Jersey fut mis en prison parce qu'il fabricait des éléments de costumes pour 35 cents alors que le code NRA prévoyait un tarif de 40 cents: et toute l'industrie était gérée de cette façon, et les méthodes des employés du NRA confinaient au Fascisme. En effet, la NRA ne pouvait éviter que se développat un important marché noir. elle eut recours à des méthodes policières musclées, fascisantes, pour faire appliquer les codes du NRA...

 

Cela paraît difficile à croire tant cela est en décalage avec l'histoire idyllique du New Deal que nous avons retenu de notre passage par l'école, mais toutes les sources historiques fouillées concordent: l'Amérique de Roosevelt était le siège d'un dirigisme de nature très autoritaire. L'analogie avec Mussolini, dont certains proches de Roosevelt étaient ouvertement admirateurs, n'est pas dénuée de fondement. Fort heureusement, la solidité de la constitution imaginée par les pères fondateurs de l'union permit de préserver un minimum de libertés individuelles, qui empêcha toujours un basculement vers un état pré-fascisant.

 

Naturellement, de nombreux bureaucrates du NRA choisirent de ne pas sévir moyennant corruption. Comme en URSS, de nombreux fonctionnaires préféraient fermer les yeux sur ces marchés parallèles et prélever une dîme au passage: la corruption a ici joué un rôle de soupape de sécurité du système pour l'empêcher de sombrer. Loin de moi l'idée de défendre la corruption, mais dans les régimes les plus sévèrement dirigés, elle est souvent le seul moyen d'acheter un peu de liberté...

 

Explosion de l'appareil bureaucratique

Toute l'économie fut encadrée par des bureacuraties similaires. Voici une liste non exhaustive des bureaucraties créées sous l'administration Roosevelt:

 

1.   AAA - Agricultural Adjustment Administrati

 

2.   AMA - Agricultural Marketing Administration

 

3.   AOA - Administration of Operation Activities

 

4.   BCD - Bituminous Coal Division

 

5.   BCLB - Bituminous Coal Labor Board

 

6.   BEW - Board of Economic Warfare

 

7.   BIR-T - Board of Investigations and Research Transportation

 

8.   BOB - Bureau of Budget

 

9.   BPA - Bonneville Power Administration

 

10.BWC - Board of War Communications

 

11.CAA - Civil Aeronautics Authority

 

12.CCC - Civilian Conservation Corps

 

13.CCC - Commodity Credit Corporation

 

14.CPA - Council of Personnel Administration

 

15.CPRB - Combined Chiefs of Staff

 

16.CEA - Commodity Exchange Administration

 

17.CES - Committee on Economic Security

 

18.CFB - Combined Food Board

 

19.CMB - Combined Munitions Board

 

20.CPRB - Combined Production and Resources Board

 

21.CRMB - Combined Raw Materials Board

 

22.CSAB - Combined Shipping Adjustment Board

 

23.CWA - Civilian Works Administration

 

24.DLC - Disaster Loan Corporation

 

25.DPC - Defense Plant Corporation

 

26.DSC - Defense Supplies Corporation

 

27.EIBW - Export-Import Bank of Washington

 

28.EHFA - Electric Home and Farm Authority

 

29.EPCA - Emergency Price Control Act

 

30.FCA - Farm Credit Authority

 

31.FCC - Federal Communications Commission

 

32.FCIC - Federal Crop Insurance Corporation

 

33.FDIC - Federal Deposit Insurance Corporation

 

34.FERA - Federal Emergency Relief Agency

 

35.FFC - Foreign Funds Control

 

36.FFMC- Federal Farm Mortgage Corporation

 

37.FHA - Federal Housing Administration

 

38.FIC - Federal Insurance Corporation

 

39.FLA - Federal Loan Agency

 

40.FNMA - Federal National Mortgage Corporation (Fannie Mae)

 

41.FPA - Food Production Administration

 

42.FPHA - Federal Public Housing Authority

 

43.FRC - Facilities Review Committee

 

44.FREB - Federal Real Estate Board

 

45.FSA - Federal Securities Administration

 

46.FSA - Farm Security Agency

 

47.FSCC - Federal Surplus Commodity Corporation

 

48.FTC- Federal Trade Commission

 

49.FWA - Federal Works Agency

 

50.HOLC - Home Owners Loan Corporation

 

51.LOPM - Liaison Office for Personnel Management

 

52.MLB - Maritime Labor Board

 

53.MRC - Metal Reserve Company

 

54.NBCC- National Bituminous Coal Commission

 

55.NHA - National Housing Authority

 

56.NHPC - National Historical Publications Commission

 

57.NIC - National Insurance Board

 

58.NLB - National Labor Board

 

59.NLRB - National Labor Relations Board

 

60.NMB - National Mediation Board

 

61.NPPC - National Power Policy Committee

 

62.NRA - National Recovery Administration

 

63.NRAB- National Railroad Adjustment Board

 

64.NRB - National Resources Board

 

65.NRC- National resources Committe

 

66.NRPB - National Resources Planning Board

 

67.NWLB - National War Labor Board

 

68.NYA - National Youth Administration

 

69.OBCCC - Office of Bituminous Coal Consumers Council

 

70.OC - Office of Censorship

 

71.OCD - Office of Civilian Defense

 

72.OCIAA - Office of Coordinator of Inter-American Affairs

 

73.ODHWS - Office of Defense and Health and Welfare Services

 

74.ODT - Office of Defense Transportation

 

75.OEM - Office of Emergency Management

 

76.OES - Office of Economic Stabilization

 

77.OLLA - Office of Lend-Lease Administration

 

78.OPA - Office of Price Administration

 

79.OPCW - Office of Petroleum Coordinator for War

 

80.OSRD - Office of Scientific Research and Development

 

81.OWI - Office of War Information

 

82.PAW - Petroleum Administration for War

 

83.PCD - Petroleum Conservation Division

 

84.PIWC - Petroleum Industry War Council

 

85.PRA - Public Roads Administration

 

86.PRP - Production Requirements Plan

 

87.PRRA - Puerto Rico Reconstruction Administration

 

88.PWA - Public Works Association

 

89.PWRCB - President's War Relief Control Board

 

90.RA - Resettlement Administration

 

91.RACC - Regional Agricultural Credit Corporation

 

92.REA - Rural Electrification Administration

 

93.RFC- Reconstruction Finance Corporation

 

94.RRB - Railroad Retirement Board

 

95.RRC - Rubber Reserve Company

 

96.SA - Sugar Agency

 

97.SEC - Securities and Exchange Commission

 

98.SCS - Soil Conservation Service

 

99.SMA - Surplus Marketing Association

 

100.              SSB - Social Security Board

 

101.              SSS - Selective Service Board

 

102.              SWPC - Small War Plants Corporation

 

103.              TNEC - Temporary National Economic Committee

 

104.              TVA - Tennessee Valley Authority

 

105.              UNRRA - United Nations Relief & Rehabilitation Administration

 

106.              USES - United States Employment Service

 

107.              USHA - United States Housing Authority

 

108.              USMC - United States Maritime Commission

 

109.              WDC - War Damage Corporation

 

110.              WEPL - War Emergency Pipe Lines, Inc.

 

111.              WMC - War Manpower Commission

 

112.              WPA - Works Progress Administration

 

113.              WPB - War Production Board

 

114.              WRA - War Relocation Authority

 

115.              WSA - War Shipping Administration

 

Ah, les emplois aidés...

 

Inutile de dire que la productivité de ces administrations fut pus que douteuse. L'un des volets les plus importants de la politique de FDR fut la politique des emplois aidés pour les grands travaux.

 

Deux administrations, la CWA puis la WPA, se succédèrent pour créer des emplois publics destinés à réaliser des ponts, des routes, des immeubles, mais aussi parfois à des tâches essentielles comme des troupes de théâtre, et autres... Si la mythologie populaire affirme que cette politque a permis de relancer l'économie US, il n'en est rien. Pour quelques réalisations spectaculaires (barrages, ponts, etc...) qui servirent d'exemple, mille autres projets, en fait, plus de 200 000, soit n'aboutirent jamais, ne furent pas achevés, ne servirent à rien (bridges to nowhere), ou furent l'occasion pour les bureaucrates en charge de leur achèvement, de toucher de juteuses contreparties occultes.

 

L'économie commença à respirer quand la cour suprême, dont FDR avait tenté de réduire les pouvoirs, déclara illégale la NRA et le NIRA, ainsi que son équivalent dans l'agriculture, l'AAA, en 1936. La cour a joué un rôle important dans cette période, constituant souvent le dernier rempart contre les atteintes répétées de l'administration Roosevelt contre les libertés individuelles.

 

Mais les hausses d'impôt sur les sociétés, les nouvelles instances de représentation syndicales, et quelques autres créations de l'administration Roosevelt, eurent tôt fait de stopper l'embellie toute relative. Le chômage, malgré les mesures de travail artificiellement fourni par l'état, resta supérieur à 15%, pour remonter à 18% à la veille de la guerre.

 

Je passe sur les détails de nombreuses autres politiques socialistes aux relents fascisants mises en place par FDR. Les relations entre syndicats, employeurs et bureaucraties tournaient souvent à la confrontation, parfois dure. Un employeur qui résistait au diktat conjoint de l'état et des syndicats risquait parfois plus que son entreprise...

 

Le secrétaire au trésor de FDR, un certain Henry Morgenthau, écrivit dans son journal privé que "non seulement ce gouvernement n'avait tenu aucune de ses promesses, qu'il y avait autant de chômage et plus de pauvreté qu'à leur arrivée, et que la seule évolution notable des années FDR fut celle de la dette publique qui avait explosé".

 

Ah, et FDR a légué à l'Amérique Fannie Mae. Le monde continue de payer, d'une certaine manière, les tragiques erreurs de FDR.

 

L'Amérique ne s'est pas sortie de la dépression grâce à la guerre, mais dans l'immédiat après guerre, quand Truman, prenant acte des effets pervers des politiques de FDR, en fit abolir une grande partie. Sans que les années Truman puissent être qualifiées de libéralisation outrancière de l'économie (le taux marginal d'impôt sur le revenu resta à 90% !), l'abolition de nombreux codes et la dissolution de nombreuses bureaucraties permit à l'économie US de respirer enfin.

 

Le come back du New Deal

 

Il est évident qu'aucun gouvernement de ce monde, aussi incompétent soit-il, ne commettra les mêmes erreurs avec la même amplitude que celles commises par l'administration Roosevelt (si, le gouvernement Argentin des Kirchner. Il faut bien une exception...). Quand bien même l'on peut nourrir des craintes légitimes sur ce que fera le probable futur président des USA, l'on voit difficilement un président imposer une sorte d'état pré-mussolinien en 2009 aux USA, même avec une probable majorité très à gauche au congrès.

 

Mais force est de reconnaître que certaines mesures annoncées ici et là ont de forts relents des années 30 qui ne laissent pas d'inquiéter... Sur notre bon vieux continent, des thèmes tels que "l'Europe qui protège", "l'état garant des emprunts bancaires", "la relance", "un fond souverain européen", "investissements stratégiques", "emplois aidés"...  Les gens qui soutiennent de telles interventions devraient peut être se faire offrir le livre de Mme Schlaes pour  Noël.

 

Tout ceci évoque une mainmise accrue de l'état sur nos économies, alors que les entreprises et les individus ont avant tout besoin de liberté et de capital pour se sortir d'une situation de crise. L'avenir parait bien sombre.

 

Que faudrait-il donc faire pour surmonter la crise ? Cela fera l'objet d'autres articles. En attendant, une piste: étudiez le programme de Franklin D. Roosevelt quand il n'était que candidat !

 

Vincent Bénard

Objectif Liberte.fr

Egalement par Vincent Bénard

 

Vincent Bénard, ingénieur et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones dédiés à la diffusion de la pensée libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement, crise publique, remèdes privés", ouvrage publié fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de marché pour y remédier.

 

Il est l'auteur du blog "Objectif Liberté" www.objectifliberte.fr

 

Publications :

"Logement: crise publique, remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat

Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république, bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La doc française, avec Pierre de la Coste

 

 

Publié avec l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits réservés par Vincent Bénard.

 

 

 

 

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Vincent Bénard, ingénieur et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org).
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