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Les Banques centrales, dernier rempart contre la crise ?

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Benoît Toussaint
Publié le 12 octobre 2011
851 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
( 3 votes, 4,3/5 ) , 7 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Les déclarations politiques se multiplient, des deux côtés de l'Atlantique, dans l'espoir de conjurer la panique qui s'est emparée des investisseurs sur les marchés. Sans succès. Au sortir d'un été qui fut plus brûlant que jamais, les dirigeants européens et américains inspirent de moins en moins confiance et la crise du surendettement semble avoir atteint une phase critique. A tel point que les Banques centrales sont intervenues de plus en plus massivement sur les marchés afin d’éviter faillites et récession.


Depuis plusieurs mois, les grands argentiers de la planète sont sur tous les fronts. La BCE poursuit une politique de rachats d’obligations en faveur des États surendettés afin de leur permettre de se financer et de donner du temps aux autres États de la zone euro pour élaborer un mécanisme de sauvetage. L'intervention la plus lourde porte naturellement sur la Grèce. Mais pendant l'été, elle a aussi acheté près de 150 milliards d'euros en obligations pour préserver l'Espagne et de l'Italie, menacés de défaut de paiement également.


Le 15 septembre dernier, les principales banques centrales de la planète — européenne, suisse, américaine et japonaise — se sont engagées à fournir un montant illimité de liquidités aux établissements financiers jusqu’à la fin de l’année. Tout un symbole, le jour anniversaire de la faillite de Lehman Brother en 2008, pour montrer qu’elles ne laisseront pas s’écrouler le système bancaire.


Une semaine plus tard, le 22 septembre, le président de la Fed Ben Bernanke annonçait une « opération Twist » jusqu’en juin 2012, en référence à une action similaire dans les années 1960 sous l’air Kennedy. Une décision destinée à stimuler la demande d’obligations à long terme et à faire ainsi baisser leurs taux d'intérêt (plus de 10 ans). L’idée est ainsi de faire baisser les taux de prêt à long terme sur d’autres marchés, principalement celui de l'immobilier. Cette annonce – jugée insuffisante – a immédiatement été suivie d’une chute vertigineuse du Dow Jones.


Un rôle accru pour soutenir l'économie


Ces décisions ont été dictées par l'urgence. En Europe, « le temps des marchés n’est pas celui de la démocratie », rappelait le ministre français de l’économie et des finances François Baroin. Et pour cause, les pays de la zone euro ne semblent plus capables d’enrayer la spirale des dettes souveraines. La situation n’est guère meilleure aux États-Unis où la politique économique du président Obama atteint des records d’impopularité, incapable d'étouffer les craintes d’une récession.


Depuis la crise de 2008, dirigeants européens et américains s'en remettent désormais aux Banques centrales, alors même que celles-ci ne disposent que d’une marge de manœuvre limitée concernant leur capacité à influer sur les marchés. En l’absence de réforme des Etats, elles sont les seules à pouvoir « sauver la mise » du système bancaire puisqu’elles peuvent imprimer dans des quantités illimitées de la monnaie. Elles ne peuvent cependant pas à la fois sauver la mise des Etats et du système bancaire, et sauver l’économie dans son ensemble. Le choix a été fait en faveur des premiers.


Ces institutions avaient traditionnellement pour mandat de stabiliser les prix, et également de soutenir la croissance concernant la Fed grâce notamment à la création monétaire. Ce rôle est désormais en train de devenir secondaire en comparaison de celui de pompier économique et financier. A l'instar des politiques publiques, l'intervention des Banques centrales sur l'économie s’accompagne d'effets collatéraux qui portent en germe de nouvelles catastrophes.


En manipulant avec imprudence les taux d’intérêt, le rachat d'actifs toxiques et les politiques de quantitative easing pour stimuler la croissance, la Fed a favorisé la formation de bulles, notamment sur les marchés émergents et sur les matières premières. Les mirages provoqués par les milliards de dollars déversés sur l'économie ont durablement entravé la reprise mondiale. Plus généralement, c'est l'efficacité même des politiques de stimuli, d'inspiration keynésienne, qui est remise en cause, celles-ci n'ayant jamais véritablement démontré leurs effets bénéfiques. En dépit de deux phases de quantitative easing et du plan twist, les économistes estiment que le chômage américain, à 9,1%, pourrait continuer de stagner à ce niveau pour une très longue période.


De son côté, Jean-Claude Trichet, président de la BCE, rachete à son tour les obligations des pays endettés. La situation critique de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal ou de l'Italie a amené la Banque centrale à franchir le Rubicon. Mais ces rachats de dette constituent en réalité des injections de liquidité porteuses d’inflation et déjà certains experts pointent le danger que font peser ces montagnes d'obligations sur le bilan de la BCE. Parmi les propositions dans l’air du temps, la mutualisation de l’endettement constituerait probablement la plus mauvaise des solutions et un échappatoire pour reporter sine die la réduction des dépenses publiques.


A la lumière de la crise, l’action des banques centrales a pris le pas sur celui des autres acteurs, en particulier celui des banques commerciales, sans que les actions entreprises ne parviennent à rassurer les investisseurs sur les marchés. Elles ne pourront d’ailleurs pas porter éternellement le fardeau du surendettement des Etats sans appauvrir durablement nos sociétés. L’urgence n’est jamais bonne conseillère et cette évolution a déjà tout d’un désastre annoncé.

 

 

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Journaliste en formation au Centre de formation des journalistes (CFJ, promotion 2012). Diplômé d’une Grande Ecole en commerce international, Benoît Toussaint est bloggeur et auteur pour de nombreux sites et webzines sur la toile.
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ELS ,

Décidément la lecture de votre commentaire m’inspire une autre remarque:

-Que les banquiers sont plus cons que des amibes...

En effet, pour assurer sa survie, et la perpétuation de l'espèce un parasite "intelligent" ne tue pas son hôte ...
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Bonjour D.

Sauf les plus venimeux, qui ne peuvent rien faire contre leur nature. C'est la fameuse histoire du scorpion qui demande à la grenouille de le transporter de l'autre coté de la rivière sur son dos.
La grenouille refuse, lui rétorquant qu'il va la piquer
Le scorpion lui répond qu'il serait bien le dernier des idiots de la piquer au milieu du gué, parce qu'il mourra avec elle.
Convaincue, la grenouille accepte. Le scorpion monte sur son dos et ils commencent à traverser la rivière.
Au milieu de la rivière, le scorpion pique la grenouille.
Celle ci le regarde stupéfié et avant de mourir lui dit : "mais pourquoi m'as tu donc piqué" ?

"C'est dans ma nature", répondit le scorpion.
Le système d'un cartel de banques à réserves fractionnaires encadrées par une banque centrale est responsable de la crise. Il est donc impossible d'envisager que les banques centrales soient un rempart contre la crise.

Les banques centrales vont continuer d'administrer leur poison, des taux d'intérets trop faibles et un accroissement de la masse monétaire, jusqu'à ce que le patient, l'économie, meure, par suite de la destruction du capital.

Et comme les parasites qu'elles sont, elles mourront avec le patient.

Espérons qu'une économie solide renaitra et que, tout comme après chaque épisode de ce type (Law, les assignats, etc. ) une monnaie saine pourra émerger ensuite pour batir les fondements d'une nouvelle période de prospérité.
Je suis bien de votre avis.

Je me permettrai de rajouter qu'il devient désagréable que des blancs becs incultes, qui plus est de l'école de désinformation officielle journaleuse, viennent se faire mousser sur un site sérieux.

Que ces jeunes cuistres s'amusent donc chez eux devant un miroir.
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Bonjour,

merci à tous les deux pour vos commentaires.

@ ELS : je partage en tout point votre analyse. Le problème fondamental de la crise actuelle réside dans le système des réserves fractionnaires qui auto-alimente le processus d'endettement. C'est bien la raison pour laquelle mon titre est assorti d'un point d'interrogation. Et il me semble que la conclusion de l'article répond clairement à la question : non, les banques centrales ne pourront pas être un rempart contre la crise. Je partage également votre souhait de voir la fondation d'un nouveau système assaini pour retrouver le chemin de la prospérité.

@D. : Je reçois bien volontiers votre critique. Cuistre et inculte, certainement, blanc bec, sans aucun doute. Je me permettrais simplement de porter à votre sagacité la réflexion suivante : un étudiant en journalisme (qui essaie de progresser) cherche d'abord à rédiger un propos équilibré, sans tomber ni dans le simplisme, ni dans l'idéologie. Mon propos consistait donc à souligner une évolution : le fait que le rôle des banques centrales s'est fortement accru depuis les derniers mois et que cette évolution me semble inquiétante pour les raisons citées ci-dessus. Mais je conçois fort bien que ce propos ne convienne pas à un commentateur, dont l'anonymat dispense par ailleurs de toute prudence et modération :)
....un étudiant en journalisme (qui essaie de progresser) cherche d'abord à rédiger un propos équilibré, sans tomber ni dans le simplisme, ni dans l'idéologie...

Cher étudiant en communication, comment éspérez-vous tenir un propos équilibré afin d'éviter l'écueil du simplisme et et de l'idéologie entre ceux qui tiennent en main l'imprimante à billets, généreusement laissée entre quelques mains privées par les politiciens marionnettes, et le reste de la population, ceux qui subissent l'argent dette ?

C'est comme si vous croyez faire un compte-rendu "équilibré" entre le voleur et le volé en relatant les choses d'un air léger, sans remarquer le crime, sans connaître la loi sans connaître les devoirs.

Bien évidemment si vous prenez exemple sur lavettes qui passent en vedette sur les journaux télévisés, je vous laisse à vos illusions.
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Une question me taraude : avez-vous lu l'article ?

Il me semble que l'article ne conteste pas les méfaits qu'engendre la création monétaire. Il ne conteste pas non plus les méfaits du système d'argent dette.

Il serait donc plus constructif de baser votre critique sur des éléments précis de l'article, car j'avoue avoir du mal à voir où vous voulez en venir. Vous pourriez notamment préciser ce que vous entendez par ces fameuses "illusions" dont je serais victime, et qui sont ces lavettes qui passent sur les journaux télévisés. (Pour info, je ne regarde jamais la télé).
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Une question me taraude : avez-vous lu l'article ? Il me semble que l'article ne conteste pas les méfaits qu'engendre la création monétaire. Il ne conteste pas non plus les méfaits du système d'argent dette. Il serait donc plus constructif de baser vot  Lire la suite
bntoussaint - 19/10/2011 à 18:30 GMT
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