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Cours Or & Argent

Les banquiers centraux sont d’accord avec vous

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Publié le 22 septembre 2016
1086 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Or et Argent

Les banques centrales ont pris l’économie et les marchés sous leur aile.

Elles savent ce qu’elles font. Leurs théories sont garanties par des décennies de recherches académiques et de conseils d’experts.

La Reine Elizabeth inspecte les barres d’or du Royaume-Uni à la Banque d’Angleterre - Source: Money Week

Les conseils des experts, comme nous le savons tous, sont complètement apolitiques, ne changent que très rarement et ne sont jamais, ô grand jamais, révisés – comme quand ils nous disent de commencer à manger du beurre après  nous avoir conseillé des décennies durant de ne pas nous en approcher, ou quelque chose dans le genre.

Pourquoi s’inquiéter ? Quel genre de déluré pourrait encore vouloir s’accrocher à son or (et en tant qu’assurance!), maintenant que des individus de gros calibre se chargent de la situation ?

Je regrette d’avoir à vous le dire, mais…

Devinez qui achète de l’or ?

Les banques centrales ne cessent plus d’en accumuler. Et elles le font depuis la crise financière de 2008.

A dire vrai, comme le montre un récent rapport publié par le groupe de recherche de l’OMFIF (Official Monetary and Financial Institutions Forum), les banques centrales ont acheté une moyenne de 350 tonnes d’or par an ces huit dernières années. Ce qui nous ramène aujourd’hui aux niveaux de réserves d’avant les années 1970.

L’OMFIF s’est penché sur le comportement des banques centrales vis-à-vis de l’or depuis 1871, et est parvenu à différencier sept “âges d’or”. C’est assez intéressant, mais je ne remonterais ici que jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, puisque c’est la période qui est la plus pertinente pour notre sujet d’aujourd’hui.

Le quatrième âge d’or – 1845 à 1973 – couvre l’ère de Bretton Woods, au cours de laquelle les réserves d’or étaient en hausse, comme l’explique David Marsh, membre de l’OMFIF : “les pays d’Europe et le Japon ont amassé des réserves d’or importantes à la fin de la seconde guerre mondiale, grâce à l’échange de leurs surplus de dollars contre de l’or auprès du Trésor américain”.

En effet, entre 1950 et 1965, les banques centrales ont acheté plus de 7000 tonnes d’or.

Mais cette accumulation a brusquement pris fin en 1971 après que le président des Etats-Unis, Richard Nixon, a pris la décision de fermer le guichet de l’or. L’or n’était alors plus utilisé pour garantir la devise de réserve internationale, qui ne repose plus depuis que sur la confiance en le gouvernement américain. Le dollar est alors devenu une devise fiduciaire.

Le cinquième âge d’or – 1973 à 1998 – n’a pas été ce que nous pourrions appeler une transition. Les années 1970 ont été des années de stagflation qui ont aussi subi de gros chocs énergétiques, et ont été marquées par des conflits géopolitiques et un tumulte politique interne pour de nombreuses nations.

Mais la situation a commencé à se calmer dans les années 1980, et l’or a perdu de son attrait, grâce notamment au gouverneur de la Fed, Paul Volcker, qui était déterminé à écraser l’inflation et à redonner du lustre au dollar.

Le pic du papier – l’or aux oubliettes

Nous en arrivons ensuite à ce que l’OMFIF a qualifié de “période de vente” – le sixième âge d’or. De 1998 à 2008, “les banques centrales, notamment celles des pays développés, dont celles du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de la Suisse, se sont débarrassé d’une partie de leurs réserves d’or”.

J’aimerais qualifier cette période – la naissance de l’expérience de l’euro – de “pic” des devises papier. C’est aussi pendant cette période que Gordon Brown a décidé de vendre une grosse partie des réserves d’or de la Banque d’Angleterre alors que le prix du métal était au plus bas sur vingt ans. Le plus gros creux de l’or a correspondu à un pic des devises fiduciaires.

Les deux phénomènes étaient liés, bien évidemment. De l’or était vendu pour acheter des euros. Et tout était purement politique – l’or n’était pas vendu dans l’espoir d’en tirer un bon prix, et les euros étaient achetés pour que la jeune devise puisse obtenir un support de départ.

Il est aussi important de relever – d’après moi – que les pays européens qui n’ont pas adopté l’euro sont aussi ceux qui ont vendu le plus d’or pour soutenir la nouvelle devise. C’est comme s’ils avaient payé des frais de pénalité pour leur manque d’engagement envers le grand projet.

Le problème, c’est que depuis lors, l’ère des devises garanties par la dette ne nous a rien apporté. Et puis il y a eu l’effondrement de 2008, qui a en lui-même été une conséquence directe des efforts de relancer les marchés après l’éclatement de la bulle dotcom, et qui a secoué la confiance du public en le système monétaire international.

Mais aussi la confiance des banques centrales. Depuis 2008, elles ont ajouté plus de 2800 tonnes d’or à leurs réserves – près de 10% des réserves totales. La Chine et la Russie ont été les acheteurs principaux, mais les banques centrales du monde développé ont aussi accumulé du métal, ou se sont au moins efforcées de ne pas réduire leurs réserves.

Il s’agit donc de la plus longue période d’achats depuis celle qui s’est étendue de 1950 à 1665. Comme l’explique Marsh, “ces achats ont de nouveau souligné le rôle de l’or en tant qu’élément central de la gestion monétaire, après quatre décennies de tentatives de démonétisation”.

Voilà qui prouve d’un manque de confiance remarquable des banques centrales en leur propre gestion des affaires monétaires, et qui n’est pas sans rappeler la décision de la Banque d’Angleterre de transférer une majorité de ses fonds de pension vers des indices liés à l’or.

Et je n’en suis pas surpris. Il est difficile de croire que le fardeau actuel de la dette finira par disparaître. Je suis d’avis que nous assisterons à une transformation majeure du régime monétaire. Une transformation de grande échelle qui sera plus tard elle-aussi qualifié d’ère, de la même manière que nous qualifions aujourd’hui d’ère la période de Bretton Woods.

A quoi cette ère ressemblera-t-elle? Je ne le sais pas. Le public n’aura certainement plus confiance en les espèces, et à en juger par ce qui se passe aujourd’hui, il se pourrait qu’il se tourne plus encore vers les devises digitales.

Mais peu importe ce qui se passera, cette ère sera une période chaotique au cours de laquelle très peu de choses seront encore fiables.

Avoir un peu d’or dans votre portefeuille – comme nos banquiers centraux – pourrait être une précaution appréciable.

 

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