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Cours Or & Argent

Les biocarburants : une prise de conscience tardive

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Publié le 31 janvier 2013
659 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Fondamental

 

 

 

 

Après des dizaines d’années de politiques favorables, les biocarburants reçoivent désormais une presse défavorable. La décision politique dans le cadre du Grenelle de l’environnent de parler d’« agro-carburants » à la place des « biocarburants » précédemment invoqués est symptomatique de la disgrâce de ce produit, ancienne « vache sacrée » des environnementalistes pour reprendre les mots de Michal L. Rosenoer, un analyste de l’association les Amis de la Terre.


En remplaçant le préfixe « bio » (chargé dans l’imaginaire de nombreuses personnes de connotations positives, et désormais uniquement réservé aux produits issus de l’agriculture sans pesticides) on souhaite signifier que les biocarburants ne possèdent pas les vertus environnementales qui leur avaient longtemps été attribuées. En effet, depuis quelques années, les critiques à l’égard des politiques favorisant la production de biocarburants se sont faites de plus en plus nombreuses. Le grand public commence à prendre conscience de leurs effets néfastes, sur le plan social autant qu’environnemental.


Par biocarburants ou agro-carburants, on fait principalement référence à deux types de produits. D’un côté, le biodiesel (appelé aussi biogazole) est un carburant biodégradable pour les moteurs à allumage par compression, qui peut être fabriqué à partir de différentes espèces végétales oléifères comme le jatropha, le palmier à huile, le tournesol, le colza, ou encore le ricin. Le bioéthanol (en mesure de remplacer partiellement ou totalement l’essence) est quant à lui obtenu par fermentation de sucres à partir de différentes plantes comme la canne à sucre, le maïs, la betterave ou encore le blé.


À ces deux types de carburants s’ajoutent les biocarburants dits de deuxième génération (comme l’éthanol cellulosique, fabriqué à partir de déchets agricoles et ligneux comme la paille de blé, la canne à sucre ou encore le maïs) et de troisième génération (comme l’algocarburant, obtenu à partir d’algues et qui, pour l’heure, reste peu compétitif compte tenu de son prix dissuasif, aux alentours de 10 euros hors taxes par litre de combustible).


Les principaux producteurs d’éthanol sont actuellement les États-Unis, le Brésil et la Chine, tandis que les principaux producteurs de biodiésel sont issus de l’Union Européenne (85% de la production mondiale) : l’Allemagne (53% de la production européenne), la France (16% de la production européenne) et l’Italie (12% de la production européenne). En termes globaux, presque la moitié de la production globale de biocarburants vient des États-Unis (éthanol à partir du maïs), 25% du Brésil (éthanol à partir du sucre de canne) et 18% de l’Union européenne (biodiesel à partir du colza).


Une prise de conscience a eu lieu avec les crises alimentaires de 2008, lorsque l’indice des prix des denrées alimentaires réalisé par la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a augmenté de 139 à 219 (entre février 2007 et février 2008), reflétant une augmentation significative dans la plupart des pays des prix du blé, du maïs et du soja. La même année, l’Agence européenne de l’environnement produisait un rapport soulignant la pression exercée sur les terres agricoles et les sources d’eau. L’augmentation des terres agricoles contribue en effet à la déforestation (ce qui en fin de compte rend le bilan carbone des biocarburants beaucoup plus mitigé) et diminue les nappes phréatiques.


Les effets de la production des biocarburants sont certainement complexes, voire impossible à décrire en détails dans la mesure où personne ne saurait reproduire exactement les choix des entrepreneurs et des consommateurs si la production des biocarburants était plus faible.  Il est toutefois certain que cette augmentation artificiellement stimulée dans les années 90 et 2000 a sensiblement modifié la structure de production agricole.


Il est crucial de comprendre que ce qui est nuisible n’est pas le produit en tant que tel, mais les politiques qui ont encouragé une surproduction, détournant ainsi des ressources alimentaires et des terrains qui auraient pu être utilisés à d’autres fins. Les deux prochains articles se pencheront sur les causes de cette situation, en analysant les subventions apportées à ce type de production et en évaluant leurs effets actuels.

 

 

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Marian Eabrasu est professeur d’économie et d’éthique à l’ESC-Troyes. Il a été chercheur à l’International Centre for Economic Research (Turin, Italie) et à l’institut Ludwig von Mises (Auburn, Etats Unis). Il est l'auteur de nombreux articles publiés dans des revues à comité de lecture comme La Revue Française de Science Politique, Quarterly Journal of Austrian Economics, Business and Society, etc. Son dernier article publié en 2012 dans Raisons Politiques s'intitule "Les états de la définition wébérienne de l'Etat"
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Une erreur serait de considérer les agrocarburants dans une logique de marché mondial.
C'est un élément de solution qui, comme les autres produits alimentatires du reste, doit être considéré à l'échelle locale.
C'est aussi une variable d'ajustement visant à se protéger des brusques variations de prix.

Veillons également à ne pas considérer ces produits comme des éléments simples sans sous-produits annexes.

La trituration des oléagineux produit des tourteaux (alimentation animale de qualité).
Les brésiliens distillent l'alcool dans des cogénérateurs fournissant simultanément alcool/chaleur/électricité/fibres textiles etc Il faut considérer l'ensemble des filières.

Le biodiesel est une ânerie, principalement quand il est destiné à l'incorporation.
Il est facile de dire que ces produits sont coûteux avant taxes, qu'ils ont besoin de subventions etc alors qu'on cherche à les produire dans des usines géantes, approvisionnées en logistique lourde et supportant des frais généraux copieux.
L'huile brute et le biodiesel de grande qualité peuvent être auto-produits à toute petite échelle et auto-consommés. C'est une réalité physique qui ne plait évidemment pas aux gouvernants, puisqu'ils n'ont dans ces situations aucune taxe à prélever.
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Les bio carburants sont une ressource inépuisable, naturelle et à forte valeur ajoutée.
Les agriculteurs francais ont financé les industries de bio carburant (prix très bas des prix d'achat aux agriculteurs afin de développé cette filière)
La crise de 2008 n'est pas une crise. Il s'agit d'un réajustement des prix vis à vis de la demande mondiale.
La hausse est liée au développement economique des pays du type chine inde soit en gros 3 milliards d'individues donc un bon tiers de la population mondiale
L'incorporation permet de bénéficier d'une baisse importante des importations de pétrole et satisfait à augmenter notre indépendance: bilan positif sur la balance commerciale
La hausse des prix n'est pas du aux bio carburants mais au trading haute fréquence comme sur tous les produits financiers
Le prix est liè à l'offre et la demande
Le prix évo:lue en fonction des conditions climatiques des grands bastions de production mondiale (usa eu russie bresil )

Et je vous en prie employer le bon terme: pesticide expression anglo saxone définissant tous les produits chimique, vous avez donc plein de "pesticide" dans votre domicile", veuillez prononcer le mot produit de protection des plantes ou produit phyto pharmaceutique

De plus en plus de personne pensent d'une manière erroné que nous maitrisons la nature mais malheuresement que cela soit vis de la médecine ou de la production de nourriture nous devons à chaque instant nous défendre contre des ennemis que sont les bactéries les virus et les champignons qui menacent à chaque instant l'équilibre fragile de votre vie de confort de cadre supérieur à PARIS ou ailleurs.

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Une erreur serait de considérer les agrocarburants dans une logique de marché mondial. C'est un élément de solution qui, comme les autres produits alimentatires du reste, doit être considéré à l'échelle locale. C'est aussi une variable d'ajustement visan  Lire la suite
Rüss65 - 04/02/2013 à 13:06 GMT
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