Les Etats-Unis ont de nouveau
atteint leur plafond légal de leur dette.
Malgré les promesses de
réduction de déficit, la classe politique continue de gaspiller l’argent des
contribuables à une vitesse qui pousse la nation vers la banqueroute.
Les Etats-Unis devraient
atteindre leur plafond de la dette une nouvelle fois le 16 mars 2015.
Je trouve remarquable que nous
en entendions pour la première fois parler une semaine avant la date limite.
On pourrait croire que la question de la dette a en effet de l’intérêt pour
les médias grand public et financiers, puisque le ratio dette/PIB des
Etats-Unis est déjà de plus de 100%.
Nous avons de nouveau atteint
le niveau de dette associé à la banqueroute. Voyez la hausse verticale
d’émission de dette survenue depuis la fin de la récession en 2009.
Il est vrai que les Etats-Unis
aient substantiellement accru leur niveau d’endettement suite à la récession
des années 1980. En revanche, à cette époque, nous avons été témoins d’une
hausse du ratio dette/PIB de 30 à 50% sur une décennie. Nous avons excédé une
hausse de 20% du ratio dette/PIB en moitié moins de temps !
Avec un ratio aux alentours de
80%, nous n’avons pas d’autre choix que n’émettre de la nouvelle dette pour
rembourser l’ancienne.
C’est précisément ce qui s’est
passé en octobre en novembre de l’année dernière : le gouvernement
fédéral a émis un trillion de dollars de nouvelle dette… parce qu’il n’avait
pas suffisamment d’argent pour rembourser sa dette plus ancienne qui devait
bientôt être remboursée. Et ce n’était
qu’un trillion de dollars.
Voilà qui nous amène au plus
gros problème financier d’aujourd’hui : la bulle sur les obligations.
A l’échelle globale, la bulle
sur les obligations représente plus de 100 trillions de dollars. Et ces 100
trillions de dollars ont été utilisés comme collatéral sur le marché des
produits dérivés, qui s’élève à plus de 555 trillions de dollars.
Au sein du système actuel, la
dette est une monnaie. Et au sommet de la pyramide de la dette se trouvent
les obligations souveraines : bons du Trésor, obligations allemandes,
obligations japonaises, etc. Ce sont là les actifs majoritairement utilisés
comme collatéral dans le cadre de prêts interbancaires et d’échange de
produits dérivés. La crème de la crème de notre système financier actuel.
La crise à venir ne sera pas
une nouvelle année 2008. Elle sera bien pire. La crise de 2008 a été causée
par une implosion du marché de swaps de défaut de crédit. A l’époque, ce
marché représentait environ 50 à 60 trillions de dollars.
Le marché des produits dérivés
basés sur les taux d’intérêt est dix fois plus large aujourd’hui, avec 555
trillions de dollars.
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