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Les pays éviscérés par la chute du pétrole

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Publié le 08 janvier 2015
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Rubrique : Article du Jour

Le pétrole donne, et le pétrole prend (que ce soit au Koweït, en Arabie Saoudite, en Irak, au Venezuela, en Russie, ou encore dans les champs de pétrole des Etats-Unis).

Un prix du pétrole en baisse a très certainement un côté positif pour l’économie, notamment pour les pays qui importent presque tout le pétrole et le gaz qu’ils consomment. L’Allemagne et le Japon en font partie, mais il y en a beaucoup d’autres. Pour eux, un pétrole moins cher est synonyme de réduction d’impôt nationale, non seulement pour les consommateurs, mais aussi pour les entreprises. Et il impacte le gaz naturel.

Sur les marchés internationaux, le gaz naturel est souvent évalué par rapport au prix du pétrole, chose que les importateurs de gaz naturel – que ce soit l’Union européenne, le Japon, la Corée ou la Chine – ont combattu des années durant lorsque le prix du pétrole était en hausse. Bien que le coût du gaz naturel ait pour eux augmenté en parallèle au prix du pétrole, aux Etats-Unis, son prix a diminué, offrant aux entreprises basées dans le pays un important avantage de coût. Mais mystérieusement, les voix qui jusqu’il y a récemment s’élevaient pour mettre fin au lien du prix du gaz naturel avec celui du pétrole ne se font désormais plus entendre nulle part.

Dans ces pays, les producteurs industriels qui dépendent de l’énergie poussent un soupir de soulagement. Les raffineurs et les responsables de réseaux de distributions enregistrent de plus grosses marges, et ont un sourire jusqu’aux oreilles sur le chemin de la banque. Et les consommateurs sourient aussi. Dans ces pays, tout le monde est satisfait de la baisse du prix du pétrole.

Pour les pays qui produisent aussi du pétrole et du gaz, comme les Etats-Unis, la situation est un peu plus mitigée. Il y a toujours de nombreux bénéficiaires. Mais la baisse du prix du pétrole menace de décimer la croissance cruciale et quasi-miraculeuse de l’industrie aux Etats-Unis, qui a généré des emplois bien payés, pour laquelle les dépenses sont énormes, et qui a donné naissance à des industries secondaires : producteurs de tuyaux en acier, de camions-citernes, de chemins de fer ou encore de sable de fracturation… Et le sang a déjà commencé à couler.

Et puis il y a les pays pour lesquels le pétrole représente une industrie dominante. Parmi eux, il n’y a aucun gagnant.

Le graphique ci-dessous présente certains gagnants et perdants présumés – en partant du principe que la faiblesse du prix du pétrole se prolonge jusqu’en 2015. Ces calculs et projections demandent un certain nombre de mises en garde, mais ils n’en sont pas moins intéressants. Notez la manière dont les économies gagnantes ne s’en tirent qu’un tout petit peu mieux, alors que les économies perdantes se retrouvent éviscérées.

24hGold - Les pays éviscérés p...

Je me demande où se trouverait la Norvège, dont l’économie dépend du pétrole, sur ce graphique. Est-elle trop en-dessous de tous les autres pour être représentée ? Les nouveaux projets pétroliers ferment les uns après les autres en période de baisse de production et de réduction des prix (La Norvège pourrait bientôt avoir besoin de développer une économie post-pétrolière). 

Et nous devrions peut-être faire de la place dans cette liste aux états pétroliers des Etats-Unis, comme le Nord Dakota.

J’ai vécu un effondrement du prix du pétrole alors que j’étais installé au Texas et en Oklahoma. J’avais à l’époque ma propre entreprise. J’ai vu des banques faire faillite, le marché de l’immobilier résidentiel et commercial s’effondrer, des restaurants se vider et mettre la clé sous la porte, des sociétés pétrolières se déplacer de Tulsa à Houston. J’ai vu les chantiers de constructions entrer en suspens, j’ai vu un futur gratte-ciel se transformer en un immeuble de huit étages, j’ai vu Tulsa perdre 15% de ses emplois en un an, et de jeunes adultes s’enfuir parce que la ville n’avait plus rien à leur offrir. Les temps n’ont pas été faciles.

Un scénario similaire s’est présenté à Oklahoma City. A Dallas, le marché immobilier s’est effondré et les banques en ont fait de même. Mais l’économie du Texas était bien plus large et bien plus diversifiée, et les sociétés pétrolières qui ont quitté Tulsa se sont installées à Houston. Les conséquences n’en étaient donc pas aussi dramatiques, et l’économie texane a pu s’en remettre assez vite. Une baisse du prix du pétrole, pour une économie locale non-diversifiée, peut s’avérer désastreuse même aux Etats-Unis.

Sur le secteur pétrolier américain, les revenus sont déjà en chute libre. Les chiffres d’affaire sont touchés. La liquidité s’assèche. Et les actions sont en eaux troubles. Lisez ceci : Oil and Gas Bloodbath Spreads to Junk Bonds, Leveraged Loans. Defaults Next

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La Norvège était prête : elle investit les bénéfices dans les fonds de pension, dans le système de sécurité sociale afin d'avoir un matelas en cas de pépin, le temps que ça remonte ou bien de trouver autre chose à faire.

Mais elle est aussi le pays le plus pro-voiture électrique (et anti-pétrole), à tel point que les mesures pro-VE (véhicule électrique) se retournent contre elles : les VE peuvent utiliser les sites propres des bus ou avoir accès gratuitement à des parking ? Maintenant il y a des embouteillages sur les sites propres (merci pour les transports en commun) et les parkings sont saturés de gens qui ne paient pas.

Je pense donc que la Norvège ne doit pas trop s'inquiéter.

Les héritiers Rockefeller non plus, car - comme par hasard - ils ont vendu leurs parts dans l'industrie pétrolière au mois de septembre...

(ça fait penser au Chyprage... la mesure qui avait pris tout le monde totalement par surprise, sauf les gros riches qui le savaient déjà une semaine à l'avance et qui avaient pris soin de se mettre à l'abri)
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La Norvège était prête : elle investit les bénéfices dans les fonds de pension, dans le système de sécurité sociale afin d'avoir un matelas en cas de pépin, le temps que ça remonte ou bien de trouver autre chose à faire. Mais elle est aussi le pays le p  Lire la suite
RalphZ - 08/01/2015 à 07:33 GMT
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