En Californie, les
citoyens ont la possibilité de proposer un référendum sur n’importe quel
sujet à condition de récolter suffisamment de signatures.
John Cox, un riche
avocat qui a fait fortune sur l’immobilier, est fatigué de voir les hommes
politiques achetés et contrôlés par les intérêts corporatistes.
C’est pourquoi il a
offert la somme d’un million de dollars pour récolter des signatures en
faveur d’un référendum qui forcerait les hommes politiques à porter les logos de leurs
donateurs.
Un riche
Républicain voudrait instaurer une transparence sans précédent en Californie
et obliger les hommes politiques de son Etat à porter sur leur veste les
logos de leurs dix plus gros sponsors – et les électeurs fatigués par ces
hommes politiques auront peut-être la chance de se prononcer sur cette idée
au mois de novembre.
C’est
une solution proposée par une initiative qui selon certains de ses défenseurs
pourrait commencer à récolter des signatures d’ici une à deux semaines. 365.880
signatures valides seront ensuite nécessaires pour que l’initiative puisse
être considérée.
Derrière
cette proposition se trouve John Cox, un avocat qui doit sa fortune à l’immobilier,
qui dit ne pas s’inquiéter du nombre de signatures nécessaires en raison du
faible taux de participation aux élections en 2014. Selon lui, le sentiment
anti-établissement est parfaitement reflété par la campagne présidentielle.
Cox dit
espérer obtenir le soutien du candidat présidentiel républicain Donald Trump,
ainsi que du démocrate Bernie Sanders, qui ont tous deux su rallier des
électeurs passionnés en dénonçant leur opposants comme étant les servants de
corporations et autres donateurs fortunés.
« Mon
projet sera immensément populaire, explique Cox. Nous avons un système au sein
duquel des gens qui cherchent à obtenir quelque chose du gouvernement
financent les campagnes de ceux qui prennent ces décisions. Dans n’importe
quel autre système solaire, on parlerait de corruption. »
« Si
cette proposition était adoptée, elle soulèverait des questions fascinantes »,
explique Jonathan Turley, professeur de droit à l’Université George
Washington. « Les hommes politiques pourraient remettre en question la
loi proposée en déclarant qu’elle cite des donateurs alors que leurs
financements proviennent en grande partie d’individus. Les lobbyistes offrent
souvent des financements en tant qu’individus plutôt que représentants de
leurs sociétés ou clients ».
Timothy
Zick, professeur de droit à au College of William and Mary, est plus
sceptique quant à la capacité de l’initiative à survivre une remise en
question légale.
Cox
pense que personne n’aimerait voir son nom inscrit sur un tel dossier
judiciaire, et estime que trouver des informations relatives aux donateurs en
ligne est bien trop difficile.
Se
débarrasser des intermédiaires
J’ai mentionné
à de multiples occasions le gaspillage inhérent à notre système actuel.
Puisque
ce sont les lobbyistes qui rédigent virtuellement chaque loi, j’ai déjà sarcastiquement
proposé de nous débarrasser des intermédiaires en votant directement pour des
lobbyistes. Nous pourrions ainsi profiter d’une certaine honnêteté.
Le
référendum de Cox nous mènerait à la même chose.
Bien que
les gouverneurs de la Fed soient nominés et non élus, pourquoi ne pas aussi
apposer les logos de JP Morgan, Citigroup, Bank of America et National
Association of Realtors (NAR) sur les vestes de Janet Yellen et Ben Bernanke ?