Graphique 1 :
fluctuation des réserves (millions d’onces) par rapport au prix de l’or
Nick Laird, de chez www.ShareLynx.com, a compilé des
graphiques intéressants qui montrent l’évolution de la transparence des réserves
publiques au fil du temps.. Ces graphiques sont
clairs et offrent un aperçu détaillé de la manière dont l’or est passé de
sources non publiques à des sources publiques au cours de ces 10 à 12
dernières années. Vous trouverez ci-dessous certains des graphiques de Nick
ainsi que des commentaires de GoldCore quant aux
tendances les plus intéressantes.
Dans ses graphiques, Nick
classe les réserves d’or transparentes sous la catégorie « Total Published Repositories, Mutual Funds and ETFs »,
et les réserves d’or en millions d’onces sont dérivées de ces sources. Les
données présentées couvrent donc les réserves d’or privées, mais excluent à
la fois les réserves des banques centrales, du secteur officiel et certaines
réserves privées comme par exemple celles de GoldCore
Secure Storage.
Ce premier graphique nous
donne un aperçu de long terme de la transparence des réserves d’or depuis
1970. Au début du marché haussier de l’or à la fin des années 1990, les
quantités d’or représentées par les réserves transparentes ont fortement
augmenté, et présentent une importante corrélation avec la hausse du prix de
l’or.
Graphique 2 :
Nombre d’onces total par source – 2004-2014
Bien que la collecte de
données relatives à certaines périodes comme les années 1970 et 1980 puisse
poser quelques problèmes, il existait à l’époque une gamme d’investissement
sur l’or limitée, et les marchés à terme n’en étaient qu’à leurs débuts. Il a
fallu attendre le début des années 2000 pour que de nouveaux véhicules
d’investissement, et de meilleures informations quant à la propriété d’or,
soient disponibles.
Dès 2001, alors que seuls
quelques millions d’onces d’or appartenant à des réserves privées pouvaient
être comptabilisées grâce aux sources disponibles, les quantités d’or entre
les mains publiques ont explosé à mesure que le prix de l’or a augmenté, pour
atteindre 20 millions d’onces en 2006, 50 millions d’onces en 2009, et plus
de 100 millions d’onces au début de l’année 2013.
Il est intéressant de noter
qu’alors que le prix de l’or atteignait son pic en 2011, les quantités d’or
intégrées aux ETF, aux fonds mutuels et aux autres dépôts publics ont
continué d’augmenter pour n’atteindre leur niveau le plus élevé qu’en janvier
2012, alors que le prix de l’or commençait à chuter depuis 1.700 jusqu’à
1.300 dollars.
Ce second graphique nous offre
un aperçu sur dix ans, de 2004 à 2012, et se penche sur les sources qui
composent les réserves publiques transparentes.
Ces sources sont diverses,
depuis le Comex jusqu’à l’ETF GLD, en passant par les ETF iShare
et le Fonds centrale du Canada. Des données sont également disponibles
concernant certains ETF de plus petite taille et certains revendeurs d’or.
Bien que les réserves
représentées par les contrats à terme aient augmenté dans les années 2000,
leur croissance est restée relativement stable. La croissance la plus importante
a été celle de GLD et d’autres ETF tels qu’ETF Securities et les produits iShare.
Les réserves de GLD ont
augmenté de manière consistante entre 2005 et 2009, puis ont gonflé de 2009 à
2011 avant de se stabiliser jusqu’à la fin de l’année 2013. Comme nous avons
déjà pu le voir, un important flux sortant a ensuite été enregistré. Les
autres ETF ont enregistré une tendance similaire, bien que sur une plus
petite échelle.
Graphique 3 :
Poids total (millions d’onces) par rapport à la valeur totale
Ce troisième graphique compare
le poids total des réserves d’or à leur valeur en dollar. L’élément clé de ce
graphique est qu’à mesure que le prix de l’or a augmenté, une importante
mobilisation a été enregistrée depuis les sources non publiques vers d’autres
véhicules et d’autres marchés qui pouvaient être tracés. Cette mobilisation
s’est située à son apogée entre 90 et 100 millions d’onces (2.800 à 3.100
tonnes).
La question est de savoir d’où
provient tout cet or. Une partie provient bien évidemment de la production
minière, une autre de la vente des banques centrales, et une troisième de la
vente de leurs réserves par certains particuliers. Bien que les particuliers
haut-de-gamme aient eu plus de chances d’acheter de l’or au cours des années
qui ont immédiatement précédé la crise financière globale, il ne fait aucun
doute qu’ils aient acheté pendant la crise.
Une autre question tout aussi
importante est de savoir, maintenant que les dépôts publics ont perdu 30 millions
d’onces en deux ans, où tout cet or est parti.
Il serait réaliste de dire
qu’une partie de cet or s’est dirigé vers la Chine et le Moyen-Orient,
puisque nous avons pu observer de tels flux. Il est tout aussi possible
qu’une partie de l’or qui ait quitté les ETF aient repris son chemin vers des
dépôts privés ou soit accumulé par le secteur officiel, comme par exemple les
banques centrales des marchés émergents, la banque centrale de Russie ou la
Banque populaire de Chine.