Peut-être avez-vous récemment entendu parler de « terres rares »
dernièrement aux informations ? Il ne s’agit pas d’îles paradisiaques et
fertiles mais de métaux rares qui entrent dans la fabrication de matériels
industriels et high-tech.
Contrairement à l’or, les 17 métaux regroupés sous l’appellation « terres
rares » ne le sont pas tant que ça sur Terre. C’est en fait le fait que leurs
sources soient isolées qui en rend difficile l’exploitation.
Ces métaux (le scandium, l’yttrium et 15 lanthanides – métaux à éclat argenté
qui ternissent vite à l’air libre – tels l’erbium ou le cérium) sont utilisés
dans des technologies innovantes (écrans plasma, voitures électriques,
éoliennes, panneaux solaires, lecteurs MP3, panneaux solaires, lampes basse
consommation, missiles…). Autant dire que l’enjeu économique qu’ils
représentent est de taille.
Polémiques autour des terres rares
La Chine, qui ne possède même pas un tiers de ces ressources, a le
monopole de la production mondiale en terres rares (à 97%). Le Japon, l’UE et
les Etats-Unis ont dernièrement dénoncé à l’Organisation Mondiale du Commerce
cette situation, surtout depuis que la Chine a restreint l’accès de ses
ressources en établissant des quotas.
Avec une fonte de la calotte glacière sans précédent, le Groenland est le
nouvel eldorado qui laisse découvrir ses trésors encore inexplorés. Le
commissaire européen de l’industrie vient de signer un accord avec le premier
ministre groenlandais afin d’éviter que se reproduise la même situation
qu’avec la Chine.
Enfin dernier sujet de polémique et pas des moindres, les terres rares
sont beaucoup utilisées dans les technologies liées à l’énergie « propre »,
ce qui n’est pas le cas de l’extraction de ces minerais, qui nécessite
l’utilisation de nombreux produits chimiques et tue des villages entiers.
Les terres rares, un enjeu indéniable mais pas un minéral durable comme
l’or qui peut être extrait proprement, sans procédé intrusif pour
l’environnement, comme en témoigne le label Clean extraction.