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Norman Borlaug est mort

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Publié le 14 septembre 2009
1051 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Norman Borlaug est décédé samedi à 95 ans. Celui qui est considéré comme le père de ce que l'on a appelé la révolution verte a permis, en transformant la production de semences agricoles par des technologies de sélection et de combinaison génétique, de multiplier les productions de céréales mondiales par 2,8 entre 1960 et 1992, et ce, sans augmenter les surfaces cultivées (juste +1% au niveau mondial dans cette période), permettant de préserver d'immenses étendues sauvages qui sans cela auraient été vouées à l'agriculture extensive, source de destruction de biodiversité.

Il n'est pas exagéré que Norman Borlaug a sauvé des millions, si ce ne sont des milliards de personnes de la famine, et que ses travaux, et ceux de ses successeurs, ont été, et de loin, ceux qui ont apporté les plus grands bénéfices à l'humanité au cours de la seconde moitié du XXème siècle.

Pourtant, Borlaug a dû triompher de deux plaies qui affectent l'humanité entière: les mouvements écologistes intégristes, et les bureaucraties vouées à transformer en plomb toute initiative humaine qui vaut de l'or. Inutile de dire que Borlaug a plus d'une fois exprimé son mépris pour ces deux engeances.

Un excellent résumé des accomplissements de Norman Borlaug et des obstacles qu'il a dû franchir est lisible sur ce blog d'étudiants américains.
Extrait:


The great enemy of Borlaug turned out to be government bureaucracies which often stood in the way of his work. The Times wrote that when scientists, using Borlaug's techniques produced a new variety of rice, corn and wheat they went to India and Pakistan with the information. But in both nations the seed distribution was under the control of the governments. The Times says the scientists were "unable to convince the state-owned seed companies to adopt" the new seeds. By the mid 60s both India and Pakistan were facing famine and finally decided to accept the new seed. Borlaug "organized a shipment of 35 truckloads of dwarf wheat seeds." But the seeds, produced in Mexico ran into problsm with Customs and "couldn't be shipped from Mexico" so Borlaug sent them to Los Angeles instead for shipping. That wasn't the end of government bungling however:


U.S. customs officials held them up at the border before finally permitting them to cross. Then National Guard troops detoured them from Los Angeles because of the Watts riots. Finally, the $100,000 check drawn on the Pakistani ministry bounced because of three misspelled words on its face.

Ultimately, the cargo ship set sail for Karachi and Bombay and Borlaug went to bed relieved, only to wake the next morning to word that India and Pakistan had gone to war.

Because of the delays, the team had no time for germination studies and planting was started immediately, often in sight of artillery flashes. "We did a lot of praying," he later recalled.

Despite the problems, the new crop was 98% bigger than the previous year's and the Asian subcontinent was placed on a new path. India ordered 18,000 tons of seed from Mexico and the harvest was so big that there was a shortage of labor to harvest it, too few bullock carts to haul it to the threshing floor, and an insufficiency of jute bags, trucks, rail cars and torage facilities.

By 1968, Pakistan was self-sufficient in food production. India joined it in 1974.


(...)

It is no exaggeration to say that Norman Borlaug saved the lives of hundreds of millions of people, perhaps billions. And the saving of lives will go on for generations to come. I suggest that future efforts to expand his work will meet the same two enemies: state bureaucracy and the environmental movement.

(...)

Borlaug warned that the Green elites tended to be wealthy, urban individuals who saw the "wilderness" as a place to vacation, but wouldn't want to live there. "Our elites live in big cities and are far removed from the fields. Whether it's [Lester] Brown, or [Paul] Ehrlich or the head of the Sierra Club or the head of Greenpeace, they've never been hungry." Borlaug warned that the urban elites in the West "are easily swayed by these scare stories that we are on the verge of being poisoned out of existence by farm chemicals."

Environmentalists have long championed coercive measures "to make the world a better place." Normal Borlaug actually did make the world a better place. His only crime was that, he wasn't saving insects, but the lives of people in Asia, Africa, and Central America. And in the Green heirarchy of values humans come last.


Je reposte également ce reportage traduit en Français par l'Institut Molinari, consécutif à une interview donnée en avril 2008, et ou N. Borlaug, malgré ses 94 printemps, faisait encore preuve d'un esprit remarquablement acéré. Il y dénonçait les khmers verts dont l'opposition aux OGM ont déjà fait des milliers de morts dans les pays où les gouvernements les écoutent.


Le génie de Norman Borlaug illustre, quand bien même tant de personnes en doutent, que les ressources de la planète sont quasi-infinies tant que l'on laissera des individus hors normes comme lui inventer les solutions qui démentent, décennies après décennies, les prévisions des malthusiens qui ne prévoient que catastrophe sur catastrophe démographique.


Pour l'ensemble de votre oeuvre, chapeau bas, M. Borlaug.


Vincent Bénard

Objectif Liberte.fr

Egalement par Vincent Bénard

 

Vincent Bénard, ingénieur et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones dédiés à la diffusion de la pensée libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement, crise publique, remèdes privés", ouvrage publié fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de marché pour y remédier.

 

Il est l'auteur du blog "Objectif Liberté" www.objectifliberte.fr

 

Publications :

"Logement: crise publique, remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat

Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république, bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La doc française, avec Pierre de la Coste

 

 

Publié avec l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits réservés par Vincent Bénard.

 

 

 

 

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Vincent Bénard, ingénieur et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org).
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