Le Fonds monétaire international
nous a appris aujourd’hui que la dette globale a atteint 152 trillions de dollars.
Il s’agit ici d’un record
historique. C’est aussi plus de deux fois la taille de l’économie globale.
Mais le problème, c’est que ce n’est
pas assez.
Comment est-ce que je le sais ?
C’est ce que nous disent Paul Krugman, Larry Summers et autres économistes
keynésiens.
Pas assez de dette
Selon Paul Krugman, la dette est une bonne chose.
Krugman nous dit ceci : « Croyez-le
ou non, de nombreux économistes sont d’avis que l’économie a besoin d’une
certaine quantité de dette publique pour bien fonctionner. Mais quelles
quantités de dette sont suffisantes ? Peut-être plus que ce que nous
enregistrons aujourd’hui. Il est raisonnable de croire que l’une des raisons
pour lesquelles l’économie du monde souffre aujourd’hui est que les
gouvernements ne sont pas suffisamment endettés. »
Trop d’épargne
Larry Summers nous parle de l'âge de la stagnation séculière :
« Le problème principal de
la stagnation séculière est que les taux d’intérêt neutres sont trop bas. Ces
taux, en revanche, ne peuvent pas être accrus au travers de politiques
monétaires. En effet, si l’argent facile fonctionne en accélérant les
investissements et en tirant la demande vers l’instant présent, il finit par
réduire les taux d’intérêt neutres. C’est pourquoi la responsabilité primaire
de la stagnation séculière doit être donnée aux politiques fiscales. Des
politiques fiscales expansionnistes peuvent réduire l’épargne nationale,
rehausser les taux d’intérêt neutres et stimuler la croissance. »
Voilà donc le problème : malgré
une dette de 152 trillions de dollars, nous avons trop d’épargne.
De quelles quantités de dette
avons-nous besoin ? C’est difficile à dire. Peut-être que 200 trillions
supplémentaires suffiraient. Mais par souci de commodité, mieux vaut
peut-être prévoir un quadrillion de dollars de nouvelle dette.
Krugman et Summers sont-ils coincés
dans un pays des merveilles économiques ou dans un univers parallèle ?
Ceux d’entre nous qui vivent
encore dans le monde réel devraient réfléchir à la possibilité que la dette
soit le problème plutôt que la solution.