Sur ce site,
il a été question, à de nombreuses reprises de
l’économie autrichienne. L’organisation qui s’en
revendique le plus, dans le monde, est probablement le Mises Institute,
situé à Auburn, en Alabama. Elle porte d’ailleurs le nom
d’un des plus éminents membres de cette école de
pensée et a été créée sous
l’égide de sa veuve, Margit von Mises.
Conformément
aux idées qu’il profère, le Mises Institute vit
uniquement de donations privées.
Régulièrement,
il organise ce que l’on appelle l’Austrian
Economics Research Conference. Cette série de conférences
s’est déroulée, en mars, cette année. Parmi les
orateurs, on compte de dignes héritiers de l’économie
autrichienne, tels que Robert Wenzel (économiste américain),
Joseph Salerno (économiste de l’école autrichienne), Lew Rockwell (fondateur du Mises Institute) Tom DiLorenzo (économiste américain), Robert Luddy (le fondateur de CaptiveAir
Systems), Gary North
(historien économique américain), Brendan Brown
(économiste en chef à Mitsubishi UFJ Securities International
Plc), etc.
Bien
heureusement, les modes de communication modernes nous permettent de
visionner ces conférences sur Internet.
Robert Wenzel
a animé la première d’entre elles, consacrée
à la chute de l’U.R.S.S. Il a commencé par
démonter ce mythe selon lequel Reagan serait le principal artisan de
la décomposition de cet empire.
Il a
rappelé que le système soviétique s’était
effondré parce que les principes économiques (socialistes) sur
lesquels il était fondé ne pouvaient que conduire au
désastre. Le contrôle des prix mena à des
pénuries.
Peu adepte de
la langue de bois, Wenzel s’en prend violemment à l’idole
des communistes qu’est Lénine : il met en exergue un point
trop souvent oublié, à savoir que le révolutionnaire
russe, pseudo-ami du prolétariat, n’a pas hésité
à confisquer toutes les terres, y compris celles appartenant aux
paysans et ce, sans indemnité
compensatrice.
De même,
il rappelle un ensemble de faits souvent occultés : les famines
successives qui causèrent plusieurs millions de morts, à
commencer par l’Holodomor qui fut un
désastre pour la démographie ukrainienne.
Wenzel
évoque aussi, dans sa conférence, les grandes purges
staliniennes visant à asseoir l’autorité du
Secrétaire général du Parti communiste pansoviétique en éliminant les opposants
– réels ou supposés – du régime.
Le
conférencier réussit admirablement à relier ce
thème à l’école autrichienne, rappelant les
prédictions de Mises sur l’échec inéluctable du
socialisme.
Lors de cette
« Austrian »
conférence, un hommage appuyé fut aussi rendu à un
auteur libéral, William H. Peterson, décédé
l’an dernier.
Un peu plus
tard, Gary North s’est
intéressé aux transformations économiques produites au
cours du XIXe siècle. Le titre de sa conférence
était très transparent : « Comment sommes-nous
devenus si riches ? ».
Le lendemain,
ce fut au tour de Nikolay Gertchev
de présenter une conférence, en l’honneur d’Hayek.
Elle fut consacrée à la monnaie et, plus
précisément, à l’impérialisme
monétaire. Gertchev donna justement
l’exemple de la politique américaine consistant à
« exporter » le dollar en tant que devise afin de
mettre au pas les monnaies concurrentes.
En outre, en
se fondant sur les travaux d’Hayek, l’économiste à
la Commission européenne rappela un point important :
l’argent est une ressource beaucoup trop rare et un abaissement
inconsidéré des taux d’intérêt conduirait
les États, par l’intermédiaire des banques centrales
« indépendantes », à inonder le
marché de substituts monétaires.
Nous passerons
sur la conférence animée par Brendan Brown, consacrée au
« fléau » que constitue la politique
monétaire de la banque centrale pour nous intéresser un peu
plus à l’intervention de Dominick Armentano sur la politique antitrust et ses limites. Armentano est un auteur extrêmement renommé
dans le champ de l’économie de la concurrence. Il a écrit
plusieurs ouvrages à ce sujet, ouvrages que les thuriféraires
des théories « mainstream »
ne liront sans doute pas puisqu’il exige la suppression pure et simple
de ces politiques qui ont eu l’effet inverse de celui escompté.
Lecteurs, à
vos vidéos !
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