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Que se passe-t-il sur les marchés boursiers du monde ? .

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Publié le 11 octobre 2016
1035 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

La débâcle des taux négatifs

Au Japon, en zone euro, au Danemark, en Suède et en Suisse, où les banques centrales, dans leur sagesse infinie, ont imposé des taux d’intérêt négatifs et renforcé leurs programmes d’achat d’obligations, les prix des obligations ont flambé au point que de nombreuses obligations gouvernementales et d’entreprise s’échangent maintenant avec des rendements négatifs. Compte tenu de ces niveaux de liquidité et des emprunts devenus virtuellement gratuits pour les entreprises, les marchés boursiers de ces pays devraient flamber. C’est du moins ce qui était espéré.

Hélas, ils ont été écrasés : presque tous les indices boursiers des pays qui ont employé des taux négatifs sont maintenant dans un marché baissier.

Les indices boursiers américains sont les chemises les plus propres dans le panier à linge sale, avec un S&P 500 ayant perdu 3%, et un Dow à la baisse de 3,7% depuis leurs records de mai 2015. Le Nasdaq a perdu 8,3% depuis son pic de juillet 2015.

Mais le plus petit Russell 2000 a perdu 11,6% depuis son record de juin 2016. Les petites capitalisations ont tendance à flamber à la hausse. Mais lorsque le carburant commence à manquer, elles chutent tout aussi brutalement. Elles ont tendance à devancer les plus grosses capitalisations à la hausse, mais aussi à la baisse.

Le ratio cours/bénéfice mobile sur douze mois du Russell 2000 est de zéro, comme l’a expliqué le Wall Street Journal. Malgré des prévisions à l’eau de rose qui montrent des revenus futurs fictionnels « ajustés », les rendements de ces douze derniers mois ont soit été si minuscules que le ratio cours/bénéfice devrait être proche de l’infini, soit négatifs, auquel cas le ratio est négatif. D’où le « zéro » miséricordieux.

Le ratio cours/bénéfice mobile sur douze mois du S&P 500 est de 23,9, contre 22,8 il y a un an. Sa médiane historique est de 14,6 !

Parlons également des introductions en bourse. L’indice américain des introductions en bourse de Renaissance Capital (actuellement à 205,8) a perdu 23,7% depuis son record d’avril 2005, et fait donc partie de l’élite des indices du marché baissier.

Le 31 décembre 2015, l’indice a terminé la journée à 225,4, un niveau qui n’a pas été revu depuis. Le 11 février, il a terminé la journée à 171, soit 22% de moins sur un an. Puis il est reparti à la hausse, simplement pour redescendre le 8 juin. Il a depuis perdu 5%.

Cet indice suit les plus grosses actions américaines récemment introduites en bourse, qui sont au nombre de 64. Il impose un plafond de 10% aux plus grosses sociétés, comme Alibaba. Les actions demeurent dans l’indice pendant deux ans après leur introduction en bourse. Voici les cinq plus gros composants de l’indice par poids : Alibaba (9,9%) ; Synchrony Financial (8,5%) ; Citizens Financial Group, entreprise dérivée de Royal Bank of Scotland (7,8%) ;  Mobileye, une société israélienne de voitures sans chauffeur (4,8%) ; et JD.com, une société d’e-commerce chinoise (4,3%).

Voici une version mise à jour de notre pisteur de marché baissier. Les cinq indices américains qui y figurent sont en bleu. Le S&P, le Dow et le Nasdaq occupent les trois positions les plus élevées – ils sont les chemises les moins sales du panier à linge du monde. L’indice des introductions en bourse est dans un marché baissier, au milieu des indices des payx qui ont adopté des taux négatifs :

Global-stock-exchanges-bear-market-tracker-2016-06-17

Un indice est en marché baissier lorsqu’il perd 20% depuis le record à la hausse de son cycle. Ce record à la hausse est un concept assez vague, et des décisions arbitraires sont nécessaires : le RTSI russe en dollars fluctue en zigzags depuis son record de 2011, qui est utilisé en tant que record de cycle dans le graphique ci-dessus. En revanche, pour le Nikkei, qui a atteint un pic en 1989 et a depuis perdu plus de 60%, nous utilisons le record de juin 2015.

Petite chose concernant les devises ; les indices boursiers mesurés dans une devise locale qui a perdu une majorité de sa valeur, comme le peso argentin, ne valent rien. Lorsqu’une devise perd 40% de son pouvoir d’achat en un an, une hausse de 25% d’un indice boursier n’est intéressante que sur le papier. En réalité, il s’agit d’un déclin dévastateur. Nous avons donc exclu les pays dont les devises se sont effondrées. Nous avons en revanche inclus le RTSI russe en dollars.

Dans un rebondissement fascinant, et une preuve du caractère désespéré de la situation des taux d’intérêt négatifs, les banques centrales ne parlent quasiment plus des performances désastreuses de leurs marchés boursiers respectifs, bien qu’à l’origine, la hausse des valeurs de marché et la création d’un « effet de richesse » en parallèle à une redirection des investisseurs vers des actifs plus risqués était présentée comme l’objectif ultime de la BCE et de la Banque du Japon.

Maintenant que les investisseurs ont suivi les conseils des banques centrales et trouvé refuge face aux taux négatifs et à l’assouplissement quantitatif dans les actifs à risque, les actions ont plongé, et ces investisseurs ont tout perdu. Dans le même temps, les banques centrales ont avoué qu’elles laisseraient les actions plonger. Quelle importance…

Elles ont avoué qu’elles ne pouvaient pas soutenir les actions si les spéculateurs ne croient pas en leur message. Et les spéculateurs ont justement cessé d’y croire au printemps dernier. Pour l’heure, ils se concentrent sur la manipulation du marché des obligations et des autres classes d’actifs, comme l’immobilier, qui dépendent de capital virtuellement gratuit. Et les actions, pour eux, sont devenues une cause perdue. Les investisseurs naïfs, comme les épargnants avant eux, sont livrés à eux-mêmes dans leur misère.

Aux Etats-Unis, les rendements des bons du Trésor à dix ans ont atteint leur niveau le plus bas depuis le mois de novembre 2012, après que la Fed s’est tue face aux performances décevantes du marché de l’emploi, à la chute des exportations et des investissements, et aux craintes relatives à Brexit. Elle s’est contentée de dire que « la croissance de l’activité économique semble avoir gagné du terrain ». Vraiment ? Lisez ceci : OK, I Get it, the US is a Service Economy, but this Looks Terrible



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