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Risque systémique : Deutsche Bank en tête du palmarès

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Publié le 06 octobre 2016
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Rubrique : Editoriaux

Les esprits les plus curieux pourraient être intéressés par jeter un œil sur une corne d’abondance de données relatives à Deutsche Bank, dont sa capitalisation boursière, son effet de levier, ses dépôts et liquidités, ses produits dérivés et son niveau de risque systémique.

Nous devons les chiffres relatifs au risque systémique listés ci-dessous au lauréat du Prix Nobel, Robert Engle.

Deutsche Bank, en chiffres

  • Risque systémique : 100 milliards d’euros (voir explications et graphique ci-dessous)
  • Produits dérivés notionnels : 42 trillions d’euros, soit la taille de l’économie allemande
  • Valeur marché des produits dérivés : 18 milliards d’euros
  • Fonds propres : 67 milliards d’euros
  • Actifs : 1,6 trillion d’euros
  • Ratio d’effet de levier : 25 pour un
  • Actifs de catégorie III (actifs non-liquides potentiellement mal-évalués) : 32 milliards d’euros
  • Pénalités restant à payer : 12,47 milliards d’euros
  • Liquidités disponibles : 220 milliards d’euros
  • Employés de la banque d’investissement (preneurs de risques) : 1.871
  • Salaires de ces employés : 2 milliards d’euros
  • Capitalisation boursière : 16,2 milliards d’euros

Tous ces chiffres, à l’exception de celui de la capitalisation boursière, sont tirés de Deutsche Bank’s Appetite for Risk Throws Off Its Balance.

En voici quelques extraits intéressants, accompagnés de mes commentaires entre crochets.

Plus de huit ans après l’effondrement de Lehman Brothers, dont les conséquences se sont fait ressentir sur toute la planète, beaucoup s’inquiètent de voir Deutsche Bank et ses bilans d’1,6 trillion d’euros vaciller et déclencher une nouvelle vague de contagion financière.

Ces inquiétudes se sont quelque peu apaisées la semaine dernière suite à la reprise des actions de la banque après la publication de rapports selon lesquels elle serait sur le point de signer un accord avec le Département américain de la Justice concernant l’amende qu’elle doit verser pour avoir vendu des prêts immobiliers toxiques pendant la crise financière. [Ce sont là des rumeurs substantielles. De récents rapports suggèrent qu’aucun accord n’est aujourd’hui discuté.]

Beaucoup de gens ont aussi réalisé que Deutsche Bank, malgré son fin matelas de fonds propres, est dans une bien meilleure situation financière que l’était Lehman. Vendredi, dans une lettre à ses employés, le directeur de Detusche, John Cryan, a souligné la solidité des bases fondamentales de la banque. [Cela ne constitue en rien une réalisation de quoi que ce soit. Les actions de la banque ont rebondi dans la journée en raison de rumeurs qui se sont depuis avérées fausses.]

Deutsche Bank dispose de 220 milliards d’euros de liquidités disponibles, contre 45 milliards de dollars pour Lehman en 2007. La banque peut aussi demander de l’aide aux banques centrales d’Europe et des Etats-Unis si besoin est. [N’est-ce pas amusant ?]

« Ce qui rend Deutsche Bank systémique, c’est la taille de la banque en comparaison à l’effet de levier qui lui est nécessaire pour rester à flots et demeurer un intermédiaire, » a expliqué Anthony J. Perrotta Jr., expert des marchés financiers chez TABB Group, un cabinet-conseil. « Mais à mesure que le capital s’amenuise, cette équation se fragilise. »

Deutsche Bank dispose de 67 milliards d’euros de fonds propres qui garantissent des actifs d’1,6 trillion d’euros – soit un effet de levier de 25 pour un.

A titre comparatif, JP Morgan dispose de 224 milliards de dollars de fonds propres contre 2,4 trillions de dollars d’actifs, ce qui représente un ratio de 9 pour un.

Ce qui rend le ratio de Deutsche plus troublant encore, c’est que bon nombre de ces actifs sont non-liquides, des actifs de catégorie III, dont la valeur est simplement estimée et pour lesquels trouver des acheteurs est souvent impossible.

Stuart Graham, analyste bancaire chez Autonomous Research à Londres, pense que Deutsche Bank comprend bien plus de preneurs de gros risques que n’importe quelle autre banque – dont JP Morgan, Goldman Sachs et Crédit Suisse.

Une majorité des analystes pensent que Deutsche Bank aura besoin de lever 5 à 7 milliards d’euros auprès de ses investisseurs afin d’apaiser les inquiétudes quant à sa santé financière, notamment parce que le Département américain de la Justice pourrait lui demander de verser une amende de cette somme. [Et 7 milliards d’euros ne changeront rien. Où sont-ils partis chercher ce chiffre ? Ajoutez 7 milliards d’euros de fonds propres, et vous aurez un total de 74 milliards d’euros, contre 1,6 trillion d’euros d’actifs dont 32 milliards sont des actifs de catégorie III. Il n’empêche que 7 milliards d’euros porteraient le ratio d’effet de levier à 23 pour un.]

Une sous-capitalisation de 100 milliards de dollars ?

Robert Engle, un économiste de l’Université de New York qui a reçu le Prix Nobel pour son travail sur la volatilité et les marchés des capitaux, a imaginé un modèle de classement des institutions financières en fonction de leur risque systémique.

Son baromètre prend en considération l’effet de levier d’une banque, le prix de ses actions et ses capitaux propres. En tant que tel, il représente une mesure en temps réel des dangers que pose une banque pour le système financier à n’importe quel moment.

Les régulateurs y ont recours pour compléter leurs propres modèles internes.

Pour l’heure, Deutsche Bank apparaît tout en haut de la liste des banques européennes à risque, et aura besoin de 100 milliards d’euros de capital pour pouvoir survivre à une vente soutenue sur les marchés.

Le Ministre allemand de l’Economie s’en prend à Deutsche Bank

Dimanche, Sigmar Gabriel, le Ministre allemand de l'Economie, a accusé Deutsche Bank d'avoir fait de la spéculation son modèle d'entreprise.

« Je n’ai pas su si je devais rire ou pleurer après qu’une banque qui a fait de la spéculation son modèle d’entreprise s’est plainte d’être la victime des spéculateurs, » a-t-il dit.

Risque systémique

« Deutsche représente aujourd’hui un gros risque, » a expliqué M. Engle. « Nous nous inquiétons des banques européennes depuis un certain temps. »

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Graphique de risque systémique – source : NYU Robert Engle.

Mais ne vous inquiétez pas, la prévision de déficit de capital du système au 30 septembre 2016 n’était que de 1.197.485 millions de dollars.

 

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