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Publié le 05 octobre 2014
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Rubrique : Editoriaux

 « Mon Dieu ! », a sans doute aboyé Janet Yellen la semaine dernière alors que le Japon prenait la décision de remplir le trou de liquidité laissé derrière elle par la course à la réduction du QE3 de la Fed qui franchissait alors tout juste la ligne d’arrivée. Le galant samurai de la banque centrale du Japon, Haruhiko Kuroda, déclarait alors que sa nation était reconnaissante envers l’inflation générée par le généreux peuple des Etats-Unis, qui permettra à son pays de s’empaler sur son wakizashi et d’abandonner le monde de modernité industrielle dans lequel il se démène depuis déjà deux siècles.

L’impression monétaire se trouve être le cadeau qui ne cesse jamais d’offrir. Les marchés américains des actions ont de nouveau traversé leurs soubresauts du mois d’octobre, et les obligations sont grimpées doucement dans l’anticipation de l’arrivée de capitaux étrangers vers les banques américaines. L’euroland aussi a accepté le cadeau de l’inflation face à l’affaiblissement de sa devise. Le monde semble avoir oublié depuis un certain temps que tout cela n’est que l’opposé de ce que cherchait à faire la banque centrale des Etats-Unis avec ses programmes de QE – qui n’était autre qu’une légère inflation domestique pour simuler sinon stimuler le saint Graal de la croissance économique. Bien entendu, ces programmes n’ont rien fait de plus que laisser place à un marché des actions Potemkine, un édifice fragile et unidimensionnel qui dissimule les ruines post-industrielles de l’économie réelle.

Et puis, comme par invocation satanique, le grand maître lui-même est entré en scène. Alan Greenspan, directeur de la Fed de 1987 à 2007, lui qui a su percevoir les signaux d’alarmes pendant son mandat survolté, a qualifié le QE d’échec. Cerise sur le gâteau, il a ajouté que la Fed ne pourrait pas non plus mettre fin à sa politique de taux d’intérêt zéro. Voilà qui laisse la banque centrale des Etats-Unis dans une boîte noire enveloppé d’énigmes dégageant de l’hydrogène sulfuré tel le cadavre d’un opossum sur le bas-côté.  Greenspan a conseillé à tout le monde d’aller acheter de l’or – ce qui a naturellement fait baisser le prix de l’or jusqu’à des niveaux encore jamais vus. L’or est la substance la plus mal-aimée de l’histoire de commerce, et a été gravement affecté par les propos de Greenspan. Pour le moment, plus l’or est dévalué, plus la réaction sera extrême lorsque nous percevrons les premiers signes de réalité au travers du smog des interventions officielles sur le marché américain.

Et si ces évènements se font suite, c’est parce qu’un problème essentiel persiste : le monde ne peut pas rembourser la dette accumulée, et les maîtres de la finance n’essaient même pas de la réduire de manière ordonnée, de peur de déclencher une déflation monétaire internationale. Voilà qui ne fait rien pour assurer le remboursement futur de la nouvelle dette. Il ne reste rien de plus que des manœuvres variées, des jeux de patate chaude et des tournois de chaises musicales qui utilisent les restes de la crédulité globale pour prétendre que la phase de contraction n’a pas encore commencé et qu’elle n’est pas déjà parmi nous, comme le faucheur d’autrefois faisant virevolter sa faux.

Très peu sont ceux qui doutent de la réalité de l’Ebola. Et l’EIIL (peu importe son nom) fait pleuvoir sa magie effroyable sur toute une région du monde. Il faut dire que les deux partagent une caractéristique intéressante : les journalistes sont découragés de se rendre dans l’une ou l’autre de ces zones, sans quoi ils risquent de saigner par tous les orifices ou de se couper la tête devant une caméra. Nous n’obtenons pas de ces régions les meilleures informations. Il est possible que la situation soit pire encore que ce que l’on nous dit. Les marchés financiers ont oublié ces menaces à l’approche d’Halloween, mais l’histoire n’est pas terminée. Si le monde avait un visage, nous pourrions sans doute y lire sa fragilité.

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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