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Cours Or & Argent

Singapour mène l’enquête sur le scandale de blanchiment d’argent d’1MDB

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Publié le 22 juillet 2016
977 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Les banques ne relâchent jamais la pression un instant…

« Trois sources proches de l’affaire » ont annoncé à Reuters que la banque centrale de Singapour, l’Autorité monétaire de Singapour, s’intéresse actuellement à un certain nombre de banques suspectées d’avoir violé les règles contre le blanchiment d’argent en traitant les opérations du fonds public malaisien 1MDB, qui a récemment fait l’objet d’un scandale.

Comptent parmi ces banques UBS, DBS Group Holdings, Falcon Private Bank et Coutts International. DBS est basée à Singapour. Les trois autres sont basées en Suisse.

Le scandale d’1MDB concerne 4,2 milliards de dollars qui, selon une enquête parlementaire menée au début de l’année, auraient disparu ou terminé sur les comptes étrangers de propriétaires indéterminés. Ces transactions ont toutes été traitées par des banques. En 2013, 681 millions de dollars sont apparus sur le compte personnel du Premier ministre malaisien, Najib Razak, qui était aussi jusqu’il y a très peu de temps le président d’1MDB. Najib a nié toutes les accusations portées contre lui – cette somme aurait été un cadeau de la famille royale saoudienne. En janvier, l’avocat-général de la cour malaisienne, Mohamed Apandi Ali, l’a disculpé de toute accusation de corruption et d’acte criminel.

Selon Reuters :

L’Autorité monétaire de Singapour se penche sur certains aspects des opérations de ces banques, et cherche notamment à déterminer si elles connaissaient l’identité de leurs clients et d’où provenaient les fonds, et si elles se sont avérées suffisamment vigilantes dans leur contrôle des personnes politiquement exposées telles que des membres de gouvernements et de banques.

L’Autorité monétaire discute actuellement avec les banques, et devrait faire une annonce publique dès que son enquête sera terminée, ont expliqué des sources. Les détails ne l’enquête ne sont pour le moment pas connus.

UBS a été impliquée dans toutes sortes de scandales bancaires tout autour du monde, notamment avec le FBI, la SEC et l’IRS aux Etats-Unis, et ce à compter de 2005. Selon un informateur, la banque aurait fourni des services d’évasion fiscale aux citoyens de nombreux pays. UBS a fini par verser quelques amendes. D’autres scandales ont ensuite fait surface, les uns à la suite des autres, avec notamment ceux du marché des changes et du Libor. UBS a aussi versé des amendes pour ces dernières affaires.

Un nouveau scandale ne pouvait donc qu’être attendu, notamment parce que ces transactions ont probablement eu lieu très récemment, après que de nombreux autres scandales ont déjà été rendus public.

Falcon Private Bank appartient à un fonds souverain basé à Abu Dhabi, appelé International Petroleum Investment Company (IPIC). Coutts International appartient à une banque suisse, Union Bancaire Privée.

DBS Group, anciennement Development Bank of Singapore, est une banque multinationale qui possède 330 milliards de dollars d’actifs, ou 75% du PIB de Singapour. Si cette banque s’effondre, les finances de Singapour sont cuites. 

UBS, Coutts et DBS ont refusé de commenter. Falcon, qui a autrefois déclaré coopérer avec l’Autorité monétaire de Singapour, a annoncé ceci à Reuters : « Nous avons partagé notre point de vue avec transparence, et n’avons rien à ajouter ».

Singapour, de loin le centre financier le plus opaque au monde, subit des pressions internationales – et pas seulement de la part des Etats-Unis. De nombreux pays cherchent à lever le voile sur ces obscurs flux monétaires.

En 2013 par exemple, le Ministre français du budget, Jérôme Cahuzac, a été forcé de démissionner après que les médias ont rapporté – chose qu’il a d’abord nié avant de plaider coupable – qu’il aurait caché 600.000 euros de revenus aux autorités fiscales françaises grâce à un compte ouvert en Suisse puis, quand les régulations sur le secret bancaire ont commencé à vaciller dans le pays, à un compte ouvert à Singapour. Il était censé faire l’objet d’une poursuite judiciaire en février de cette année (et qui aura finalement lieu en septembre).

Ces transactions ont toutes été traitées par des banques. Mais le scandale d’1MDB est tel que le trou ne cesse plus d’être creusé. Reuters :

La récente enquête née de la décision prise par l’Autorité monétaire de Singapour à la fin mai de mettre fin aux opérations de la banque privée suisse BSI AG à Singapour pour des raisons de violation des régulations anti-blanchiment d’argent représente la première action prise contre une banque en 32 ans. L’Autorité monétaire de Singapour a alors annoncé que certains employés de BSI avaient commis des fautes graves, et que les opérations de la banque avaient été très mal gérées. 

A l’époque, l’Autorité suisse de supervision des marchés financiers a annoncé, comme l’a rapporté Reuters, que « BSI a commis de sérieuses violations des régulations contre le blanchiment d’argent au travers de ses relations commerciales et de transactions liées au scandale de corruption concernant 1MDB ».

Les autorités de Singapour savaient certainement depuis des années que ce genre de comportement faisait partie des pratiques des banques privées. Mais elles subissent maintenant des pressions internationales et se trouvent forcées d’enquêter sur les transactions liées au blanchiment d’argent, à l’évasion fiscale et aux sanctions internationales. Elles n’ont plus d’autre choix que de donner une tape sur les doigts des banques comme UBS, afin qu’à l’avenir, elles en fassent un peu plus pour ne pas se faire attraper aussi facilement.

Non pas que le Département américain de la Justice soit un modèle à suivre en termes de punitions imposées aux banques violation des régulations contre le blanchiment d’argent. HSBC s’est noyée jusqu’au cou et s’en est sortie avec de simples amendes – qui sont pour elle un simple coût d’opération. Rien d’autre ne s’est passé. Voici les résultats d’une enquête de trois ans menées par la Chambre des représentants quant à la décision du Département de la Justice de ne pas aller plus loin dans ses sanctions : …  Congress: “Too Big to Jail: Inside the Obama Justice Department’s Decision Not to Hold Wall Street Accountable”

 

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