Fermer X Les cookies sont necessaires au bon fonctionnement de 24hGold.com. En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir plus sur les cookies...
Cours Or & Argent

Un journaliste spécialisé dans les actions minières revient sur son passé

IMG Auteur
Publié le 04 février 2013
1345 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
( 6 votes, 3,5/5 ) , 1 commentaire
Imprimer l'article
  Article Commentaires Commenter Notation Tous les Articles  
0
envoyer
1
commenter
Notre Newsletter...
Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

New Patmos, Idaho – J’apprécie de revenir à mon style d’écriture de base, qui ne consiste à rien de plus que de poser sur le papier ce que je vois et entends. Tout au long de la douzaine d’années qui vient de s’écouler, j’ai travaillé en tant que journaliste ‘spécialisé dans les actions cotées en bourse sur les métaux non-ferreux’ pour un certain nombre de publications papier et internet, depuis des établissements comme McGraw Hill jusqu’à des sites comme celui du Metropole Cafe. Autant dire que je me suis bien amusé.


Mais vous serez certainement d’accord avec moi sur le fait qu’il est tout bonnement impossible d’écrire de manière loufoque et excentrique les rapports de réunions financières d’une société minière. Tout est prémâché et sans personnalité aucune - bien que je doive avouer avoir perdu mon sang froid au cours d’une conférence de Barrick Gold Corporation, après que la direction se soit tout bonnement moquée de l’idée que posséder une position à découvert d’un trillion de dollars sur un or à 300 dollars puisse être une ânerie.


Mais il se trouve que Barrick est encore debout à l’heure où j’écris ces lignes, tout comme moi, et que je n’aie eu qu’à payer une facture de 125 dollars pour remplacer le téléphone et la fenêtre au travers de laquelle je l’ai envoyé valdinguer.


Ecrire des articles entiers sur les actions sur les métaux non-ferreux avec tout le jargon engourdi et technique qui les accompagne m’a cependant permis d’occuper une place au premier rang de ce spectacle qu’est notre monde et d’être présenté à des hommes et femmes de grand cru.


Ecrire des articles au sujet des actions sur les métaux non-ferreux signifie entre autres écrire sur les sociétés minières spécialisées dans l’argent, l’or, le cuivre et le zinc. Et ce sont les meilleures. Qu’elles fassent tourbillonner leur argent lors de la conférence d’investissement de Zurich, de Londres, de Toronto ou de Pékin, subissent les assauts des agences de protection de l’environnement ou creusent un trou de plus de deux kilomètres de profond, elles sont peuplées des personnes les plus inhabituelles et les plus respectables que j’ai eu la chance de rencontrer. Pour un charlatan qui se lance dans le secteur minier, il existe mille autres personnes qui savent faire un travail honorable et qui, dans leur course à la richesse, nous enrichissent également.


Ai-je vraiment besoin de conter l’histoire de l’argent ici, à Shoshone County, qui s’est auto-proclamée la capitale mondiale de l’argent ? (à l’exception peut-être de la Bolivie et du Mexique, mais une chambre de commerce doit-elle réellement se soucier de telles nuances ?) Si nous possédons une industrie minière ici, c’est parce qu’il y a 120 ans, des arnaqueurs sont parvenus à mobiliser suffisamment de capital pour financer la construction des premières mines, et que des gens honnêtes continuent aujourd’hui de produire de l’argent et que des promoteurs continuent de lever des fonds pour maintenir les mines en état de fonctionnement.


Selon moi, ce que font les sociétés minières, que ce soit ici, en Chine, au Canada, en Afrique ou en Amérique du Sud, est à la fois fascinant et honorable. Tous les fournisseurs de biens et services, nos économies toutes entières reposent sur les épaules du secteur minier. Et je trouve dommage que l’idée que ce qui ne peut être cultivé doit être extrait du sol ne soit pas enseignée dans les écoles.


Vous ne pourriez pas vous asseoir au volant de votre voiture sans les producteurs d’argent, votre frigidaire ne fonctionnerait pas, votre machine à laver finirait par vous lâcher entre les mains et vos ordinateurs et téléphones portables seraient bons pour la décharge. Et quand Hank SiJohn de la tribu de Cœur d’Alene a joué les indiens énervés sur le projet Star Mine pour obtenir le support de notre agence de protection de l’environnement il y a vingt ans, je me suis demandé s’il s’était préalablement demandé d’où le zinc qui a servi à fabriquer sa Buick pouvait bien provenir. Il y a de grandes chances qu’il ait été extrait dans la mine qui se trouvait alors juste sous ses pieds.


Mais laissons l’extraction minière de côté. Je n’ai pas non plus pour objectif de concentrer cet article sur les défenseurs de l’environnement qui campent par chez nous tels ces amis dérangés et désagréables qui ne semblent jamais vouloir sortir de votre salon et ce, malgré les signes que vous pouvez bien leur lancer et qui vont même jusqu’à vous demander de leur apporter le petit déjeuner au lit.


Je ne m’attarderai pas non plus sur la politique. Si vous voulez savoir ce que je pense, lisez ma colonne Letter to the Editors. Je dois toutefois avouer que nos bons vieux politiciens me manquent : Fred Cantamessa, George Gieser, Bill Noyen, Lou Horvath, Bill Lytle, Vern Lannen. Qu’ils reposent en paix. En tant que jeune journaliste/éditeur, je pouvais entrer dans le terrier du commissaire de la région pour obtenir d’honnêtes réponses et me trouver plongé dans un échange pour le moins vivant. Je me souviens du coup de fil hebdomadaire  à la réunion de Kellogg Chamber, organisé par Ray Chapman pour que Lou, Bill et Vern puisse nous tenir informés de ce qu’il se passait à Boise.


Je me souviens du temps où il y avait encore un distributeur de cigarettes en bas des escaliers de la cour de justice du comté, et pas un panneau qui nous interdit de nous tenir à moins de vingt pas du mur de marbre avec une cigarette à la bouche. Je suis même assez vieux pour me souvenir que les compagnies aériennes distribuaient autrefois un petit paquet de cigarettes Winston que l’on pouvait fumer après le repas, que les enfants les plus curieux étaient invités dans le cockpit pour assister le pilote à manœuvrer sa fabuleuse machine alimentée par des litres et des litres d’essence remuant dans des cuves situées juste en-dessous de tous ces fumeurs et que, même à sept ans, il est nécessaire de porter une cravate pour pouvoir piloter correctement. A l’époque, les compagnies aériennes pouvaient bien barrer l’accès à leurs avions à des souillons, mais ne se souciaient que très peu de qui pouvait bien transporter un coupe-ongle ou un pistolet.


Notre monde d’aujourd’hui est bien plus obsédé par le respect des règles.


Quand l’officier de police a-t-il cessé d’être notre ami pour devenir ce fanatique de la loi qui se cache derrière un buisson pour nous prendre la main de sac en train de commettre un crime sans victime ?


Depuis quand les adultes ont-ils besoin de superviser des enfants qui jouent à la marelle ?


Pourquoi la police a-t-elle ressenti le besoin d’annuler les feux d’artifice de fin d’année dans les universités ?


Depuis  quand un enfant qui jette des cailloux dans sa rue est-il considéré comme un criminel et menacé d’expulsion par son école ? Depuis quand les enfants sont-ils forcés de dire à leurs professeurs si ou non leurs parents fument une étrange herbe sauvage ? Depuis quand est-il normal pour un élève de se sentir bien dans ses baskets tout en étant incapable de formuler une phrase simple ?


Depuis quand une cabale de banquiers doit-elle décider de ce que nos salaires doivent pouvoir acheter ?


Depuis quand les sociétés minières doivent-elles demander l’autorisation de faire leur travail à des politiciens incapables ?


Les réponses à ces deux dernières questions sont très simples : en 1913, lorsque la Réserve Fédérale fut établie et commença à empoisonner nos revenus et à nous dérober notre argent. La Grande Dépression et les impôts sur le revenu ont suivi. Et c’est bien entendu en 1971 que le plus idiot de nos présidents, Richard Nixon, mit en place l’agence Américaine de protection de l’environnement (EPA) ; et en 1979 que le deuxième plus idiots de nos présidents,  Jimmy Carter, établit le Superfund.


La question n’est pas tant de savoir quand, mais pourquoi. Peut-être qu’au cours de ces prochaines semaines de pérégrinations, nous pourrons revenir sur le sujet et faire renaître notre espoir pour cet Empire mourant qu’est le nôtre…


 

 

Données et statistiques pour les pays mentionnés : Bolivie | Canada | Chine | Mexique | Tous
Cours de l'or et de l'argent pour les pays mentionnés : Bolivie | Canada | Chine | Mexique | Tous
<< Article précedent
Evaluer : Note moyenne :3,5 (6 votes)
>> Article suivant
David Bond est journaliste minier et suit les sociétés aurifères et argentifères pour de nombreuses publications depuis Wallace, dans l'Idaho, au cœur de la Silver Valley.
Voir son site webS'abonner à ses offres
Publication de commentaires terminée
  Tous Favoris Mieux Notés  
mais le monde comme moi adore le jargon technique car sa fait plus de 10ans que je lis sur le sujet
Evaluer :   1  1Note :   0
EmailPermalink
Dernier commentaire publié pour cet article
mais le monde comme moi adore le jargon technique car sa fait plus de 10ans que je lis sur le sujet Lire la suite
gentiljeunehomme - 05/02/2013 à 03:16 GMT
Note :  1  1
Top articles
Flux d'Actualités
TOUS
OR
ARGENT
PGM & DIAMANTS
PÉTROLE & GAZ
AUTRES MÉTAUX
Profitez de la hausse des actions aurifères
  • Inscrivez-vous à notre market briefing minier
    hebdomadaire
  • Recevez nos rapports sur les sociétés qui nous semblent
    présenter les meilleurs potentiels
  • Abonnement GRATUIT, aucune sollicitation
  • Offre limitée, inscrivez-vous maintenant !
Accédez directement au site.