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Un milliard d’articles écrits par des robots journalistes en 2015

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Publié le 07 mars 2016
1006 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Remplacé par un robot

On me demande parfois ce que je ferais quand je serais remplacé par un robot. Il arrive aussi que je reçoive des emails de la part de gens qui espèrent l’être.

Ceux du second groupe m’accusent souvent de ne pas savoir ce que c’est que de ne pas avoir de travail.

Sachez que je sais parfaitement ce que c’est que de ne pas travailler pendant assez longtemps, parce que j’ai été sans emploi pendant plusieurs années, entre 2001 et 2004.

J’ai lancé ce blog dans l’espoir que quelqu’un m’engage en tant que rédacteur. Le Motley Fool était alors à la recherche de quelqu’un comme moi, mais a rejeté ma candidature.

J’ai écrit sur le sujet assez régulièrement par le passé, et plus récemment le 30 janvier 2015 dans Financial Blogger Profile of "Mish" on Equities.Com.

L’arrivée du McJournalisme

Pour continuer sur le sujet du journalisme, voici un extrait de l’article intitulé You’ll be Sorry When the Robot Journalists Take Over, écrit par Jennifer O’Connell, rédactrice pour l’Irish Times.

Si vous lisez l’essentiel de vos informations en ligne, vous êtes probablement déjà familier avec le travail des « robots journalistes ». Mais vous ne le savez peut-être pas encore.

AP se repose sur un programme de développement de contenu appelé Wordsmith pour produire une partie de ses articles financiers, et devrait bientôt l’utiliser pour ses articles de la rubrique sportive. Si vous n’avez jamais entendu parler de Wordsmith, vous êtes probablement familier avec son fonctionnement : il a produit 300.00 articles l’année dernière, et prévoit d’en composer plus d’un milliard cette année. Une société rivale du nom de Narrative Science fournit du contenu à Forbes, Fortune et bien d’autres.

« Nous avons en quelque sorte renversé la création de contenu traditionnelle », explique Robbie Allen, créateur de Wordsmith, au New York Times. « Plutôt que d’un article lu un million de fois, nous aspirons à un million d’articles lus une fois chacun. »

Les chercheurs impliqués dans le développement de cette nouvelle technologie – qui incluent quelques journalistes (le New York magazine a déclaré que « les articles écrits aujourd’hui par des robots sont, très franchement, le genre d’articles que les humains détestent lire ») – sont d’avis que les journalistes seront grâce à elle plus libres de se concentrer sur des articles de plus grande importance, pendant que des algorithmes mâcheront les communiqués de presse et autres articles pour en tirer du contenu et produire des articles personnalisés destinés à l’individu.

Cela n’a aucun sens. Comme toujours, « libérer les journalistes » ne signifie rien de plus que les désencombrer de leur emploi. Mais en laissant de côté la possibilité de voir de plus en plus de gens perdre leur travail, la notion selon laquelle des algorithmes pourront prendre le dessus sur les aspects quotidiens de la rédaction de contenu est déprimante, et pas seulement pour les journalistes.

Il ne s’agit pas ici des simples gémissements d’une journaliste face au piteux état de son industrie. Ou peut-être que si. Les journalistes de toutes les organisations sont forcés de produire plus pour moins d’argent. On m’a récemment offert un emploi freelance pour un site américain. Chaque article m’aurait pris près d’une journée : mes recherches auraient nécessité des déplacements et il m’aurait fallu quelques heures pour en faire la rédaction. Le salaire ? 50 dollars par article, frais inclus.

En tant que consommateur d’informations, vous vous moquez peut-être de savoir si l’article que vous lisez a été rédigé par un robot en 0,01 seconde ou par un humain en une demi-journée (et pour 50 dollars) tant qu’il vous apprend ce que vous avez besoin de savoir. Vous vous moquez peut-être du fait qu’un grand nombre de membres de mon industrie se retrouvent remplacés par des robots – même si votre industrie pourrait être la prochaine. Mais en fin de compte, c’est vous, lecteur, qui souffrirez. Les algorithmes sont peut-être doués pour hacher des nombres et les remettre dans leur contexte, mais les journalistes sont doués pour observer ce que personne d’autre n’est parvenu à percevoir. Ils sont doués pour poser des questions embarrassantes. Ils sont curieux et persistants, et n’ont pas peur de remettre les autorités en question pour publier un article. Ils sont doués pour provoquer l’irritation, la dévastation, le rire ou la controverse.

Des robots efficaces pourraient offrir de l’espoir à une industrie souffrant d’un déclin des tarifs publicitaires et de leur lectorat. Le monde aura, en conséquence, moins de journalistes, ce qui pourrait ne pas être une si mauvaise chose. Mais la question reste la suivante : avons-nous vraiment besoin d’un milliard d’articles de McJournalisme ?

 

Serons-nous désolés ?

Selon Jennifer O’Connell, nous serons désolés de voir les robots journalistes prendre le dessus.

Je me demande combien s’en rendront même compte.

Plus important encore, ceux qui le remarqueront ne passent certainement pas leur temps à lire les médias grand public.

Exception faite des scandales d’Hollywood, des meurtres et d’autres actualités sensationnelles mais sans aucune importance, les actualités nationales devraient être condensées en déclarations de trente secondes.

Tous les articles peuvent-ils être générés par des robots ?

Pour vous dire la triste vérité, « probablement », pour la simple raison que la plupart des gens veulent qu’on les nourrisse de bêtises.

Selon O’Connell, les journalistes « sont doués pour poser des questions embarrassantes. Ils sont curieux et persistants, et n’ont pas peur de remettre les autorités en question pour publier un article. Ils sont doués pour provoquer l’irritation, la dévastation, le rire ou la controverse ».

C’est aussi vrai.

Alors qui survivra ?

  1. Les robots
  2. Ceux qui arrivent mieux que tous les autres à provoquer irritation, dévastation, rires et controverse et à poser les questions les plus embarrassantes.

Jusqu’à ce que les robots puissent faire preuve de remarques provoquantes, intéressantes et inattendues qui embrassent les opinions anti-établissement et les idées les moins répandues, le journalisme alternatif pourra survivre.

Les perroquets des médias, en revanche, seront remplacés par des robots. Et personne n’en sera désolé, parce que personne ne s’en rendra compte.


 

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Mish 13 abonnés
Réflexions sur de débat de l’inflation /déflation/stagnation et autres remarques sur l’or, l’argent, les monnaies, les taux d’intérêts et les politiques monétaires affectant les marchés mondiaux.
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