Fermer X Les cookies sont necessaires au bon fonctionnement de 24hGold.com. En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir plus sur les cookies...
Cours Or & Argent

Une réglementation n'est pas un fait historique, elle est donc réversible.

IMG Auteur
Publié le 23 avril 2014
831 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
( 1 vote, 5/5 ) , 1 commentaire
Imprimer l'article
  Article Commentaires Commenter Notation Tous les Articles  
0
envoyer
1
commenter
Notre Newsletter...
Rubrique : Fondamental


L'assassinat de Henri IV ou la décapitation de Louis XVI sont des faits historiques alors que l'interdiction de la convertibilité des substituts de monnaie bancaires en marchandise monnaie or décidé par le législateur au XXè siècle est une réglementation.
Les premiers sont irréversibles, l'autre non.


Encore faudrait-il ne pas l'oublier, ce que se refusent à le faire les hommes de l'Etat.

1. Actualité des réglementations.

L'abrogation de l'interdiction de la convertibilité est tout autant d'actualité aujourd'hui que l'abrogation des règles prétendument juridiques, qui avaient institué l'U.R.S.S. en 1917, pouvait l'être jusques dans la décennie 1980 - mais ces dernières ont été abandonnées depuis le début de la décennie 1990 - ou que peuvent l'être les règles de l'organisation de la sécurité sociale obligatoire créée en 1945-46, en France.


Hormis de permettre les échanges de marchandises à des prix en monnaie moins coûteux - ce qui est primordial et n'a pas été compris par une majorité de gens -, l'existence des monnaies réglementées des pays avaient pour conséquence particulière de faire connaître les échanges avec l'étranger de chacun d'eux (cf. ce texte de août 2009).


Elle permettait d'en déduire, par approximation, le total des échanges de chaque pays (cf. ce texte de juillet 2009) et non pas le revenu national des comptables nationaux qui n'a aucun sens.
Elle permettait aussi de connaître les variations nettes de la quantité de monnaie du pays par l'intermédiaire du compte de bilan de sa banque centrale, réglementation à ne pas négliger (cf. ce texte de novembre 2009).

L'entrée en scène de la réglementation.

Depuis que les législateurs nationaux ont interdit au XXè siècle la convertibilité des substituts de monnaie bancaires en marchandise monnaie or (cf. ce texte de janvier 2014), l'ordre monétaire que définissait alors la monnaie, certes déjà réglementée, n'existe plus.

Parler de monnaie aujourd'hui est donc un abus de langage à dénoncer qui a emporté toutes les autres réglementations.

2. Une réglementation sans cause.

L'interdiction de la convertibilité n'avait aucune raison d'être.
Elle n'avait ni plus, ni moins de raison que ce qu'on dénommait alors la "révolution bolchevique", toute récente ; et cette dernière a disparu depuis lors.
La réglementation qu'est l'interdiction de convertibilité est au mieux une limitation arbitraire des règles de droit, au pire, la création d'un tabou de plus (summum de la démarche, l'€uro)...

3. La réglementation approfondie.
Au lendemain de la guerre de 1939-45, les législateurs nationaux, ou prétendus tels, de l'Occident étaient convenus de créer un organisme sans précédent, le Fonds monétaire international (F.M.I., cf. ce texte de mars 2009), pour fournir des aides, le cas échéant, aux pays membres dont les balances des paiements ne seraient pas "en équilibre".

L'illusion du F.M.I.

Et, malgré cela - en vérité, à cause de cela (cf. Jacques Rueff, Le Péché monétaire de l'Occident) -, la décennie 1970 a connu la fin définitive de la règle de la convertibilité, ouverte encore aux Etats et autres officiels internationaux, avec les décisions prises par le président des Etats-Unis d'Amérique.

 L'interdiction totale de la convertibilité était généralisée: ce qu'on allait dénommer "monnaie" était, en fait, de la "fausse monnaie étatique".

Et parce qu'il n'avait plus de rôle, le F.M.I. aurait dû disparaître.

Il a néanmoins perduré jusques à aujourd'hui, au prix d'une modification de ses statuts par les pays membres ignorée du grand public.
Soit dit en passant, rien ne justifie cet organisme.  
A l'occasion, on peut bien sûr dire que s'il n'avait pas existé, la situation eût été pire avant l'issue précédente.
Mais on est alors dans l'imagination, non pas dans la réalité.

4. Réglementation et innovation.

La réglementation n'exclut pas des innovations même si elle jonche des obstacles sur leur voie.
L'interdiction de convertibilité alliée à d'autres réglementations n'a pas empêché qu'ont pu voir le jour certaines innovations des "fausses monnaies étatiques" en relation avec les sciences de l'information, toutes nouvelles (comme les cartes de paiement, la banque numérique, la "monnaie électronique", etc.).

5. L'autisme réglementaire.
Mais en parallèle, depuis 1999, les législateurs nationaux d'un certain nombre de pays de l'Europe géographique ont abandonné, chacun, leur "fausse monnaie étatique" pour adopter une autre réglementation, à savoir ce qu'on dénomme "l'€uro", qui a été mise en oeuvre sous la tutelle d'un organisme, lui aussi sans précédent, à savoir la Banque centrale européenne.

L'€uro n'est pas ainsi une "fausse monnaie étatique", mais une "fausse monnaie bancaire privilégiée" par statuts, a priori sans dépendance des Etats membres (cf. ce texte d'étape de juillet 2013).
Sa source n'est pas non plus à rechercher dans la "politique de Gribouille" des hommes de l'Etat des décennies 1950-1990, comme le veut la vulgate en place, mais dans la réglementation de la convertibilité et de ses effets économiques dont personne ou presque ne parle, sauf à vouloir insister sur les misérables - pour rester chez Victor Hugo - dont elle accroît le nombre (cf. un élément).


6. La réversibilité d'une réglementation.


"Qu'est-ce que moins de cent ans, à l'échelle de l'histoire, pour réussir à faire disparaître une réglementation absurde?" dira-t-on.

Certes...

 

Données et statistiques pour les pays mentionnés : Etats-unis | France | Tous
Cours de l'or et de l'argent pour les pays mentionnés : Etats-unis | France | Tous
<< Article précedent
Evaluer : Note moyenne :5 (1 vote)
>> Article suivant
Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
Publication de commentaires terminée
  Tous Favoris Mieux Notés  
"Une réglementation n'est pas un fait historique, elle est donc réversible."
Certes.... Mais tout dépend des intérêts en jeu et de ceux qui font les lois. Et réciproquement !
Dernier commentaire publié pour cet article
"Une réglementation n'est pas un fait historique, elle est donc réversible." Certes.... Mais tout dépend des intérêts en jeu et de ceux qui font les lois. Et réciproquement !  Lire la suite
merisier - 24/04/2014 à 09:06 GMT
Top articles
Flux d'Actualités
TOUS
OR
ARGENT
PGM & DIAMANTS
PÉTROLE & GAZ
AUTRES MÉTAUX
Profitez de la hausse des actions aurifères
  • Inscrivez-vous à notre market briefing minier
    hebdomadaire
  • Recevez nos rapports sur les sociétés qui nous semblent
    présenter les meilleurs potentiels
  • Abonnement GRATUIT, aucune sollicitation
  • Offre limitée, inscrivez-vous maintenant !
Accédez directement au site.