Depuis l'or jusqu'au réal, les hedge funds se positionnent

Qu’ils décident d’acheter des devises émergentes en difficulté et de l’or, ou de se positionner à découvert sur un opérateur de chaîne télévisée, les gestionnaires de fonds du monde révisent leurs investissements pour faire face au climat d’incertitude sur le marché.

A l’occasion de la Sohn Investment Conference à Tel Aviv, Paul McNamara, directeur d’investissement pour la société suisse GAM Holding Inc, a expliqué qu’il se tournait aujourd’hui vers les devises des marchés émergents en difficulté.

Paul Singer, directeur d’Elliott Management à New York et responsable de la gestion de 26 milliards de dollars, conseille aux investisseurs institutionnels de conserver 5 à 10% de leurs portefeuilles sous forme d’or afin de se protéger contre les taux d’intérêt à zéro pourcent qui dégradent la monnaie papier.

Singer, qui investit sur les options sur l’or, se dit pessimiste quant à la conjoncture économique globale, et craint de voir se développer une nouvelle récession, puisque les gouvernements ne sont pas parvenus à établir des politiques de stimulation de la croissance et laissent les banques centrales au contrôle de l’économie.

Stuart Roden, directeur du hedge fund britannique Lansdowne Partners, privilégie le marché allemand de l’immobilier, Disney, Nike et Lloyds Banking Group.

Le co-directeur de Goldman Sachs Investment Partners, Raanan Agus, s’est tourné vers Royal Bank of Scotland, qui réduit son marché pour se concentrer sur le Royaume-Uni. Selon lui, ses actions pourraient doubler sous trois ans.