L'or et la Grèce

Comme nous l’a récemment expliqué Barclays, « la demande en or en tant que valeur de réserve est limitée. Depuis septembre 2014, l’or a été sous-performant en comparaison à d’autres actifs tels que les obligations et les bons du Trésor américains. » Les investisseurs ont retiré leur argent des produits dérivés basés sur le prix de l’or, malgré le renouveau de la crise grecque en juin. « Les flux sortants enregistrés au cours de ces deux derniers mois ont représenté plus d’un milliard de dollars. »

Selon certains, l’or est un métal inerte et inutile qui n’a d’usage que dans la fabrication de bijoux. Son rôle sur le marché financier est tout aussi obsolète que celui du cheval dans le monde du transport ou encore celui du télégramme dans la communication. Ben Bernanke l’a lui-même qualifié de « tradition ».

Il y en a cependant qui pensent l’or nécessaire. Ils le perçoivent comme la monnaie du futur, une « monnaie honnête » et saine. Les abus commis par les banques commerciales, les banques centrales et les gouvernements rendent inévitable un retour à son rôle historique. Tout ne sera qu’une question de temps.

Lorsque l’or valait plus de 1.800 dollars l’once et continuait de grimper alors que faisait rage la crise grecque et que les programmes de QE fleurissaient partout, les arguments selon lesquels l’or est une monnaie semblaient gagner les cœurs. Mais aujourd’hui, l’or vaut 1.100 dollars et continue de baisser, les marchés se renforcent, la crise e la dette grecque se stabilise et les économies se redressent. L’argument qui veut que l’or ne soit que tradition regagne du terrain. Ce que la Chine pense et fait deviendra vite de première importance quant à déterminer laquelle de ces opinions finira par prévaloir.