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Les très nombreuses qualités de l’or en
font l’un des métaux les plus prisés au monde. Non seulement peut-il être
façonné et sculpté, le métal jaune est aussi un excellent conducteur
d’électricité. Il ne ternit pas, et est biocompatible (ce qui veut dire qu’il
n’est pas toxique pour les tissus humains). Ces qualités en font un métal de
choix pour toute une variété d’industries, dont la dentisterie, la médecine,
l’industrie électronique, la construction et l’industrie aérospatiale.
Un autre rôle important de l’or est la
stabilisation des systèmes monétaires. Des siècles durant, les nations les
plus avancées ont disposé d’un étalon or, qui empêchait les gouvernements de
pouvoir créer des quantités illimitées de monnaies et de s’endetter
excessivement.
L’Histoire nous a fait preuve des
conséquences néfastes de l’élimination de l’étalon or en faveur de devises
fiduciaires.
L’exemple le plus célèbre est celui de
John Law, un Ecossais devenu directeur de la banque centrale française au
début du XVIIIe siècle. Afin de réduire la dette de la France à la mort du
roi Louis XIV, Law a commencé à imprimer des billets de banque, et à inonder
l’économie d’argent facile.
Mais son plan a rapidement échoué. Les
billets de banque ont perdu de leur valeur jusqu’à ne valoir plus que le prix
du papier sur lequel ils étaient imprimés. Law a été exilé, et l’économie
française a plongé dans la dépression – un évènement qui a coulé les
fondations de la Révolution française.
L’exemple
de Law est extrême, mais utile.
Il
n’existe aujourd’hui plus aucun pays au monde qui utilise l’étalon or. En
1999, la Suisse a été le dernier pays à s’en séparer. Les banques centrales
du monde continuent cependant d’accumuler des réserves d’or. Avec ses 1.040
tonnes de métal, la Suisse est classée septième mondiale après la Russie.
La Russie a elle-même été récemment
dépassée par la Chine, qui a annoncé en juillet avoir augmenté ses réserves
d’or de 57% au cours de ces six dernières années. Le même mois, le pays a
acheté 600.000 onces d’or supplémentaires.
Pourquoi la Chine agit-elle ainsi ?
Comme vous le savez certainement, elle cherche aujourd’hui à garantir sa
devise afin de la voir intégrer le panier de devises du FMI, qui comprend déjà
le dollar, la livre, l’euro et le yen.
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