Une nouvelle loi indienne fait grimper les échanges d'or non-officiels

Il semblerait que le gouvernement indien ne parvienne pas à restreindre l’amour de ses citoyens pour l’or. Une récente loi qui force les acheteurs de bijoux en or de grande valeur à divulguer leur code fiscal, et qui était destinée à promouvoir la transparence et réduire la demande en métal jaune, a fait grimper les échanges non-officiels.

L’Inde a récemment demandé aux acheteurs de bijoux en or d’une valeur de plus de 200.000 roupies (ou 2.948,44 dollars) de divulguer leur code fiscal à compter du premier janvier. Elle cherchait ainsi à décourager les centaines de millions d’Indiens qui continuent d’acheter de l’or afin de conserver leur capital hors de la portée des autorités.

Mais le contraire s’est produit. Un grand nombre d’acheteurs contournent cette nouvelle loi en payant leurs bijoux en plusieurs fois ou en divisant la facture entre mari et femme, par exemple. Deux-tiers de la demande indienne en or proviennent aussi des zones rurales, où beaucoup de gens sont agriculteurs et n’ont pas de code fiscal.

Toute régulation peut avoir des conséquences inattendues, comme nous avions déjà pu le voir après la hausse jusqu’à 10% des taxes d’importation sur l’or mise en place en Inde en 2013.

En Inde, 3% de la population verse des impôts sur les revenus. Beaucoup de ceux qui y échappent placent leur capital sur l’or, qui est au travers du pays presqu’aussi liquide que la devise nationale.