Dans son article
écrit en 1982, ‘Monetary Policy : Theory
and practice’, le prix nobel Milton Friedman
déclare que ‘si une monnaie domestique consiste en une
matière première, un étalon or ou encore un
étalon basé sur des perles, les principes de politique
monétaire sont extrêmement simples. En effet, ces derniers n’existent alors pas.
Une monnaie basée sur une matière première fluctue
d’elle-même. On dit qu’elle s’autorégule.
Elle prend comme qui
dirait soin d’elle-même. Considérez ceci une minute, puis
tentez de comprendre pourquoi, depuis 1913, nos systèmes bancaire et
monétaire ont été gouvernés par des bureaucrates
nommés par nos hommes politiques. La raison officielle était de
maintenir la stabilité du dollar et d’éviter de voir
réapparaitre le type de panique qui avait fait s’effondrer
l’économie au XIXe siècle. Depuis lors, le dollar a tout sauf conservé sa valeur, et les crises
actuelles sont sur le point de faire tomber le monde entier à genoux.
Cela signifie-t-il que
Friedman avait raison, malgré le fait qu’il ne soit jamais
parvenu à comprendre parfaitement l’or ? Une devise
basée sur une matière première permet-elle à
l’équilibre économique, tant entre les nations
qu’en leur propre sein ?
La vision qu’en ont
les banquiers centraux et leurs supporters Keynésiens est simplement
‘Non, Friedman avait tort’. Les métaux précieux ne
peuvent être imprimés, et l’utilisation de
l’impression monétaire intensive doit être disponible
à tout moment pour éventuellement pouvoir tirer les banques et
les gouvernements d’affaire.
Tenter de diriger un système
bancaire à réserve fractionnaire basé sur un
étalon or est une réelle difficulté pour les hommes
politiques et les banquiers, dans la mesure où ce dernier leur impose
des limites. Pour ceux qui sont au sommet de nos sociétés, l’or
n’est pas assez abondant, manque
‘d’élasticité de production’ et, comme Keynes
le disait si bien, n’est donc pas une alternative des plus
souhaitables. Dans la mesure où ce sont les banquiers qui financent
les gouvernements en temps de guerre, l’or est bien plus qu’un
inhibiteur de profit, mais représente également une menace
potentielle à la sécurité nationale. Toute limite aux
actions d’un gouvernement est aperçue comme étant une
menace à son existence, et donc, de fil en aiguille, une menace
à la survie de ses citoyens.
Historiquement, aucun
gouvernement n’a bien sûr jamais tenté de se placer
à la merci d’un métal lorsqu’il était
question de partir en guerre, du moins pas depuis que des formes d’or
et d’argent papier sont entrés en circulation. Les gouvernements
belligérants de 1914 ont rencontré quelques difficultés
à mettre de l’or de côté alors que les
désaccords se faisaient de plus en plus vifs. Cependant, après
la guerre, l’or était toujours une monnaie, et le château
de cartes qu’était alors l’économie de
l’Europe put être reconstruit et devint ce que l’on appela l'étalon or, depuis 1926
jusqu’à 1931. Il fallut qu’une dépression ordinaire
apparaisse au sein même d’une récession pour que les gens
se mettent à penser que l’or puisse ne pas être la
meilleure alternative économique pour les sociétés
dirigées par une alliance gouvernement-banque centrale.
L’utilisation de
l’or au service d’intérêts spécifiques est
l’un des faits les plus récurrents de l’histoire humaine.
Cette situation est également
des plus difficiles à croire du fait de ce qu’elle nous
apprend des dirigeants que nous avons été poussés
à respecter. Lincoln, Wilson, Roosevelt, Johnson, Bush … nous ont-ils
tous menti pour se frayer un chemin vers la guerre, avant de financer cette
dernière par quelque sorte de Voodoo bancaire ? Ce n’est
certainement pas ce qui est enseigné dans les écoles publiques.
Il y a 63 ans, Garet Garret expliquait ceci à ses lecteurs:
L’histoire de
l’expérience monétaire est extrêmement longue. Elle
nous explique que les gouvernements sont des faussaires par nature et ne
peuvent donc pas être pris au sérieux lorsqu’il est
question de contrôle monétaire. Ceci est vrai pour un
gouvernement autocrate aussi bien que pour un gouvernement populaire. La
situation n’a cessé de s’empirer depuis l’invention
de la monnaie, même si beaucoup ont encore du mal à s’en
rendre compte.
La
manière d’éviter cela serait de menotter les hommes
politiques monétairement. En effet, une telle situation ne viendrait
pas à se produire si la Fed ne leur permettait pas de financer leurs
ambitions. Il est nécessaire que les citoyens ouvrent les yeux et
réalisent que leur gouvernement n’est autre qu’un
faussaire et une menace réelle pour leurs vies.
George
F. Smith
Mon nouveau livre Kindle, The Jolly Roger Dollar: An Introduction to
Monetary Piracy,
se penche en détails sur la relation particulière entre les
banques centrales et la guerre, et traite de nombreux autres
problèmes, tout en offrant des liens qui vous redirigeront vers
d’autres articles sur internet si l’envie vous en prend
d’en savoir plus.
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