Selon un rapport confidentiel
du FMI obtenu cette semaine par le GATA, les banques centrales Occidentales
ne révèlent aucune information quant à leurs prêts
et swaps d’or parce qu’elles pourraient grandement en influencer
le prix et que leur divulgation irait à l’encontre de leur
intervention sur les marchés.
Ce rapport, fournit au GATA
par son chercheur R.M., a été écrit au mois de mars
1999, alors que le FMI proposait de renforcer les standards relatifs à
la publication de rapports financiers par les banques centrales. Il indique
que les objections des banques centrales ayant établi des prêts
en or ont engendré une tempérance de ces standards. Alors que
les standards proposés auraient forcé les banques centrales
à rendre publique toute information quant à leurs
activités sur le marché de l’or, les standards qui ont
été adoptés leurs permettent de garder secrètes
ces interventions et de ne publier que des informations relatives à la
valeur de leurs réserves d’or et non aux quantités
d’or monétaires dont elles disposent.
Tout cela signifie que, comme
le pense depuis longtemps le GATA, les banques centrales Occidentales
manipulent secrètement le marché de l’or.
Le rapport confidentiel du FMI
indique que, dans une tentative de renforcer les standards de publication de
rapports financiers par les banques centrales, les membres du FMI se sont
réunis avec les représentants du fond ainsi que ceux de la BRI,
de la BCE, de la banque d’Angleterre, de la Bundesbank, de la banque de
France et d’autres banques centrales Européennes.
‘Les
représentants ont précisé qu’ils
considéraient la divulgation d’informations relatives à
leur intervention sur le marché de l’or comme très
sensibles compte tenu du nombre limité de participants au
marché prenant part à de telles opérations. Ils
considèrent donc que les nouveaux standards ne devraient pas imposer
la publication de telles informations mais devraient plutôt considérer
l’ensemble des actifs monétaires liés à l’or
– dont les prêts et swaps d’or – comme faisant partie
d’une seule et même sous-catégorie. Un certain nombre de
pays (appartenant ou non au G10) ont indiqué lors de la réunion
du mois de décembre que la divulgation d’informations quant
à la composition de leurs réserves en fonction de chaque devise
aurait de très fortes conséquences sur le marché, mais
qu’ils ne verraient aucune objection à publier des rapports
présentant leurs réserves totales en fonction de groupes de
devises’ (page 6, paragraphe 15).
‘Les déclarations
de certains représentants ont confirmé la réluctance de
leurs directeurs à publier des informations détaillées
quant à la composition de leurs réserves de devises. Les motifs
de leur réluctance sont : a. le désir de préserver
la confidentialité de leurs interventions sur le marché des
changes pour une période donnée afin de renforcer leur
efficacité, b. le refus de certaines autorités
monétaires de révéler leurs transactions officielles sur
les marchés des changes à intervalles plus fréquents que
les autres investisseurs internationaux, et c. la crainte de certains pays
que des publications de données hebdomadaires se montrent plus
volatiles que des publications mensuelles et pourraient entraîner une
déstabilisation du marché des changes. De telles opinions ont
alimenté de longues discussions quant aux avantages et aux
inconvénients d’une telle transparence pour les marchés
financiers internationaux’ (page 8, paragraphe 20).
Voici comment le rapport
présente les changements à appliquer aux standards initialement
proposés par le FMI : a. éliminer toute demande de
publication de données relatives aux quantités
représentées par les prêts d’or ainsi qu’au
volume d’or monétaire détenu, et b. demander à ce
que soient publiées uniquement des informations relatives à la
valeur totale de l’or monétaire dont disposent les banques
– prêts en or inclus.
Le rapport du FMI confirme et
élabore les propos tenus il y a un an par la banque d’Angleterre
selon lesquels la publication d’informations relatives aux prêts
et swaps d’or auraient une trop importante influence sur les
marchés et prouveraient que des prêts et swaps ont
été mis en place. La divulgation de telles informations
mettrait en danger les intérêts de la banque d’Angleterre
et de ses clients privés à qui la banque a fait promesse de
confidentialité.
http://www.gata.org/node/10635
Bien que la publication de ce
rapport ne puisse certainement pas ouvrir les yeux aux pourvoyeurs de
désinformation les plus déterminés que compte le cercle
des analystes financiers, elle permettra peut-être aux investisseurs
individuels et aux citoyens de confronter leur banque centrale et leurs
élus et de leur demander plus ample transparence quant à leurs
réserves d’or et au rôle de leurs prêts et swaps
d’or – des interventions auxquelles même la Réserve
Fédérale des Etats-Unis prend part.
http://www.gata.org/node/9917
Le rapport confidentiel du FMI
est disponible en format PDF sur le site internet du GATA ici :
http://www.gata.org/files/IMFGoldDataMemo--3-10-1999.pdf
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