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La montagne de produits dérivés de la Deutsche Bank commence à inquiéter les autorités américaines

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Publié le 31 juillet 2014
551 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Nous savons depuis l’année dernière que la Deutsche Bank est devenue la banque la plus exposée aux produits dérivés dans le monde, distançant de peu la JP Morgan. Le montant total des dérivés de la banque allemande dépasse l’entendement : 55.000 milliards d’euros, ce qui représente 20 fois le PIB de l’Allemagne, ou 5 fois le PIB de la zone euro. La banque ne pourrait évidemment pas faire face à une forte dépréciation sur ces produits, ils représentent 100 fois le montant des dépôts de ses clients, 150 fois ses fonds propres…

La nouveauté c’est que les autorités financières commencent à s’en inquiéter. On a envie de dire qu’il était temps ! Enfin, pas les autorités allemandes, ni européennes, comme on pourrait le penser, et l’espérer, mais les autorités américaines. Dans un courrier adressé à la Deutsche Bank, la Fed de New York dénonce en effet un "risque opérationnel important". Les rapports financiers de la banque concernant les produits dérivés "sont de faible qualité, imprécis et non fiables. La taille et l'étendue des erreurs suggèrent fortement que l’ensemble de la structure de reporting réglementaire de l'entreprise nécessite une profonde remise à niveau". La Fed de New York déplore également que depuis ses avertissements antérieurs, elle n’a noté aucune amélioration. Et pour confirmer ce tableau inquiétant, l’auditeur de la banque allemande, KPMG, a aussi noté des "déficiences" dans les états financiers.

Un porte-parole de la Deutsche Bank a répondu que "nous avons travaillé avec diligence pour renforcer nos systèmes de contrôle et nous nous sommes engagés à être le meilleur de la classe." Dans ce cadre, 1.300 personnes seront embauchées, dont 500 aux Etats-Unis pour la conformité, le risque et la technologie. On ne voit pas vraiment en quoi cette déclaration est sensée nous rassurer : s’il faut embaucher 1.300 personnes en plus pour gérer cette montagne de produits dérivés, cela veut dire que la situation est vraiment inquiétante, non ?

La réponse habituelle des banques par rapport aux produits dérivés est que leurs différentes positions sont compensées et qu’au final l’exposition nette ne représente que quelques milliards. Soit, mais auprès de qui achètent-elles ces positions ? Auprès d’autres banques bien sûr. Il suffit ainsi que l’une d’entre elle fasse faillite pour que toutes les autres soient impactées, par un effet domino. C’est ce qui a failli se produire avec la faillite d’AIG en septembre 2008 qui était la contrepartie de nombreux établissements financiers, et qui a été sauvée en catastrophe par l’Etat américain. Le calcul de l’exposition nette est ainsi purement théorique et il faut bien prendre en compte l’exposition brute.

Heureusement que les Américains font – un peu – le travail que devrait faire la BCE et les régulateurs nationaux. Il est vrai que dans ses précédents stress-tests, déjà très laxistes, la BCE ne prenait même pas en compte le montant des produits dérivés des banques, et il ne semble pas que ce soit le cas dans les prochains. Il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Au-delà de la Deutsche Bank, il faut bien comprendre que l’ensemble des grandes banques mondiales détiennent des montants démesurés de produits dérivés aux côté desquels leurs fonds propres s’avèrent tout simplement ridicules. Et cela constitue un risque systémique largement sous-estimé par les actionnaires comme par les déposants.

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Philippe Herlin est chercheur en finance et chargé de cours au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris. Il est également contributeur sur le site Goldbroker.com
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ce sont vraiment des comiques
La bulle financière approche la barre des 2 millions de milliards de dollars .......cela ne les inquiète pas !!!
la situation devient pire qu en 2008 avant le crash

"Après être restée pratiquement stable au cours de la période 2008-2012, la bulle des produits financiers dérivés s’est soudainement remise à gonfler en 2013, atteignant aujourd’hui un taux de croissance de 20 % par an.

Le montant total estimé d’actifs financiers dans le monde se situait à la fin juin autour de 1,950 millions de milliards de dollars, et devrait franchir la barre des 2 millions de milliards très bientôt. 90% de ces actifs sont des produits financiers dérivés, le résultat de jeux spéculatifs complètement déconnectés de l’économie réelle.

http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/07/18/la-bulle-financiere-approche-la-barre-des-2-millions-de-milliards-de-dollars/#more-25227
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Heureusement que Moscovici, en appui d'Harlem Desir, va nous sauver de cette panade bruxelloise. Ce qu'il y a de bien avec Hollande, c'est qu'il sait choisir, tel Napoléon, ses Maréchaux... Il n'y a que Valls qui commence à se faire du mouron, car il sent qu'il va couler avec la 5ème. mais, comme le Commandant du Costa Concordia, il attend un Deus ex machina, pour donner l'ordre d'évacuer... Et pendant ce temps, Attali, de plus en plus sombre, nous prédit des cumulus pire qu'au Mali en été !
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Trop grosse pour tomber ? L'avenir nous le dira !
Il faut avouer que c'est un très beau château de cartes, c'est limite un peu dommage de le voir tomber.... mais a cette échelle si la DB se casse la figure, il ne faudra pas compter sur le contribuable pour renflouer ce montant absolument astronomique... Non non ne cherchez pas a taxer -en plus- mes parties génitales, ça ne suffira pas de toutes façons.

Oh que l'avenir de la zone Euro est sombre, quelle drôle d'idée d'avoir voulu la créer sur des fondations aussi pourries !!
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Au lieu de faire une Europe culturelle, seule chose qui peut réellement fonder une nation, ils ont cru "naïvement" à l'Europe des marchands de bretelles. Ce n'était point de la naïveté, mais du banking système pur, or la banque n'a jamais été la pierre angulaire d'une nation, mais bien au contraire une force apatride sans âme, appelée Mr Le Marché.
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Exactement, plutôt que de nous unifier dans la diversité, ils ont décidés a la base de faire table rase des spécificités de chaque peuple, et de spécialiser les pays...tout en permettant aux banques de dire "au plus ils sont nombreux au plus on se fera de la marge".

Ils ont vu le tas d'or que ça représente et pas les gens qui le possèdent, ça ne peux pas fonctionner comme ça !
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Le marché est la rencontre d'une offre et d'une demande. Votre porpos avait du sens mais il trébuche sur cette fausse note
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Oui, le marché est la rencontre d'une offre et d'une demande, créer un grand marché commun en pensant que les nations fusionneront à terme, est une grande illusion, car l'unité culturelle résulte d'une langue commune anationale. L'indonésie un grand pays de 200 millions d'âmes, a réussi son unité en créant une langue pont, ne se substituant pas aux 200 langues principales préexistantes (ce territoire est un des plus éclaté du monde sur le plan linguistique. Il n'est pas étonnant que cet archipel le plus grand du monde compte jusqu'à 600 langues différentes, et a réussi cet exploit de se créer une langue commune, la plus simple à apprendre (derrière l'espéranto). Comme le dit Nigel Farrage, l'Europe n'a pas d'avenir et on se demandera dans un siècle comment on a pu "unir" 28 états disparates sous un même drapeau et derrière un même hymne. Au dix neuvième siècle, nous avons eu une monnaie commune pendant 65 ans qui a disparu à peu près à la même époque que le titanic.
Depuis, 2000 ans l'Europe rêve de son unité, avec Rome, Charlemagne, Napoléon, Hitler, et l'UE. Elle n'a jamais abouti, car elle a voulu toujours se faire par la domination. Quelques leçons de démocratie, ne viendrait il pas de la lointaine asie ? Ceci est impossible à concevoir pour un européen, convaincu depuis des lustres, qu'Athènes en est l'origine et que nous en sommes les seuls gardiens.
Oui, il y a une fausse note : le marché ne peut être commun, quand la culture ne l'est pas.
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Je restais sur l'esprit de l'article centré sur le(les) marché(s) financier(s), qui souvent sont présentés comme une partie et non une rencontre de volontés.
Et l'Argentine fait défaut.

Mais le problème des allemands est qu'ils sont rudement efficaces, dans les limites des règles.

Pour un Allemand, quand il reçoit des règles à suivre, il s'applique à les suivre minutieusement, et tant qu'il parvient à cocher toutes les cases, il est convaincu d'être dans le bon.

Si jamais les règles en question contiennent des erreurs, ou visent à le piéger, il sera pratiquement incapable d'en sortir... ce qui le remplira de frustration, et certains ont déjà su transformer la frustration d'un peuple en haine, de par le passé.

C'est un peu caricatural, mais beaucoup de choses fonctionnent ainsi en Allemagne.
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Dernier commentaire publié pour cet article
Je restais sur l'esprit de l'article centré sur le(les) marché(s) financier(s), qui souvent sont présentés comme une partie et non une rencontre de volontés.  Lire la suite
CLAUDE F. - 06/08/2014 à 09:20 GMT
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