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Cours Or & Argent

Les réserves d’or allemandes déposées à New York n’étaient que du papier

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Publié le 23 janvier 2017
1021 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Or fractionnaire

Comme elle l’a souvent fait par le passé, la Bundesbank a fait publier un communiqué de presse en période de Noël dans l’espoir d’éviter tout examen ou discussion. Le communiqué de presse en question a concerné le rapatriement de ses réserves d’or.

Les quantités d’or qui auraient récemment été rapatriées s’élèvent à « approximativement 200 tonnes », ce qui porte le total de réserves rapatriées à approximativement 1.580 tonnes d’or, soit 47% des réserves de l’Allemagne. C’est bien, mais loin d’être spectaculaire. Et ce mois-ci, l’or de l’Allemagne a fait l’objet d’une actualité bien plus importante, qui a cependant été ignorée.

Cette actualité importante a été publiée le 21 décembre par l’agence médiatique allemande, DPA-AFX, et a très certainement été rédigée par la Bundesbank elle-même. L’agence médiatique a publié un article en Allemand repris plus tard par de nombreux journaux et magazines du pays, sans aucun regard pour ses aspects politiques, économiques et historiques.

L’article stipule ceci : « ... in den 1950er und 1960er Jahren wuchs der deutsche Goldschatz rasant. Denn. ... Bundesrepublik [hatte] dank des Exports viele Dollar, die bei der US-Zentralbank gegen Goldforderungen eingetauscht werden konnten. »

« Les réserves d’or de l’Allemagne ont rapidement gonflé dans les années 1950 et 60. Grâce à ses surplus d’exportation, la République fédérale a amassé beaucoup de dollars qui ont pu être échangés contre des titres sur de l’or auprès de la banque centrale américaine. »

Le communiqué mentionne bien des titres sur de l’or, et non des barres physiques. Pourtant, la Bundesbank et la Réserve fédérale continuent d’insister sur le fait que les réserves allemandes déposées aux Etats-Unis sont bel et bien constituées de barres d’or.

Le texte du 21 décembre contenant la phrase citée plus haut a été republié sans aucune modification par au moins vingt organisations médiatiques dès le lendemain. Voici par exemple la publication Der Spiegel :

http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/bun...-goldbarren-...

Nous n’avons pour le moment aucune preuve que la Bundesbank a rédigé cette phrase. Il serait cependant très peu habituel qu’un simple apprenti des médias ait fabriqué le terme.

Il est donc raisonnable de penser que ce que pensent les « théoriciens de la conspiration » depuis des décennies est bel et bien fondé. Ce qu’ils ne cessent de répéter en effet, c’est que les réserves d’or allemandes supposément déposées à l’étranger et notamment auprès de la Fed de New York n’existent plus sous leur forme physique depuis les années 1960. L’or allemand déposé à l’étranger n’a peut-être jamais été qu’une question d’inscriptions comptables.

Il y a évidemment peu de chances que la Bundesbank l’admette. Sans quoi ses mensonges concernant la fonte de barres d’or déposées à New York depuis cinquante ans ne tiendraient pas la route.

Depuis des années, la campagne pour le rapatriement de l’or allemand demande à voir les barres d’or allemand déposées à Francfort, New York et Paris. Mais ni la Bundesbank ni la Fed de New York n’ont su prouver de leur existence et publié une seule photographie, liste de barre ou vidéo.

Tout ce que nous avons reçu n’a jamais été plus que de vagues déclarations accompagnées de listes incomplètes de barres, et de rapports incomplets d’audits.

Mais si les barres allemandes déposées à l’étranger n’étaient seulement que des titres sur du papier et des inscriptions comptables, alors ce qui s’est passé est parfaitement sensé.

Ce n’est que maintenant, après des années de pressions, qu’une partie de l’or allemand semble devenir physique au cours de son transfert depuis l’autre côté de l’Atlantique.

La Réserve fédérale ne vient seulement que de commencer à « transférer » l’or vers l’Europe, où la Bundesbank peut s’acheter de nouvelles barres.

Maintenant, la Fed et la Bundesbank pourront à jamais éviter d’avoir à montrer les 125.000 barres d’or allemandes des années 1950 et 60, dont une majorité n’a jamais existé.

Merci, DPA-AFX, et merci, Bundesbank, pour nous avoir apporté un peu de vérité après tout ce temps. Merci pour cette admission tardive.

Merci pour nous avoir donné un aperçu de ce qui se passe dans les coulisses et les coffres des banques centrales, depuis les années 1960 jusqu’à aujourd’hui.

Malheureusement, les actualités trompeuses concernant l’or de l’Allemagne continuent de se multiplier.

Bien que le directeur de la Bundesbank, Carl-Ludwig Thiele, ait annoncé le 24 décembre que la Bundesbank a rapatrié 200 tonnes d’or supplémentaires depuis New York et Paris --

http://www.reuters.com/article/germany-bun...d-idUSL5N1EI4IY

-- des détails ne nous en seront fournis que ce mois-ci, et les coffres de la Bundesbank à Francfort manquent encore de transparence. Nous n’avons jamais pu lire de liste de numéros de série – la liste de numéros d’inventaire dont nous disposons ne vaut absolument rien – et n’avons jamais vu ni photo ni vidéo des 125.000 barres qui sont supposées se trouver à Francfort aujourd’hui, ou encore la signature de quelqu’un qui en aurait fait l’audit.

Voici la conclusion que nous en tirons : Notre campagne pour le rapatriement de l’or allemand a connu un progrès matériel à la fois sur le plan physique et sur le plan informationnel. A la fin de l’année 2016, l’Allemagne disposait de 47% de ses réserves d’or, ou 1.580 tonnes, à Francfort.

Je ne suis cependant pas satisfait par les preuves fournies par la Bundesbank pour justifier sa déclaration selon laquelle « toutes les barres sont déposées à Francfort sous la propriété exclusive de la Bundesbank », c’est-à-dire que sa propriété n’est pas partagée et qu’il ne s’agit pas de réserves fractionnaires.

Le document publié par DPA-AFX qui indique que l’or allemand déposé auprès de la Fed de New York n’était rien que du papier, rien que des inscriptions comptables, devrait nous pousser à demander à la Bundesbank de rapatrier non pas la moitié de son or, mais l’intégralité de ses réserves.

Les réserves d’or d’un pays devraient toujours se trouver sur son propre sol, et ne jamais faire l’objet de risques de contrepartie, notamment à une heure où l’euro se trouve sauvé chaque jour à l’aide de milliards de garanties et d’achats illégaux d’obligations par la Banque centrale européenne, et semble toucher à la fin naturelle de son existence surnaturelle en tant que devise supranationale.

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