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Cours Or & Argent

Système bancaire fractionnaire et ruées sur l’or – les actifs des banques

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Extrait des Archives : publié le 01 août 2014
1078 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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SUIVRE : L’or
Rubrique : Université de l'or

Je m’étais promis de discuter de la manière dont fonctionne le système bancaire commercial et des implications que son fonctionnement pourrait avoir sur une ruée sur l’or, mais me suis aperçu qu’avant de discuter les facteurs qui affectent une ruée sur l’or des banques, je devrais me pencher sur les types d’actifs liés à l’or qu’une banque commerciale est susceptible de posséder. Ce n’est qu’en les connaissant que nous pourrons comprendre les risques qui leur sont associés et les dynamiques d’une panique sur l’or des banques (non, je n’avais pas prévu de le faire à l’avance).


Dans le cas du prêt d’or, il y a deux types d’emprunteurs, puisqu’il n’y a que deux choses qui peuvent être faites avec de l’or emprunté (personne n’emprunte de l’or pour le garder chez soi et le contempler) :


1. Ceux qui l’intègrent dans leur inventaire (bijoutiers, ateliers monétaires)
2. Ceux qui le vendent (occupent une position à découvert pour profiter de sa baisse de prix), soit
  2a. les investisseurs et spéculateurs (hedge funds et individus), ou
  2b. les sociétés minières

Si vous êtes insolvable, ce qui ne veut rien dire de plus que le fait qu’une banque commerciale estime pouvoir vous faire confiance en matière de remboursement de prêts, alors une banque commerciale vous demandera une garantie susceptible d’être saisie si vous ne la remboursez pas. Un exemple de ce système est le prêt immobilier que vous contractez pour acheter « votre » maison.


Pour le cas de l’or, la banque commerciale peut s’assurer que vous disposiez de l’or nécessaire au remboursement de votre prêt et mette en place un contrat de type prêt immobilier contre vos inventaires physiques ou d’autres actifs. Il y a toujours un risque qu’une société fasse faillite et que son or soit vendu et ne soit pas remplacé, ou que ses propriétaires le volent. Je pense toutefois que l’emprunteur qui vend à découvert représente un risque accru, pour plusieurs raisons :

  • prêter aux entreprises et les surveiller est le travail des banques, travail qu’elles font généralement bien, et tant que le marché de l’or présente un intérêt, le risque de défaut de ces entreprises est très bas (si le marché de l’or entamait un marché baissier, la situation serait différente)
  • il y a bien plus d’emprunts destinés à la vente à découvert qu’aux inventaires des entreprises
  • ni la banque commerciale ni l’emprunteur qui a vendu à découvert ne possède d’or, puisque ce dernier a été vendu.

Les spéculateurs à découvert peuvent représenter un risque limité dans le sens où les banques commerciales commencent généralement par vous prêter de l’or puis insistent à le vendre pour vous et conservent l’argent tiré de sa vente comme garantie. Puisque l’or est volatile, la banque commerciale vous demande une marge additionnelle. Elle dispose donc de l’argent de la vente et d’une marge de couverture.


Les sociétés minières sont un peu comme les bijoutiers et les ateliers monétaires, puisqu’elles sont des entreprises, mis à part que leur or est dans le sol plutôt que dans un atelier. Elles présentent plus de risques que les autres entreprises liées à l’or puisqu’elles pourraient ne pas être capable d’extraire leur or du sol à des coûts raisonnables ou rencontrer des problèmes opérationnels. Elles présentent plus de risques qu’un spéculateur, puisque les sociétés minières utilisent leur argent pour payer leurs factures ou acheter du matériel. Il ne leur reste donc rien à utiliser comme garantie (si ce n’est leur matériel, mais la revente de ce dernier n’est pas nécessairement efficace).


Si vous êtes solvable, alors la banque acceptera de vous accorder un prêt sans marge ou collatéral, au moins jusqu’à la limite de solvabilité qu’elle aura déterminé. C’est bien évidemment beaucoup plus risqué qu’accorder un prêt garanti.


J’ai également mentionné hier qu’une banque commerciale peut aussi se prêter de l’or à elle-même afin de créer des produits dérivés. Ce point peut être expliqué par deux exemples :


Disons que beaucoup de spéculateurs veuillent vendre des contrats à terme. Une banque commerciale crée un marché pour leurs contrats et occupe une position à la vente sur les contrats à terme. Si elle les conserve jusqu’à maturité, elle peut recevoir de l’or physique. En compensation, elle emprunte de l’or (aux dépôts à vue) et le vend. Elle peut utiliser l’argent issu de la vente pour payer ses contrats à terme une fois livrés, et rendre leur or à leurs déposants à vue. Entre temps, les comptes à vus sont « garantis » par les contrats à terme de la banque.


Un autre exemple plus complexe est que quelqu’un désire acheter un put sur l’or (qui lui donne la possibilité de vendre de l’or à une banque commerciale). Si la banque commerciale vend un put, alors elle a une obligation potentielle d’acheter de l’or dans le futur. Elle contrebalance cette obligation en empruntant de l’or et le vendant. De cette manière, le compte à vue est « garanti » par l’option put vendu par la banque. (note technique : avec les options, la quantité d’or vendue par la banque varie en fonction de la volatilité du prix de l’or. Par exemple, pour une option put de 1000 onces, la banque peut ne vouloir vendre que 500 onces d’or – c’est ce qu’on appelle le delta hedging)


A partir de ce que nous avons vu, nous pouvons établir une liste des différents actifs que peut détenir une banque commerciale :

  • Ventes à découvert non sécurisées des sociétés minières
  • Ventes à découvert non garanties des spéculateurs
  • Prêts en or non-sécurisés
  • Ventes à découvert sécurisées des sociétés minières
  • Ventes à découvert sécurisées des spéculateurs
  • Prêts en or sécurisés
  • Contrats à terme (à la vente)
  • Options (options put vendues, options à vue achetées)
  • Autres dérivés
  • Or non-alloué placé auprès d’autres banques commerciales ou banques centrales
  • Or alloué placé auprès d’autres banques commerciales ou banques centrales
  • Or physique qui demeure sous leur propre contrôle

En plus de cela (à l’exception des trois derniers points, qui sont à vue), ces actifs arrivent à maturité à des dates diverses, c’est-à-dire que la date à laquelle la banque commerciale récupère l’or diffère (ce qui représente la moitié de la transformation de maturité que j’ai mentionnée hier).


Vous devez désormais comprendre que ces « actifs » présentent un certain risque. Il faudra analyser plus tard en quoi ils sont risqués, et pourquoi les banques commerciales et les banques en général sous-estiment ces risques. Le livre de Nassim Taleb, « Antifragile », nous sera utile à cet égard.


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Bron Suchecki est responsable de l'analyse et de la stratégie à l'Atelier Monétaire de Perth, en Australie
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